Revue de presse et internet sur le totalitarisme rampant et la propagande élitiste - Numéro 5
Dans ce numéro, je me concentrerai sur la France et les USA, avec quelques infos diverses en fin d'article. En effet, l'actualité des deux pays cités est assez intéressante en ce moment, et même sans mentionner le football, on trouvera à dire, je vous assure.
L'ambiance en France
Au lendemain de la finale de l'euro, et en plein tour de France, on oublierait facilement, en ce début d'été, tout ce qui se passe dans la tyrannie démocratique numéro 1 du monde.
François Hollande et Valls continuent de battre des records, en dépit des performances de nos gladiateurs :
https://fr.sputniknews.com/france/201606301026278944-hollande-popularite-record/
Et la tendance à la défiance envers le gouvernement dans la police ne cesse de se confirmer :
https://fr.sputniknews.com/france/201606171025922309-france-hollande-hommage-policier-refus/
Propagande russe ? Pourtant, non, la rébellion contre la loi travail se poursuit :
Et même si le mouvement s’essouffle, ce qui est prévisible au bout de 4 mois de matraquage policier et de 49.3, on remarque que l'état d'esprit, lui, n'a pas changé, tant chez le bas peuple, que chez ses bien mal nommés représentants qui lui mènent une guerre directe :
https://francais.rt.com/france/23427-euro-2016-incidents-entre-supporters-paris
https://francais.rt.com/france/23553-tour-eiffel-fermee-lundi-suite
http://www.lcp.fr/actualites/en-direct-loi-travail-manuel-valls-va-recourir-larticle-493
On voit donc que les français saisissent même l'occasion de l'euro pour chercher la confrontation à moins que euh... ce ne soit l'inverse, avec un gouvernement qui ne cesse de narguer sa population avec une loi justement considérée comme aberrante, à propos de laquelle certains chercheurs ont apporté de forts indices qu'elle n'apportera rien, en terme d'emploi, sinon à raccourcir la durée moyenne des contrats, détails dans cette vidéo Mediapart :
https://www.youtube.com/watch?v=VuymUdVHheE
Dans la suite logique de tout cela, on n'oubliera pas de signaler la mort de Michel Rocard, dont les propos que l'on trouve notamment ici tendraient plutôt à évoquer un discours nettement plus raisonnable que ce à quoi l'on assiste aujourd'hui sur une base régulière :
http://www.les-crises.fr/le-testament-politique-de-michel-rocard/
Des propos raisonnables, presque rafraîchissants, qui risqueraient de faire oublier que Rocard était l'un des plus fervents utilisateurs du 49.3, lorsqu'il était question d'imposer son point de vue :
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/493-utilise-45-fois-1988-819082
« Gouvernement Michel Rocard (mai 1988-mai 1991) : 28 recours au 49.3. Le premier ministre n’avait alors pas de majorité absolue au Parlement. Il a donc engagé à 28 reprises la responsabilité de son gouvernement via l'article 49-3. »
« L'article 49-3 ne peut être utilisé que sur un projet de loi budgétaire, ou une fois par an seulement, s’il s’agit d’un autre texte. Le Premier ministre ne peut y recourir qu'après délibération du Conseil des ministres. Avec l’utilisation du 49.3 sur le projet de loi Macron, le gouvernement ne pourra donc plus utiliser cette procédure cette année. »
A noter qu'il aura été utilisé deux fois sur la loi travail, donc il est difficile de s'y retrouver... Et si certains estiment qu'il ne faut pas considérer ces abus du 49.3 comme anti-démocratique (et le principe même de cet article), on se demande ce qui est anti-démocratique, alors. Interdire les référendums ? Apparemment, et selon certains, ce serait au contraire le moyen d'assurer une démocratie saine :
Interdisons donc les consultations populaires, pour plus de démocratie, car la guerre c'est la paix, et l'ignorance, c'est la force ! Bref...
Dans ce contexte de défiance d'un camp envers l'autre, on jugera opportun de voir ou revoir cette vidéo datant du début de l'année, sur un projet qui, lui est un peu plus ancien :
https://www.youtube.com/watch?v=d1xkmuWE5Sc&t=0s
On voit que la tentation de « réinitialiser » les choses est de plus en plus forte, chez ceux qui aspirent à une véritable démocratie.
Presse et médias français, chasse aux non-Charlie
Parlons un peu de certaines dérives propagandistes du moment et de l'incompétence qui va avec :
https://francais.rt.com/france/23315-responsable-restos-coeur-garde-vue
Rappelons que ce fait divers, opportunément mis en avant pour soulever l'ambiance communautariste installée en France, a été relayé par la presse sensationnaliste et sans recul, avant que d'autres médias ne relayent la supercherie, et passons à un bref état des lieux de la presse dans notre pays :
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/ppa#&gid=1&pid=1
Un schéma parlant sur l'appartenance quasi totale de la presse par un nombre extrêmement restreint de personnes fortunées. Pour faire suite à ce constat, une réflexion sur la presse, et la presse alternative, qui soulève d'ailleurs les limites des deux :
Et, personnellement, je n'hésite pas à faire le lien avec cette information, qui dénonce à elle seule l'état de totale déliquescence d'une société qui, vivant dans la peur de l'autre comme dans la peur du racisme lui-même, en vient à vouloir instaurer une véritable police de la pensée, en commençant par les plus jeunes, dans une impeccable logique orwellienne :
Je n'ai même pas besoin de commenter, c'est suffisamment affligeant... Je ferai donc plutôt remonter cette interview de Danièle Mitterrand, en 2011 :
http://www.les-crises.fr/danielle-mitterrand-la-democratie-nexiste-ni-aux-usa-ni-en-france/
Qui nous explique le genre de dilemme à l'intérieur desquels peuvent être pris des hommes d'état, dès lors que leur conviction va à l'encontre du mouvement général, ce qui rappelle la situation difficile que vivent les gouvernements en Amérique du sud. On pourra tout de même douter que François Mitterrand était un homme de conviction, et l'envisager comme un opportuniste ambivalent, mais c'est un autre sujet. Les propos de l'ex première dame ont tout de même l'intérêt de nous fournir un autre point de vue sur les choses.
Aux USA, le pays du Chaos
Si la France est le mal nommé pays des libertés, les USA sont le bien nommé pays du Chaos, et Hillary Clinton nous donne une occasion de le mesurer, avec ses mensonges de plus en plus criants, mis en exergue dans différentes vidéos, par exemple celle-ci, pour les anglophiles :
http://www.zerohedge.com/news/2016-07-05/she-said-he-said-clinton-vs-comey
La question se pose bien entendu de savoir ce qui pourrait advenir si une telle femme devenait présidente des USA, autant dire du monde :
http://www.les-crises.fr/hillary-clinton-un-faucon-par-michael-brenner/
Je ne peux m'empêcher de relever, dans cet article, ces passages :
« Les critiques spécifiques qu’adressent à Hillary Rodham Clinton (HRC) ceux qui la trouvent trop va-t-en-guerre sont bien connues. Ainsi elle a voté en faveur de la guerre en Irak, elle a soutenu avec enthousiasme la Guerre mondiale contre le Terrorisme sous toutes ses facettes, elle a collaboré avec le groupe mené par Robert Gates pour pousser le président à intensifier l’escalade en Afghanistan, elle a préconisé une action directe en Libye pour renverser Mouammar Kadhafi et en Syrie pour détrôner Assad, elle s’est montrée acharnée dans sa volonté de confiner l’Iran, même après l’accord nucléaire, elle a traité Poutine de « Hitler » après la prise de la Crimée par la Russie. »
« Ce n’est pas un hasard si Robert Kagan et d’autres sommités néoconservatrices la couvrent de louanges, eux qui la voient comme une présidente acquise à leur conception audacieuse et virile de la politique étrangère américaine. Un certain nombre de personnes qui ont travaillé avec Hillary Clinton au secrétariat d’État et/ou sont maintenant ses principaux conseillers font partie de ce regroupement de néoconservateurs et d’interventionnistes libéraux très zélés, qui ont très fortement incité à l’intervention en Libye, comme Samantha Power, Ann-Marie Slaughter et Susan Rice, et qui maintenant poussent à aider les Saoudiens et le Conseil de coopération du Golfe au Yémen et à attaquer la Syrie. »
« L’exemple le plus frappant, c’est Victoria Nuland, la porte-parole d’Hillary Clinton au secrétariat d’État, maintenant secrétaire adjointe d’État pour l’Europe, qui a mené avec beaucoup d’enthousiasme la croisade anti russe. Elle avait été auparavant la vice-conseillère en politique étrangère du vice-président Dick Cheney.
Victoria Nuland a été introduite dans l’administration Obama par Strobe Talbot qui l’avait sous ses ordres à l’Institut Brookings et dont elle était la protégée. Talbot lui-même, qui avait été vice-secrétaire d’État pendant le second mandat de Bill Clinton, avait, peu à peu, rejoint la ligne la plus belliqueuse de l’establishment de la politique étrangère. L’affiliation à Brookings d’un important néoconservateur comme Robert Kagan, le mari de Victoria Nuland, peut avoir aidé à ratifier l’accord." »
Hillary Clinton, Samantha Power (pouvoir), Ann-Marie Slaughter (carnage, massacre, ou boucherie, en anglais), Susan Rice, Victoria Nuland... A ajouter à d'autres pacifistes maternantes comme Madeleine Albright, Condoleezza Rice, toutes impliquées dans des décisions bellicistes qui, dans un monde idéal, pourraient donner lieu à des accusations de crimes de guerre, mais dites-moi... ça nous fait une belle brochette matriarcale, tout ça ! Venez me parler de féminisme et de progressisme, tiens. Il est d'ailleurs intéressant que l'on trouve désormais des gens pour citer Bill Clinton comme l'éminence grise de sa femme, inversion des rôles par rapport à un passé récent, où les femmes et les hommes, n'ayant pas encore atteint l'égalité parfaite, d'après ce que je me suis laissé dire, sont interchangeables dans leurs positions à l'intérieur du système. N'empêche, on le reconnaîtra, et certaines trouveront sans doute cela dommage, les fous de guerre nommés au sommet de l'armée, et complotant pour le déclenchement de conflits majeurs, sont encore des hommes, comme par exemple à l'Otan :
https://francais.rt.com/international/23178-ukraine--commandant-otan-pousse-obama-guerre
Vivement qu'une femme prenne sa place, on voit ce que ça donne à l'intérieur du gouvernement américain... (ni mieux ni pire, quoique, mais je vous laisse juges)
A noter que, comme le remarque la vilaine propagande russe, envahir les pays baltes ne correspond à aucun bénéfice dont la Russie pourrait tirer avantage :
https://francais.rt.com/opinions/23422-agression-pays-baltes-ne-repondrait-aucun-interet-russe
N'importe quel esprit honnête le reconnaîtrait, et c'est encore plus vrai face aux gesticulations bellicistes de l'Otan, désormais installé à proximité, qui cherche à justifier son existence, alors qu'il aurait du disparaître en même temps que le pacte de Varsovie.
Propagande occidentale ? Je vous laisse juges.
Un article de réflexion sur l'OTAN et son « rôle » actuel, parmi d'autres en ce moment, sur dedefensa :
http://www.dedefensa.org/article/rogozine-face-au-diable
En tout cas, le pays universellement donneur de leçons est en proie lui-même à des violences que les terroristes djihadistes ne peuvent qu'envier :
https://francais.rt.com/international/23428-etats-unis--deux-tireurs
Le parallèle avec la France est frappant, puisque dans ces deux grandes démocraties, la police a désormais directement à faire aux impulsions vengeresses de son peuple, et si je ne saurai en aucun cas applaudir à de tels actes, ils sont en tout cas révélateurs d'une ambiance extrêmement dangereuse qui s'amplifie de part et d'autre de l'Atlantique, alors que le bloc occidental est clairement sur le point d'exploser, au lendemain du brexit.
Pour en finir sur ce chapitre sur les USA, un petit tour par le Mexique, autre pays mis sous pression par la politique néo-cons et la globalisation :
Je citerai notamment ce passage qui, s'il sonne comme une évidence, n'en est pas moins très juste :
« Dans les relations internationales, les États apparaissent désormais faibles, sans vigueur, souvent au service d'intérêts étrangers par l'intermédiaire des diasporas qui ont essaimé partout. Les partis politiques ont évolué vers la bigoterie, la promotion de l'État consistoire, un État au service d'une idéologie chaque jour plus totalitaire. L'inhumanité étend son ombre sur la planète au rythme de la corruption. Base de l'horreur occidentale, celle-ci a atteint un régime de croisière à partir duquel elle s'étend lentement mais sûrement. Protégés par l'OTAN et les médias , blanchis par la magistrature, ces politiciens et trafiquants évoluent vers le parasitisme, l'indolence , la vulgarité et l'obscénité, manifeste dès qu'un homme de qualité émet un commentaire. »
En conséquence, ne faudrait-il pas, tout simplement, virer les élites ? C'est ce que propose Dmitry Orlov, dans cet article :
http://www.les-crises.fr/virer-les-elites-par-dmitry-orlov/
Une vision qu'on pourra juger optimiste, critiquer, mais il n'empêche qu'il faudrait bien en passer par là à un certain point du processus de reconstruction « démocratique », « citoyenne », « républicaine » ou que sais-je, et ce point serait sans doute le commencement... Même si l'on sait très bien que ce n'est pas si simple, et que même une fois écartés, ces gens s'organiseraient alors autrement, en usant de leur expérience du pouvoir d'influence... Ce qui ne veut pas dire que nous devrions abandonner avant d'avoir essayé, et leur laisser tout le pouvoir de nuisance dont ils disposent aujourd'hui.
Divers
Il est bon de le rappeler, les journalistes palestiniens se font emprisonner en Israël et la communauté internationale est muette comme une carpe :
http://chaoscontrole.canalblog.com/archives/2016/06/24/34008563.html
Dans le domaine de la psychologie de masse, les dégâts de notre civilisation sur l'intelligence elle-même (ou les capacités cognitives, comme on dit pour faire savant) :
https://fr.sott.net/article/28534-C-est-officiel-nous-sommes-de-plus-en-plus-con
Or le conformisme n'aide pas, puisque c'est celui-ci qui engage à suivre en tout point ce mode de vie délétère (utilisation des objets toxiques, malbouffes, mauvaises habitudes, etc.) :
https://fr.sott.net/article/28553-Un-petit-coup-de-conformite
Cette étude nous montre un autre aspect du conformisme, que personnellement je trouve assez facile de déduire du simple comportement des masses, mais c'est toujours instructif à lire.
Enfin, pour terminer, des nouvelles du Professeur Henri Joyeux, qui paye cher sa liberté de parole, ce qui ne m'étonne guère :
Mais c'est malgré tout un coup de tonnerre. Je me rappelle encore de ses paroles il y a quelques semaines, où il estimait qu'il n'y avait quasiment aucune chance qu'une telle chose lui arrive, car sont sentiment était que l'ordre des médecins se ferait plus de mal à lui-même par une telle décision. En espérant qu'il ait raison, car maintenant que la sentence a été prononcée, son intuition reste à prouver. Comme le dit le commentaire de sott.net, ses propos étaient pourtant mesurés, juste légèrement hors doxa, et surtout ils ont beaucoup fait parler d'eux à travers la pétition lancée. C'est certainement cette attitude « rebelle » qui aura pesé le plus lourd dans le verdict, tant les institutions arbitraires n'aiment pas voir leur autorité égratignée. Aux yeux du public, le professeur Joyeux jouissait d'un fort charisme dont on lui aura reproché de s'être servi. A mes yeux en tout cas, l'ordre des médecins prouve définitivement qu'elle n'est qu'un autre chien de garde de la pensée unique et conforme. Je connais plusieurs médecins qui ont des problèmes autant avec eux qu'avec les services de santé dits publiques, et il serait tant que cette farce moyenâgeuse cesse, tant cette attitude obscurantiste et inquisitrice fait du tort à la science. Il est sans doute bon de vouloir préserver le sérieux de l'institution médicale, mais pas au point d'empêcher certaines évolutions de la compréhension qui touchent certains des grands dogmes de l'institution, et c'est personnellement ainsi que je comprends cet énième épisode de la farce autour des vaccins, dont toute personne bien renseignée admet au minimum les limites, voire les problèmes qu'ils peuvent causer, alors que l'institution ne cherche qu'à les passer sous silence.
Encore une fois, le cas du professeur Joyeux est le symptôme d'un décalage entre des élites, leur discours, et les faits constatés par la « populace ». L'écart entre ces choses n'étant pas admis par les autorités, elles choisissent de sanctionner tout discours le mettant en exergue, plutôt que de se remettre en cause, ce qui alimente la « dynamique d'inertie » qui régit institutions humaines, rendues balourdes par le poids de leur propre légitimité proclamée.
Enfin voilà, c'est tout pour cette fois.
Mise à jour 20:09 :
https://fr.sott.net/article/28573-Le-robot-tueur-des-Americains
La police de Dallas a donc utilisé un robot pour éliminer l'un des snipers responsables de la tuerie. Affaire à suivre, avec l'escalade de technologie tueuse dont les américains n'hésitent plus à faire usage, depuis quelques années. Ce sans vouloir gloser sur l'utilité ou le bien-fondé de la chose, mais plutôt pour anticiper sur une nouvelle dérive potentielle qui se présente.
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