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L'Oeil du Selen
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19 juin 2013

L'obscurantisme moderne : 2- La science : "c'est prouvé"

Entrons dans le concret, et commençons par l’endroit où on s’attend le moins à rencontrer l’obscurantisme en général : la science.

 

Il existe bien des exemples précis qui permettent de montrer que la science, comme tout groupe humain procédant d’une socialisation hiérarchisée autour d’idées directrices, et organisée autour de théories fondatrices, conduit inévitablement, dans certains cas, à des formes de l’obscurantisme.

 

La raison est censée guider la science et les hommes de science, mais ces hommes-là, précisément, restent des hommes, et en tant que tels, on en trouvera toujours pour s’attacher à des idées jusqu’à s’y enfermer, ou rechercher diverses formes de pouvoir ou de reconnaissance, et donc, in fine, pratiquer la censure, notamment sous forme de terrorisme intellectuel pour ce qui concerne le milieu scientifique. Loin de moi l’idée de pratiquer l’anathème, de pointer du doigt des personnes, non. Ce qui m’intéresse, c’est de montrer les mécanismes qui, même en science, mènent inévitablement à des dérives de nature obscurantiste.

 

L’un des premiers exemples qui me vienne à l’esprit est celui de la climatologie. En novembre 1988 est créé le GIEC, ou Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat.

 

Il y a plusieurs choses essentielles à noter à propos du GIEC. On pense toujours qu’une organisation scientifique est pétrie d’objectivité et de neutralité, et qu’elle va peser en chaque chose le pour et le contre de manière équitable. Pourtant les faits contredisent régulièrement cette idée, et de façon assez systématique en ce qui concerne le GIEC. D’abord, sa création part d’un postulat, probablement raisonnable, qui est le climat évolue. Mais cela va plus loin, l’idée sous-jacente à la création du GIEC est déjà d’étudier l’impact de l’activité humaine sur ce climat. Une initiative qui me parait non-criticable en soi, mais qui comporte en essence ses propres potentialités de dérive. D’abord, si l’on cherche une chose, il est bien normal de penser qu’on a plus de chances de la trouver. On s’aperçoit donc qu’en effet, l’homme influe bel et bien sur le climat de la planète. Tout irait bien si cela ne s’accompagnait pas d’effets politiques qui, dès que l’on s’y penche un peu, conduisent à des conflits d’intérêt.

 

En effet, les conclusions du GIEC, probablement justes dans leur idée générale, mais néanmoins controversées dans certains de leurs aspects, au sein du milieu scientifique lui-même, conduisent à des décisions politiques d’envergure planétaire qui sont, comme par hasard, de nature à faire passer le pétrole au second plan, derrière d’autres formes d’énergies, au moment même où les signes montrent que le pétrole commence à ne plus suffire à l’alimentation énergétique de nos sociétés, et où il faut donc préparer l’opinion, ainsi que l’industrie, à des modifications radicales dans ce domaine. On peut y voir une coïncidence bienvenue, et ce pourrait être effectivement le cas, si divers scandales n’avaient pas secoué cette organisation, montrant que l’un de ses fondateurs est impliqué dans des malversations, et qu’il existe des preuves démontrant que, dans les faits, que les données scientifiques ont été manipulées par diverses manières, conséquence directe des conflits d’intérêt inhérents à la structure politisée du GIEC. Cette page wikipédia relate cela en détails :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Incident_des_emails_du_Climatic_Research_Unit

 

On comprend donc déjà que la science n’échappe pas, par un quelconque effet magique de son essence et de son aura, à des problèmes de neutralité, de pouvoir et même d’objectivité scientifique. Cela parce que l’humain est de toute façon aux commandes, et qu’aucun humain n’est pure conscience et pure raison. La science est un domaine, mais ce n’est pas une valeur. En se départissant de cette confusion, on commence à saisir des implications.

 

 

Et ces implications n’épargnent pas non plus le domaine de la médecine, qui malgré les bonnes intentions qu’on veut bien lui prêter, est également un milieu sociétal particulier, fait d’individus plus ou moins intègres et plus ou moins raisonnables.

 

Ainsi, nous pourrions parler des dérives pharmaceutiques qui font fréquemment les unes de journaux ces derniers temps, pour comprendre qu’en fait, est en train de tomber l’un des principaux tabous de la médecine moderne. Celui de l’autorité de celui qui sait.

 

Le docteur est celui qui doit savoir. Il doit savoir quelle maladie il a devant lui, quels médicaments y correspondent, comment aborder le patient et comment traiter sa maladie. Pourtant le médecin est humain, et donc couramment, le médecin se trompe, voire échoue. Cela peut désoler certains, cela peut être difficile à accepter, autant pour celui qui espère être soigné, que pour celui qui espère soigner l’autre, mais c’est simplement ainsi. Or, nos médicaments ne fonctionnent pas toujours, parfois même causent des effets délétères, et en amont de ces médicaments, il y a des décisions politiques et commerciales, des considérations industrielle, des considérations de santé publique, et un très grand nombre de conflits d’intérêt potentiels, pouvant mener à des abus, des excès ou à de mauvaises interprétations, par exemple.

 

Certaines de ces dérives mènent par exemple à ce que des maladies bénignes mais courantes aient 30 000 traitements différents commercialisés, juste parce que c’est rentable, alors que, pour quelques maladies dites orphelines, donc rares, mais parfois mortelles pour la poignée de malchanceux qui en sont et en seront atteints, il n’y aura jamais la moindre tentative de créer un traitement.

 

Toutes ces dérives potentielles, et effectivement réelles, du milieu médical, sont favorisées par les tabous et les mensonges qui font le mythe de la médecine moderne. Ces tabous et ses mensonges sont l’essence même de l’obscurantisme.

 

Et cet obscurantisme se nourrit non seulement de ces tabous, mais aussi des dogmes que la recherche produit. Prenons l’exemple du SIDA. Luc Montagnier, codécouvreur du virus, est le premier à remettre en cause certains dogmes véhiculés autour de cette maladie, comme on peut le lire ici :

 

http://sos-crise.over-blog.com/article-tout-savoir-sur-le-sida-et-son-mensonge-avec-luc-montagnier-116820723.html

 

L’idée est que, à la découverte d’une maladie correspond la « création » d’une nouvelle connaissance, qui est l’existence de la maladie elle-même. Lorsque cette connaissance se crée, les idées se figent autour de quelques concepts originels, qu’il est ensuite difficile de remettre en cause, surtout lorsque des intérêts s’y opposent. Ici, l’intérêt de différents lobbies dits « scientifiques », qui protègent leur image, leurs revenus, leur réputation, puisque c’est ce qui va leur permettre de perpétuer leur activité et, tout simplement, de survivre et de se maintenir dans la société humaine. C’est une sorte de loi du moindre effort.

 

Or, lorsqu’il s’agit d’obscurantisme, il est toujours avisé de chercher où sont les intérêts. Car ce sont les intérêts qui protègent les dogmes et les idées reçues qui permettent en retour de les préserver. Préserver l’idée que le CO2 change fortement le climat permet de faire jouer des leviers politiques. Préserver l’idée que seuls des médicaments, des vaccins ou des traitements agressifs mais chers permettent de traiter le SIDA, permet de protéger les intérêts de ceux qui commercialisent ces choses.

 

On retrouve exactement la même chose avec le cas du cancer. La chimiothérapie, c’est rentable, pour les laboratoires. Mais est-ce vraiment efficace pour autant ? On peut se le demander, lorsque les médecins eux-mêmes croient le contraire :

 

http://fr.sott.net/article/8276-75-des-medecins-refusent-la-chimiotherapie-pour-eux-memes

 

Si les médecins ne se soigneraient pas par le biais de la chimiothérapie à cause de son inefficacité et de ses autres inconvénients, pourquoi est-elle quand même systématiquement proposée pour certains cancers ? Il y a forcément des raisons, et ces raisons sont les raisons périphériques à l’obscurantisme : les intérêts qui se défendent, et aussi l’inertie qui fait que les choses se stabilisent sous forme de dogmes et de pratiques automatiques et irraisonnées, souvent dépassées, contestées, irréfléchies, mais on fait ça parce qu’on ne sait pas quoi faire d’autre, parce que ça demande des efforts de passer outre, de faire des recherches plus originales et plus ambitieuses, et parce que, dans un premier temps, ça ne rapporte pas forcément…

 

Sur le SIDA, on peut également lire ceci, qui peut surprendre, et qui combat justement certains dogmes bien ancrés. Le SIDA existe-t-il vraiment en tant que tel ? A voir :

 

http://www.sidasante.com/critique/malvir.htm

 

 

Mais il y a encore un autre travers subtil de l’homme, qui conduit à des dérives dommageables, dans le milieu scientifique. Ce travers découle, lui aussi, de la défense d’intérêts particuliers.

 

On le rencontre par exemple dans un domaine comme celui de l’égyptologie. J’ai déjà présenté sur ce blog une certaine vidéo sur les pyramides, et expliqué en quoi ce document avait au moins le mérite de combattre certaines idées reçues propres à l’égyptologie. Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à vous pencher dessus. Malheureusement la vidéo n’est plus en ligne, mais j’espère que l’article suffira à éclairer le sujet.

 

http://seilenos.canalblog.com/archives/2012/11/13/25570501.html

 

Si les égyptologues se cramponnent à certaines « vérités établies », ce n’est pas parce que ce sont foncièrement des gens incompétents, malhonnêtes, pervers, ou que sais-je. Ce sont des gens comme les autres, qui ont une vision de leur sujet à la fois éclairée par leur travail, leur expertise, leurs expériences de terrain et leurs connaissances, mais aussi une vision obscurcie par les dogmes qui corrompent leur milieu, auxquels il faut savoir adhérer, voire prêter allégeance pour se sentir faire partie du milieu, et pour y être accepté. Sans ça, que ferez-vous ? Vous devrez vous battre jour après jour pour faire connaître votre travail, on vous collera une réputation de fumiste, et au final, certains de vos travaux seront refusés, et vous dépenserez une énergie folle, juste pour pouvoir faire votre métier. Alors on se prête au jeu, on tait certaines convictions, on acquiesce silencieusement à des dogmes qu’on n’a pas analysé de près, et, lorsqu’on est bien dressé, on fait comme les autres et on tape sur ceux qui osent encore avancer des idées contradictoires, de manière à les isoler, et symétriquement, à donner de la valeur aux idées dominantes. C’est ainsi que, dans des domaines aussi subtils et délicats que l’égyptologie, qui est plus une méthode interprétative qu’une science exacte, il devient plus facile de s’attacher aux idées défendues par les grands pontes, et aux idées ancrées depuis le plus longtemps, que d’exercer un esprit véritablement objectif et raisonné. Il faut aussi savoir accepter des incertitudes, et on ne construit pas une notoriété sur des incertitudes. De cela découle le fait que, et pas seulement dans l’égyptologie, les figures d’autorité ne sont pas souvent des personnes qui pensent en nuance et en subtilité, mais plus fréquemment des personnes affirmatives, qui affichent une assurance vis-à-vis des idées exprimées, mais dont l’assertivité est parfois limitée.

 

Une fois que l’on a saisi ces principes, essentiellement psychosociologiques, on comprend bien, comme le démontrent les exemples proposés, que même en science, l’humain n’échappera jamais à sa propre nature, qui se définit entre autre par un équilibre plus ou moins instable entre la rationalité et l’irrationalité, mais aussi dans la défense de ses propres intérêts. On cherche tous à dépenser le moins d’énergie possible et à avoir la situation la plus confortable possible, simplement parce que notre ego nous pousse en ce sens. L’intégrité permet de tempérer plus ou moins cela, mais lorsque l’orgueil est trop grand, l’irrationnel prend le pas, et alors on assiste à des situations dans lesquelles les individus, fussent-ils chercheurs, se corrompent, trahissent leur domaine d’expertise, voire vont jusqu’à la prostitution symbolique ou aux malversations les plus perfides. Et même ceux qui ont eu leur jour de gloire, s’ils dévient trop des idées et des principes les plus dominants, finissent par être laissés sur le côté de la route, devenant en même temps la preuve, pour les autres, qu’on peut être puni socialement et professionnellement pour trop d’intégrité. Par essence, donc, la science, comme tout milieu humain, tend à dissuader l’exercice de la raison, ce qui conduit immanquablement à une certaine dose d’obscurantisme en son sein.

 

Je finirai sur une petite note relative à mon titre. Si la science, à travers la notion de démonstration, se présente souvent dans nos sociétés occidentales surchargées d’intellect, comme l’autorité parmi les domaines de l’humain, on comprend en me lisant que l’affirmation « c’est prouvé » n’est pas plus pertinente que « vu à la télé ». Il s’agit simplement d’un argument d’autorité que l’on sort souvent car on ne sait pas comment étayer une idée. Cette tentation autoritaire et ce court-circuit de la raison, on n’y échappe donc pas, même dans ce domaine. En fait, la science est un domaine de perpétuelle quête et de constante recherche qu’on confond trop aisément avec le domaine de la « Vérité Démontrée ». Les scientifiques sérieux sont des gens qui savent débattre et conserver une ouverture d’esprit, ainsi qu’une attitude non-dogmatique, du moment qu’on discute sur des bases rationnelles. Malheureusement, le dogmatisme est une attitude que l’on s’attend trop à trouver dans la science, et de ce fait, on est trop facilement convaincu par une attitude assurée, particulièrement lorsqu’on n’est pas en mesure de vérifier ce qui est avancé. De ce problème découle également le risque que le scientifique cède même plus facilement qu’un autre à ce dogmatisme, dans la toute-puissance que lui donne son expertise dans un domaine souvent très pointu. Le fait de croire savoir n’est pas toujours très sain pour l’esprit.

 

En espérant avoir été clair, je vous donne rendez-vous pour le prochain article, dans lequel je considèrerai, cette fois-ci, les manifestations d’obscurantisme dans le milieu ésotérique, qu’en quelque sorte je commence à bien connaître.

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