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L'Oeil du Selen
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18 novembre 2017

Moments d'une hystérie collective polymorphe

 

Avertissement : Article très long, désolé mais je voulais aller au bout de mon raisonnement pour ne pas y revenir à plusieurs fois.

 

 

Le lecteur ne verra peut-être pas tout de suite le lien avec le sujet que je me prépare à aborder, mais cette nuit j'ai fait une sorte de rêve initiatique assez intéressant, dans lequel une jeune fille d'environ 13 ou 14 ans sert d'étude de cas à différents auteurs, intellectuels et universitaires se servant d'elle pour nourrir leurs thèses aussi diverses et opposées que possible. Par ailleurs, ces auteurs, à la façon de gourous ou de guides spirituels autorisés (c'est à dire qualifiés par une autorité, invisible en l'occurrence, qui correspond symboliquement aux valeurs morales et sociales dominantes en vigueur) me donnent des conseils et des aides personnels pour surmonter certaines difficultés qui sont les miennes, dans l'élaboration de mes idées, la construction de mon chemin de vie, etc.

 

Sans vouloir réduire la portée du message au point de faire pensée au lecteur à un simple délire mystique de bon matin, je voudrais indiquer que ce rêve éclaire spécialement plusieurs points fondamentaux et souterrains à la fois du sujet que je vais aborder à présent, et qui est celui d'une hystérie collective concernant des projets futurs de la société qui semblent fondamentalement opposés, tout en relevant de la même dynamique.

 

Dans ce rêve, la jeune fille sert tout à la fois des études qui élucident la dépersonnalisation de la jeunesse, des étudiants, et simultanément, parlent de la quête d'individuation de cette jeune fille. Le titre de l'un des livres la concernant est "Moi", tandis qu'un autre livre porte l'un de ces titres d'études universitaires à rallonge, qui énoncent l'impossibilité pour la jeunesse d'aujourd'hui de se déterminer dans un processus d'individuation achevé, à cause de la pression autoritaire menée de facto par les générations précédentes. D'autres livres encore portent d'autres titres, mais tous ont la même couverture exactement, qui met en avant le visage de la jeune fille, légèrement inexpressif, de trois quart, sur lequel on peut plaquer à peu près tout fantasme idéologique et toute analysé psycho-sociale voulue au départ.

 

C'est que la jeunesse en générale, et la personne juvénile en particulier, a ceci de particulier d'être malléable, ou "fluide" comme l'on dit et comme il devient coutume de dire à propos du « genre », c'est à dire au fond, de ce qui serait l'identité profonde de l'individu et qui est de plus en plus rapporté à des caractéristiques superficielles que sont la couleur de peau, le sexe, la classe sociale et j'en passe.

 

La jeune fille dont on parle dans ce rêve, et que personnellement je considère comme un archétype (à la façon jungienne) est en fait un genre de caméléon qui s'adapte volontiers à ce que l'adulte veut plaquer sur elle. Selon les cas on en fera l'image de l'indépendance, ou au contraire la victime d'un processus sociologique qui la dépasse, l'incarnation de la pureté ou à l'inverse, le potentiel naissant d'un consumérisme sexuel ne demandant qu'à se réaliser, le symbole d'une génération qui aurait enfin tout pour se réaliser ou à l'inverse, l'image d'une génération déjà perdue et sur le point de faire exploser les statistiques du suicide. Selon l'époque, les courants de pensée en cours, selon le moment de la société et de la vie collective, l'idéologue trouvera toujours le moyen de projeter sur un quelconque écran blanc le fantasme de sa vision personnelle des choses, censée faire autorité.

 

Dans le rêve, je suis la conférence de deux de ces intellectuels (dont l'un a le visage d'un penseur actuel connu et parfois cité sur ce blog), prenant des notes au stylo encre dans le but d'écrire ensuite ma propre version, ma propre vision, mon propre récit de ce qui se joue dans ces conférences, ces regroupements idéologiques qui à coup de bienveillance, matraquent leur idéologie pour mieux l'imposer. Je n'ai plus d'encre dans mon stylo, alors c'est l'un des conférenciers lui-même qui m'apporte une cartouche d'encre pour me dépanner. Je dois donc me servir de son encre à lui pour poursuivre ma propre réflexion. Le lecteur aura sans doute compris que cela signifie que, pour analyser une société, même avec un esprit aussi critique que possible, on est contraint de se servir des idées mêmes que celle-ci véhicule. Qu'il est donc impossible d'être absolument neutre. Et que le degré de neutralité se réduit à mesure qu'on est engoncé dans une idéologie, ce que sont nécessairement les figures qui élaborent et portent cette idéologie.

 

 

Ce rêve est une réalité dans bien des universités américaines

 

Il ne faudrait pas croire que mon rêve n'est rien de plus qu'une élucubration nocturne personnelle qui ne se rattache qu'à mon vécu à moi. Les rêves sont comme des nuées d'oiseaux qui survolent bien des territoires avant d'être captés par des esprits attentifs et un tant soit peu entraînés, ne serait-ce qu'occasionnellement. Pour s'en convaincre, il suffit de suivre par exemple ce texte et de bien comprendre ce qu'il raconte :

 

https://fr.sott.net/article/31394-Les-consequences-desastreuses-du-post-modernisme-au-sein-des-campus-universitaires

 

Je cite in extenso les passages qui me semblent les plus significatifs, avec quelques commentaires :

 

« Les champs de bataille intellectuels d'aujourd'hui se trouvent sur les campus universitaires, où les convictions profondes des étudiants sur la race, l'ethnicité, le genre et l'orientation sexuelle et leur antipathie envers le capitalisme, l'impérialisme, le racisme, les privilèges blancs, la misogynie et « l'hétéro-patriarcat cissexiste » se heurtent à la réalité des faits opposés et de points de vue diamétralement opposés, conduisant au chaos sur les campus et même à la violence. Par exemple des étudiants de l'Université de Californie à Berkeley et d'autres agitateurs, se sont révoltés à la simple mention que les militantes conservatrices Milo Yiannopoulos et Ann Coulter avaient été invitées à prendre la parole (en fin de compte, elles ne l'ont jamais fait). Des manifestants de l'université Middlebury College ont attaqué physiquement l'auteur libertaire Charles Murray et son hôte libéral, le professeur Allison Stanger, lui tirant les cheveux, lui tordant le cou et l'envoyant aux urgences.**


L'une des causes sous-jacentes de cette situation troublante peut être trouvée dans ce qui s'est passé à l'université Evergreen State College à Olympia dans l'état de Washington en mai, lorsque le biologiste et le professeur Bret Weinstein, qui s'est déclaré "profondément progressiste", a refusé de participer à une "Journée sans travail" au cours de laquelle "les étudiants, le personnel et le corps professoral blancs étaient invités à quitter le campus pour les activités de la journée". Weinstein s'y opposa, écrivant dans un courriel : "
sur un campus universitaire, le droit de quelqu'un à parler - ou d'être - ne doit jamais être basé sur la couleur de la peau." En réponse, une foule de 50 étudiants en colère a perturbé son cours de biologie, l'a encerclé, l'a traité de raciste et a insisté pour qu'il démissionne. Il prétend que la direction du campus l'a informé que le président de l'université lui a dit de démissionner, mais qu'il a été forcé de rester à l'extérieur du campus pour sa sécurité. »

D'abord, en prenant en considération l'inconscient collectif, je ne peux taire la coïncidence de nom entre ce Weinstein et son homonyme tristement célèbre depuis peu, d'autant que nous verrons ensuite le lien évident qu'il y a entre ces deux aspects du sujet. Nous avons de plus deux Weinstein appartenant à la mouvance progressiste, une faisant sa propagande dans le cinéma hollywoodien et l'autre dans les universités du même pays, qui se retrouvent l'un et l'autre victimes des abus de leur idéologie, victimes de leur position dominante, et liquidés de la même façon hors du système, ce qui semble un retour de bâton assez intéressant.

 

Mais dans le champ de ce que nous appelons le réel, nous constatons surtout une fois de plus la même inversion qui devient la norme : l'anti-racisme radical se manifeste foncièrement par un racisme virulent, et décomplexé car s'estimant investi de valeurs morales supérieures, pour ainsi dire transcendantes, divines, impossibles à remettre en cause. Un autre retour du refoulé qui est celui de la religion dans ces milieux que je peux d'autant plus facilement qualifier de gauchistes que ma sympathie pour les idéaux de gauche est clairement dite sur ce blog. Cela ne m'empêche pas de percevoir ce gauchisme qui obstrue tous les pores de la pensée, une idéologie bien sûr dépourvue de toute neutralité, comme il se doit, mais plus grave, de toute objectivité et de tout bon sens. On est là de plain pied dans l'hystérie dont je voulais parler, et j'imagine que l'on voit désormais le lien avec le propos de mon rêve. L'article me permet cependant d'étayer encore ce lien, entre ma perception et ce qui se passe :

 

« Dans un article pour le site Quillette.com intitulé "Methods Behind the Campus Madness" (NDT : Méthodes derrière la folie des campus), Sumantra Maitra, chercheuse diplômée de l'Université de Nottingham en Angleterre, a rapporté que 12 des 13 universitaires de l'université de Californie à Berkeley qui ont signé une lettre au chancelier protestant Yiannopoulos étaient issus de "la théorie Critique, des études sur le Genre et avaient une formation post-colonial / postmoderniste / marxiste."

"Il s'agit d'un changement dans la théorie marxiste, passant du conflit de classes au conflit identitaire politique; au lieu de juger les gens en fonction du contenu de leur personnalité, ils doivent maintenant être jugés en fonction de la couleur de leur peau (ou de leur ethnie, sexe, orientation sexuelle, etc.). "Les postmodernistes ont essayé de détourner la biologie, ont pris le contrôle d'une grande partie des sciences politiques, presque toute l'anthropologie, l'histoire et l'anglais", conclut Maitra, "et ont multiplié les revues se référant à elles-mêmes, les cercles de citation, les recherches non reproductibles et la réduction des débats par le biais d'activismes et de marches, incitant les groupes d'étudiants crédules à faire taire toute opposition.".

Ces professeurs postmodernes enseignent aux étudiants qu'il n'y a pas de vérité, que la science et les faits empiriques sont des outils d'oppression par le patriarcat blanc, et que presque tout le monde en Amérique est raciste et sectaire, y compris leurs propres professeurs, dont la plupart sont des libéraux ou des progressistes dévoués à combattre ces maux sociaux. Sur les 58 professeurs de la faculté Evergreen qui ont signé une déclaration "en solidarité avec les étudiants", demandant des mesures disciplinaires contre Weinstein pour avoir "mis en danger" la communauté en accordant des interviews dans les médias nationaux, je n'ai compté que sept scientifiques. La plupart des signataires sont spécialisés dans l'anglais, la littérature, les arts, les sciences humaines, les études culturelles, les études féminines, les études médiatiques et "l'impérialisme quotidien, la géographie intermétropolitaine [et] le détournement". Un cours intitulé "Résistances Fantastiques" a été décrit comme un « dojo d'entraînement pour les aspirants "Guerriers de la justice sociale" (NDT Social justice warriors en anglais) » qui se concentre sur les "asymétries du pouvoir".

Si vous enseignez aux étudiants à être des guerriers contre toutes les asymétries de pouvoir, ne soyez pas surpris quand ils se retournent contre leurs professeurs et administrateurs. C'est ce qui arrive quand on dissocie les faits des valeurs, l'empirisme de la morale, la science des sciences humaines. »


Une idéologie décomplexée, donc, qui a été inculquée à cette nouvelle génération, malléable comme toutes les générations juvéniles, par des professeurs dont certains sont maintenant victimes de leur succès. En vérité il ne s'agit pas de radicalisme, mais bien d'extrémisme absurde qui a perdu tout sens des choses et des réalités. Je ne crois pas avoir besoin de démontrer en quoi, dès lors que cela conduit à des discriminations en remplaçant d'autres. Imaginons simplement qu'un prof « noir » ait été viré pour avoir dit qu'il avait droit à la parole, car la couleur de peau ne devait pas être le critère de sa prise de parole, et l'on comprendra ce que je veux dire, à moins de se mettre les doigts dans les oreilles et les mains sur les yeux. Ce courant progressiste a accompli l'exploit, par des détours de son subconscient et des distorsions de sa pensée, d'en arriver à des comportements ouvertement plus ségrégationnistes que le Ku Klux Klan. Ceux qui ont suivi mon blog depuis ces dernières années y auront sans doute trouvé des éléments de réflexion pour comprendre en quoi cela était presque inévitable : par des excès moraux et des déficits de pensée critique, des déséquilibres psychiques et des lacunes spirituelles, en somme, on a simplement nourri une hystérie, une sorte de nouveau visage du puritanisme, en fait, qui trouvait sans doute aux USA tous les nutriments pour une pousse idéale. Le pire étant que ces gauchistes ont fini par donner raison aux pires fachistes et aux pires suprémacistes racialistes (le racialisme n'étant qu'un racisme sophistiqué et paré des oripeaux de la science, soit quelque chose d'assez similaire à ce racialisme universitaire de gauche).

 

On dit que les extrêmes se rejoignent. Je crois surtout qu'ils portent en eux à la base les mêmes germes, qui donnent inévitablement, à terme, la même plante. Et j'insiste encore sur la différenciation entre le radicalisme et l'extrémisme : le radicalisme est une pensée construite et cohérente qui va jusqu'au bout de sa logique, quand l'extrémisme se construit sur une pensée, mais n'est qu'une tendance rationalisée de la psyché, gouvernée en réalité par une émotivité sous-jacente, et qui conduit souvent à des inversions. L'hystérie actuelle se nourrit d'extrémismes, dont on trouve des illustrations non seulement dans les milieux universitaires, mais jusque dans la justice. Il est par exemple grave que, dans un article que je ne relaierai pas, une avocate se propose de lancer un « hashtag twitter » pour dénoncer les pédophiles, dans la même vague que l'immonde vague #balancetonporc, dans le sillage de l'affaire Weinstein, qui n'a servi qu'à des déballages publics qui ne font rien d'autre que nourrir la tempête hystérique qui couvait depuis des années derrière les mouvements soi-disant anti-sexistes et anti-racistes qui s'avèrent plus extrêmes, plus décomplexés, plus nauséabonds que les contreparties qu'ils croient dénoncer. On a vu que cela était sans doute voulu par ceux qui financent ces mouvances pseudo-idéologiques qui salissent les idéaux qui se trouvaient derrière, afin de conduire à une uniformisation de tout et de tous, par un néo-moralisme en réalité puritain, justifiant tous les excès, toutes les dérives, et surtout essayant de faire monter à la surface de la société des choses qui devraient relever uniquement de la sphère privée : excellente façon de soulever le choc et donc l'émotion, la division et l'hystérie à tous les niveaux.

 

Il est important d'analyser cette tendance car elle constitue une lame de fond qui n'a pas fini de faire des dégâts sur les structures de la société et de la psyché, au contraire cela ne fait que commencer et il est nécessaire de se prémunir contre les conséquences multiples qui se préparent, et qui menacent d'envahir tous les champs du vécu, surtout et y compris la vie privée.

 

 

L'hystérisation essaye d'altérer la justice

 

La justice est l'une des dernières sphères garantes d'un certain ordre social au bon sens du terme : la justice a pour fonction de protéger les citoyens contre les abus, contre l'arbitraire et le lapidaire. Certes elle ne fonctionne pas toujours très bien et elle s'adresse surtout aux riches, mais quoi de mieux que de l'achever pour laisser enfin des citoyens démunis face aux abus des puissants ? L'affaire Weinstein aura, comme l'affaire Dutroux en son temps, servi de paravent pour faire croire qu'on est sur le point de mettre fin aux excès des puissants et des mafias. Cela continuera comme avant une fois le soufflé retombé, mais l'essentiel est que les gens croient le contraire, croient qu'une évolution sociale correspond à une évolution anthropologique, comme si le féminisme pouvait vaincre la biologie, comme si la femme était, foncièrement et intrinsèquement meilleure que l'homme – et alors on se demande bien pourquoi tant de féministes singent tant ce dernier, pour finir par lui ressembler absolument.

 

Un cas récent s'illustre dans un faux cas de pédophilie qui, suivant la bonne vieille logique sarkozyste, aura déjà donné lieu à un projet de loi, sans même tenir compte de ce qui concerne l'affaire réelle, qui s'avère être plutôt du domaine du proxénétisme d'une fille mineure par sa mère, que de l'exploitation sexuelle d'une fillette par un pédophile. Or, le projet de loi portant sur la question de l'âge du consentement sexuel, il est totalement hors-sujet par rapport au cas... Mais bien entendu, dans ces situations, l'important n'est pas de réfléchir et encore moins de produire des actions intelligentes, mais bien de se servir d'un cas, d'un moment, pour surfer sur une vague d'émotion et de mécontentement pour faire accepter n'importe quoi : la question du consentement, en terme juridique, pose depuis des lustres des problèmes fondamentaux qu'on ne sait pas comment trancher. Qu'importe, cette affaire donnera sans doute lieu à une nouvelle démonstration de médiocrité et d'expéditivité en la matière, façon 49.3.

 

https://www.les-crises.fr/viol-de-pontoise-la-deroute-morale-des-boutefeux-par-regis-de-castelnau/

 

Note : je vous encourage à suivre aussi les liens cités dans l'article.

 

Alors ça s'échine et s'escrime dans les commentaires, mais bien sûr – nous sommes sur les-crises.fr – les commentaires les moins politiquement corrects et souvent les plus plussoyés sont passés à la trappe, ce qui fait qu'on ne pourra jamais lire les arguments de ceux qui s'opposent à une mouvance féministo-progressiste qui essaye de tout régir, et par exemple ici de culpabiliser l'homme en bloc, alors que dans cette affaire, plus grave qu'il n'y paraît, mais somme toute anecdotique comme tous les faits divers, la coupable la plus grave semble bien la mère qui prostitue son enfant. Comme il est aisé de faire glisser dans l'inconscient collectif de la masse que le salaud ne peut être que l'abuseur sexuel pédophile » (qui en la matière semblerait plutôt être dans le détournement de mineur, soit un crime moins grave, en fait) on ne s'en prive pas, puisque cela permet à la secrétaire de l'égalité de se donner l'image d'une femme qui fait bien son travail, et qui, comme dit dans cet autre article, n'en rate en fait pas une :

 

http://www.vududroit.com/2016/12/hamilton-fiona-sauvage-deux-semaines-trois-lynchages/

 

Article qui nous explique comment on espère faire, en quelque sorte, porter désormais la justice par des victimes. Imaginez-vous si l'on remplaçait le juge par le plaignant... C'est à peu près ça. On trouvera aussi en lien dans les commentaires une vidéo de Raphael Enthoven qui propose de considérer le viol comme un crime contre l'humanité car après tout « pourquoi pas ? » (oui, c'est à peu près, en essence, le seul argument). Le viol, pourquoi pas ? Mais pourquoi pas le meurtre ? Et l'adultère ? Et le fait de porter des jupes trop courtes ? Et pourquoi la lapidation, le lynchage ?

 

Tous les ingrédients d'une hystérie en bonne et due forme, dans laquelle l'atteinte sexuelle serait vue, en premier lieu, comme crime cardinal, devant le meurtre, devant la torture (l'atteinte sexuelle n'est pas juridiquement une torture, par contre des abus sexuels répétés seront considérés comme une torture, il faut quand même garder le sens des proportions...). On retombe donc bien sur la nature fondamentalement puritaine de la question, soulevée plus haut, mais qui reste bien sûr l'angle mort, dans tous les traitements médiatiques qu'on pourra trouver. Normal, il est difficile d'avoir conscience de son propre manque de neutralité, on l'a déjà dit.

 

C'est que le sexe est une chose dérangeante, pour l'homme en général, puisque source de conflictualité, de compétition, porte ouverte vers des dynamiques de domination, voire de perversion, a fortiori dans une société occidentale prude et puritaine, essayant de se cacher cela derrière le voile d'un pornographisme bon teint, qui n'admet en réalité que certaines pratiques considérées comme dans la norme, alors que d'autres demeurent vilipendées voire condamnées, avec toutefois des disparités selon les pays ou les états qui s'expliquent par le manque de volonté de regarder les choses en face, d'unifier sa pensée face à ces questions : le morcellement des lois à l'image du morcellement de la psyché occidentale collective. Certains états américains punissent ainsi l'homosexualité, quand d'autres autorisent la zoophilie. Quant à l'apparente unanimité sur la pédophilie, elle cache mal des pratiques assez généralisées dans le domaine, dans des sphères où on s'estime intouchable ou protégé. Bref, le puritanisme occidental sert surtout à fournir une caution morale et à décomplexer des djihadistes du progressisme sociétal, lorsqu'il s'agit de sanctionner des pas-assez-progressistes, surtout comme on l'a vu s'ils sont blancs et refusent de laisser leur place au prétexte d'une discrimination qui serait positive.

 

http://versouvaton.blogspot.fr/2017/11/a-bas-le-sexe.html

 

Kunstler fournit ici quelques évidences que notre propagande médiatique laisse souvent dans le flou, voire occulte complètement, lorsqu'elle traite ce genre de sujets. Morceaux choisis :

 

« Il est intéressant de voir comment, dans une culture aussi tournée vers la pornographie, où tout enfant de neuf ans peut regarder des actes sexuels à l’écran toute la journée, nous découvrons que le décorum est absent de la vie américaine. Ceci, alors que dans un même temps, les gauchistes politiques les plus gnostiques veulent transformer la nature humaine en effaçant les catégories sexuelles dans leur quête pour créer une utopie d’hermaphrodites.



Le sexe est gênant, vous savez. Il s’immisce entre les gens, littéralement et plutôt maladroitement, et il est chargé de tensions si primitives que cela peut nous effrayer et nous faire honte. Est-il étonnant que ces tensions se manifestent sur les lieux de travail où les hommes et les femmes passent une bonne partie de leur vie éveillée ? Êtes-vous vraiment surpris que l’attraction sexuelle soit une monnaie pour l’avancement ? Que cela tende vers un échange à nu de faveurs ?


Je dirais que l’épave de Harvey Weinstein est une représentation dramatique de l’effondrement de l’industrie cinématographique, comme nous la connaissons depuis un siècle. (...) La chute de HW n’est juste que l’annonce de cette fin. »

 

Note : ici, J.H. Kunstler ne nous dit pas que c'est la fin des abus sexuels. Juste un signe annonciateur de la chute du cinéma à la sauce Hollywood et une indication de la dépravation du milieu. La faire remonter à un siècle, à la nuit des temps ou aux décennies en cours est une question que je ne tranche pas personnellement : je crois qu'Hollywood est une industrie florissante, presque totalement et uniformément niaiseuse et consternante, parmi laquelle prolifèrent naturellement les gens attirés par le statut, l'argent et le pouvoir, donc par l'abus. Une antenne du pouvoir politique, en somme, et l'on sait désormais que les réseaux dits « pédophiles » y sont également légion.


« (…) Le sort du
« contenu » télévisuel comme Game of Thrones dépend probablement de l’adéquation d’un réseau électrique qui semble plutôt sclérosé. Personnellement, je pense que le show-biz du futur tendra vers les spectacles de marionnettes.


Heureusement (ou peut-être pas, selon votre idéologie politique), le sexe sera toujours avec nous, et ses éternelles tensions avec lui. Ce qui est le plus sujet à changement, c’est la division du travail. (...) pour les gauchistes gnostiques, qui croient être sur la trajectoire d’extermination de cet hétéro-patriarchisme genré détesté. Comment pensez-vous que les choses vont fonctionner dans une nation d’eunuques et de transsexuels ?


(…)


En attendant, l’Amérique sombre dans un marais d’excès sexuel, de préoccupation sexuelle, de confusion sexuelle, de récrimination sexuelle et de remords sexuel. La seule chose sur laquelle aucun des combattants ne peut s’entendre est ce qui pourrait passer pour une normalité sexuelle. Cette idée même pourrait être prise pour un cri de guerre. »

 

Personnellement je ne crois à une norme en rien. Je crois seulement qu'il y a des pratiques qui sont respectueuses des autres et de soi, et d'autres pas, et au droit de chacun de s'auto-détruire s'il le veut, sans emmener autrui dans sa destruction (ce qui est un peu une chimère : ce qui a des conséquences sur soi en a forcément sur autrui, mais c'est un autre sujet).

 

Kunstler, sur sa lancée, part dans une diatribe sur la fin et la décadence de la société américaine, ce qui m'amène à cet autre texte, qui lui traite franchement le sujet, et va me donner l'occasion de quelques commentaires :

 

http://versouvaton.blogspot.fr/2017/11/depravation-frivolite-et-dissidence.html

 

Bon, on sait que l'éthylisme, le « narcotisme », la débauche sexuelle sont considérés comme des marqueurs universels de la décadence et c'est sans doute vrai. Lorsque des populations entières perdent le goût pour les choses vraies, l'intérêt pour le sens de la vie, et se vautrent dans les plaisirs purement matériels, il y a sans doute lieu de s'inquiéter pour l'état et l'avenir de la société, sans pour autant sombrer dans une autre version invertie du puritanisme, qui me semble être par excellence la mauvaise réponse à cet état de fait, l'échec annoncé de la solution proposée : ce n'est jamais en versant dans un extrême inverse que l'on rétablit une situation, cela conduit seulement à accélérer l'instabilité. Et puisque c'est vraisemblablement le chemin que semble prendre la contestation actuelle aux excès de ce gauchisme progressiste sans genre, cela m'oblige à quelques objections, sans pour autant que j'ai le moindre espoir d'enrayer l'extrême division, la fracture béante qui s'ouvre sous nos pieds en ce moment : la société occidentale s'effondre, c'est un fait dont je prends acte. J'aimerais cependant garder, en cette occasion, ma dignité et mon droit à penser sans me laisser souiller par les excès de langage et les perversions idéologiques des uns et des autres.

 

Il y aura donc dans cet article des points avec lesquels j'aimerais soulever mes accords et désaccords tout relatifs.

 

Il est d'abord intéressant de pointer, comme le fait souvent un Philippe Grasset sur dedefensa.org, que l'élection de Trump a joué un rôle déclencheur dans l'explosion de ces divisions idéologiques qui agitent le socle de la société, quelque chose qui était probablement latent, dans un état avancé n'attendant qu'une étincelle de ce type :

 

« Jamais l’Amérique et l’Europe n’ont vu leurs citoyens plus en désaccord. Ici, aux États-Unis, les dernières élections ont causé plus de divisions qu’aucune autre dans l’histoire. Les amitiés et les relations familiales ont été mises à mal en fonction des choix de vote des gens. Une fois que Trump a été intronisé, les choses ne se sont pas calmées. Il y a encore des groupes qui veulent renverser le « régime Trump-Pence ». Certains étudiants ne peuvent même pas tolérer l’existence de ceux qui ont des croyances opposées. »

 

Puis il est de nouveau question des universités américaines, signe qu'il existe une conscience que tout part de là, c'est à dire de l'endroit où l'on forge les mentalités et les modes de pensée (modes dans tous les sens du terme) :


« Le système d’éducation n’aide pas. Certains professeurs encouragent en fait une révolte violente. Les Californiens parlent de se séparer des États-Unis parce que Trump a gagné.
En Europe, le Royaume-Uni a voté pour quitter l’Union européenne et la Catalogne a voté pour quitter l’Espagne. Les gens sont fermement divisés entre accueillir les migrants et bannir les migrants.

Le chaos est partout et il y a peu de terrain d’entente. »

 

La mouvance dite progressiste-sociétale se trouve ainsi associée de manière privilégiée à ce chaos. Sur dedefensa, on peut trouver des analyses soulevant un autre aspect de la question, dans le volet militaire, mais le fond est le même, celui de la division, du chaos, du non-respect de l'autorité suprême, de dissensions fortes déchirant les principales forces idéologiques, politiques et même bureaucratiques de la nation américaine, celle d'où tout part et où tout arrive, puisqu'on le sait, les événements et les séismes qui en partent débarquent souvent immanquablement de l'autre côté des océans qui la bordent, sous forme de tendances sociales, voire de révolutions ou de guerres :

 

http://www.dedefensa.org/article/nucleaire-limpasse-trump

 

Mais revenons à l'article précédent. Par la suite, il tend à glisser inopinément dans ce puritanisme tout américain et tout occidental. Parfois avec une certaine pertinence lorsqu'il dénonce la sexualisation prématurée :

 

« Par exemple, les bibliothèques à travers le pays font la promotion de « Drag Queen Story Hour ». Une image vaut mille mots.

 

(...)
… Le site Drag Queen Story Hour explique que l’événement « capture l’imagination et joue sur la fluidité de l’enfance ».

 

Note : rappelons-nous de ce qui a été dit au début, le milieu éducatif s'est toujours servi à son avantage et à celui de la société et de son besoin de norme, du côté malléable de l'enfant. Le terme de fluidité utilisé ici comme synonyme de malléable est tout sauf innocent : c'est le même que celui utilisé désormais pour parler de la « fluidité du genre ». Une dérive qui va d'ailleurs de plus en plus loin :

 

https://fr.sott.net/article/31398-En-Angleterre-remettre-en-question-la-fluidite-du-genre-est-devenu-le-nouveau-blaspheme

 

Mais revenons encore à notre texte d'origine :


« (…) je crois que les adultes consentants peuvent faire ce qu’ils veulent. Je n’ai pas élevé mes enfants avec l’idée de maltraiter les autres à cause de leur sexualité. Ils auraient des problèmes énormes s’ils le faisaient. Cependant, j’ai réussi à leur apprendre à être de bonnes personnes sans les emmener voir Drag Queen Story Hour quand ils avaient 3 ans.

 

Permettez-moi d’être tout à fait claire. Même si je ne pense pas que Drag Queen Story Hour est une tentative d’abuser sexuellement des enfants, cela mène à la sur-sexualisation des enfants. Je ne connais même pas les noms de tous les genres et de toutes les sexualités qui sont revendiqués et les LBGT continuent d’ajouter d’autres initiales, je ne peux pas suivre. Pas étonnant que les enfants soient confus. Je suis confuse et je suis une adulte. »

 

Ici je suis d'accord, pourquoi emmerde-t-on des très jeunes enfants avec les problèmes des adultes ? Les drag-queens ont-ils un besoin vital d'être reconnus par les enfants ? Est-ce que les problèmes existentiels de ces gens, portant finalement sur le sexe et le genre (les deux ne pouvant être totalement dissociés) concernent des enfants d'âge maternel, alors qu'à cet âge ils différencient à peine un homme d'une femme et sont en tout cas souvent encore incapables de discerner les différences morphologiques ? Ils ne sont tout simplement pas en âge de comprendre, et l'on alimente une confusion certaine.


« Il y a des décennies, tout ce qui se passait à la télé avant 21 heures était plutôt innocent. Nous n’avions pas d’ordinateur portable et de téléphone portable qui nous permettait d’apprendre beaucoup trop, trop tôt. Nous ne faisions pas de quizz sur Buzzfeed pour voir si nous étions prêts à avoir des relations sexuelles anales ce soir-là et nous n’étions pas tournés vers Teen Vogue pour en savoir plus sur la fellation. De nos jours, Teen Vogue est plus transgressif que Cosmo au début des années 1980. Comment pouvons-nous protéger l’innocence de nos enfants dans cet environnement ? Comment pouvons-nous les laisser être seulement des enfants et trouver leurs propres chemins ? Même dans les films de Disney, tout le monde doit avoir un intérêt pour l’amour. Pourquoi ? »

 

Bon, ce sont des vraies questions. Mais on tombe sur les mêmes problèmes que la question juridique de l'âge du consentement : à quel âge un enfant/adolescent est-il apte à aborder ces questions ? Ce sont des questions aussi vieilles que le monde (qui peut prétendre savoir en toute circonstance à quel âge il est le plus opportun de parler d'éducation sexuelle, et dans quels termes précis ?) que l'on prétend faire trancher par la justice et par des normes, auxquelles on peut aussi bien objecter par des questionnements opposés :

 

Peut-être apprenait-on trop tard avant ? Faut-il protéger à tout prix ce qu'on appelle l'innocence des enfants, et qu'est-ce d'ailleurs que l'on appelle innocence ? (attention, ceci est une vraie question et pas une tentative de déni, l'innocence me semble une caractéristique fondamentale et indéniable de l'enfant, la question est plutôt : jusqu'à quel point sacralisons-nous l'enfant et jusqu'à quel point idéalisons-nous les notions mêmes d'innocence et de pureté ? Ou encore : quelle perception idéale de notre propre enfance, ou quel idéal inversé de l'enfance que nous n'avons pas vécu projetons-nous sur nos enfants ?)

 

On peut encore se demander s'il n'y a pas une certaine forme de progrès : peut-être les enfants s'autonomiseront plus tôt, en se déterminant plus tôt sur ces questions ? Ce n'est pas forcément une catastrophe, en fait on n'en sait rien. Je crois surtout que le danger est d'entraîner la jeune génération sur la pente glissante suivie par la génération actuelle, dont une partie ne sait pas se déterminer quant à son genre, au point que cela en devient une obsession. Mais peut-être aussi que la génération à venir tranchera sainement ce dilemme ? Ou peut-être pas... ne dramatisons pas des choses juste parce qu'elles nous paraissent effrayantes parce qu'inconnues, mais évitons, certes, d'emmerder de jeunes enfants avec des problèmes qu'ils ne sont pas prêts à appréhender, et auront 10 ou 20 ans plus tard. Car ça ne va pas les aider, et en fait on ne se soucie avec ces démarches LGBT à la con, encore une fois, que des adultes. L'enfant ne leur sert que de miroir, d'outil narcissique, et voilà le problème. Et il est vrai que Disney véhicule beaucoup ce type de problématique, mais n'est-ce pas, après tout, parce que ce sont, là aussi, des adultes essayant de s'adresser à des enfants ? Il y aurait beaucoup de critiques à émettre sur Disney, mais ne fantasmons pas trop.

 

 

En tout cas, parfois l'article glisse dans les contresens devenus habituels et eux-mêmes constitutifs de l'hystérie dénoncée, dès lors qu'il s'agit de « pédophilie », le sujet impensable par excellence à notre époque, puisqu'il constitue LE Tabou des tabous, et par conséquent en même temps, le refuge ultime du refoulé, celui qui permet toutes les accusations, toutes les dénonciations, sorte de poubelle, de dépotoir mental de notre société et de notre époque ne sachant comment gérer un sujet aussi compliqué sur le plan symbolique et psychique, et préférant l'abandonner comme une sorte d'enfer irrécupérable dans lequel il faudrait définitivement tout brûler et ce pour l'éternité (j'ai choisi volontairement cette allusion biblique pour en profiter pour rappeler comme le terrain de la pédophilie trouve une expression spécialement débridée, précisément dans la religion qui a sacralisé les enfants/anges au point de se trouver dans la situation où de nombreux prêtres, peut-être ne supportant pas l'intensité de la charge de cette pureté, veulent soit se l'approprier (ou retrouver la pureté et l'innocence perdues de leur enfance) par le sexe, soit la détruire en la souillant par le sexe, puisque, c'est connu, le sexe est foncièrement impur, dans cette religion qui est fondatrice de notre puritanisme contemporain) :

 

« Les enfants sont trop exposés, trop jeunes. Cela en fait des cibles mûres pour les pédophiles. Permettez-moi d’être claire à ce sujet aussi. La pédophilie est toujours, toujours mauvaise et extraordinairement nuisible aux enfants. »

 

Bon alors, j'ai déjà expliqué en quoi la « pédophilie » n'est qu'un dépotoir et un enfer de l'univers fantasmatique de l'humain contemporain. Je ne crois pas qu'il y ait une « normalisation » de la pédophilie, parce qu'il ne peut pas y en avoir dans un contexte où celle-ci est l'objet d'une super-fascination, considérée comme le Mal absolu tout en étant le refuge pervers de certains types d'individus dont des prêtres, alors même – et justement parce que – on n'est toujours pas capable de faire une distinction sémantique pourtant très simple entre pédophilie et pédocriminalité. Les pédocriminels, c'est à dire les trafiquants et abuseurs d'enfants ne sont pas des « pédophiles », ni au sens étymologique, ni au sens symbolique du terme. Ce sont de vulgaires criminels sans scrupule qui ont pour seule doctrine « l'occasion fait le larron » et qui vendraient des chameaux ou des déchets nucléaires, si c'était cela qui leur tombait sous la main et leur permettait d'obtenir de l'argent, du pouvoir et de faire du trafic d'influence.

 

Quant à l'authentique pédophile, s'il existe, ce serait alors théoriquement quelqu'un qui a une inclination libidinale envers les plus jeunes (je laisse aux « experts » le soin de déterminer si l'on doit parler de maladie mentale ou d'orientation sexuelle, quitte à choquer en rappelant que l'homosexualité a longtemps été considérée comme pathologie mentale, tandis que la pédérastie fut socialement acceptée dans certaines sociétés, et ce sans parler des mariages avec jeunes mineurs qui sont encore dans la norme sociale de certaines cultures, malgré notre prétention à des valeurs « universelles »). Cela n'implique pas forcément ni le sadisme, ni de mauvaises intentions, ni même le passage à l'acte, car voyez-vous, l'être humain est le plus souvent capable de réprimer ses mauvaises tendances édictées en fonction de la société dans laquelle il vit. C'est même pour cela que l'immense majorité des gens ne volent pas à l'étalage, ou ne fraudent pas en permanence, et tant qu'une police de la pensée ne viendra pas punir ceux qui ont pensé à voler une pomme ou un smartphone, on ne punira que ceux qui sont passés à l'acte. Je ne doute pas que la question de la pédophilie – c'est à dire, il faut le rappeler, une inclination ou préférence envers les plus jeunes, dont on accuse parfois des adolescents envers d'autres adolescents plus jeunes, suivant un parfait déni de leur droit à ressentir des pulsions naissantes qui est bien à l'image du puritanisme que je désigne dans cet article : notre gêne fondamentale vis à vis de la sexualité en général, et en particulier dès qu'elle concerne des « trop jeunes » suivant nos critères – cette question donc, restera longtemps indéfrichable car bien trop taboue, mais je ne serais pas étonné que d'ici un siècle, on trouve un sigle qui ressemble à LGBTIQZP. Que ce soit bien ou non, je ne tranche pas, mais je crois que mon développement permet de comprendre que je pense que rien n'est bon ni mal en essence, que c'est seulement la façon dont on construit une idéologie et dont on accomplit ses actes qui permet de le déterminer. En substance, mon propos est que confondre une inclination avec un crime est un glissement dangereux, et sans doute plus dangereux pour l'humanité que les débordements qui nourrissent l'hystérie collective. Or ce glissement s'observe dans les tentatives de contrôler la pensée des gens, de répandre des dénonciations dans l'espace public, quitte à incriminer des innocents, à imposer que l'on doive respecter telle ou telle orientation sexuelle et conspuer jusqu'au lynchage telle autre orientation. Et ces glissements s'observent des deux côtés de la fracture idéologique que j'observe, et à mon sens, ils menacent autrement plus la santé mentale collective, en nourrissant les divisions et les hystéries, qu'ils ne soignent les maux qu'ils prétendent dénoncer : ce n'est pas dans l'agitation et les tremblements qu'on effectue la meilleure chirurgie.

 


« Pour aggraver les choses, il y a une tentative maladive de normaliser la pédophilie. Le magazine Salon avait publié de nombreux articles avec des titres comme « Je suis un pédophile mais je ne suis pas un monstre » qui a depuis été supprimé à cause du tollé général. Il y a même des forums sur la « pédophilie morale ». Voici une citation :

 

« Notre site Web vise à réduire la stigmatisation liée à la pédophilie en faisant savoir qu’un nombre important de pédophiles NE molestera PAS les enfants, et à fournir du soutien et de l’information sur les ressources disponibles pour aider les pédophiles vertueux à rester respectueux de la loi et mener des vies joyeuses et productives. Ce sont nos histoires. Il y a de brèves biographies des deux fondateurs du site et des recueils d’autres histoires personnelles. » (source

Je me demande toujours si les responsables des médias essaient de normaliser cela, de sorte que quand ils seront inévitablement pris pour avoir molesté des enfants, personne ne s’en souciera ? Regardez cette vidéo sur la pédophilie rampante dans l’industrie du divertissement – et souvenez-vous, ce sont les gens qui influencent les opinions des gens qui idolâtrent les célébrités. »



S'ensuit un discours sur le réseau pédocriminel de Tony Podesta. La lecture de ce passage confirme ce que je dis plus haut : après avoir dénoncé une confusion, on pratique soi-même la confusion et le contresens. Amalgamer le pédophile qui ne molesterait personne (et qui en somme mériterait d'être félicité pour sa bonne tenue) avec le sadique et le trafiquant qui non seulement passe à l'acte, mais avec violence, déshumanisation et parfois meurtre rituel, c'est à peu près le même échec de la pensée que de mettre sur un pied d'égalité celui qui mate le cul des femmes et celui qui les coupe en morceau dans sa cave. Mais il est vrai que l'hystérie actuelle nourrit tout à fait ce type de confusion, cette fois-ci du côté gauchiste-progressiste de la faille mentale qui se dresse au cœur de la société :



http://www.konbini.com/fr/tendances-2/bordeaux-campagne-percutante-harcelement-sexiste-transports/



Quand regarder autrui est assimilé à du harcèlement – car quelle est la frontière entre fixer et regarder ? Quelle norme de l'UE nous le dira ? – on est dangereusement au bord de franchir le Rubicon de la santé morale et mentale de toute une société. J'aime, dans les transports, non pas dévisager les gens, mais examiner leurs visages... parfois leur allure. Suis-je un dangereux molesteur ? Peut-être un violeur, voire un molesteur d'enfant qui s'ignore, et qui doit sérieusement faire attention à soi-même ? Peut-être devrais-je me proposer pour un stage de rééducation morale et de désintoxication au machisme ? Quelle sera la prochaine étape après cela ? Aura-t-on encore le droit ou simplement la possibilité de demander l'heure ou son chemin sans être considéré comme un hétéro-machiste pro-patriarcat oppressif et abusant systématiquement les enfants et oppressant les minorités visibles ? Et n'allez pas faire l'erreur, en plus, d'accomplir ce méfait auprès d'un individu d'un genre fluide indéterminé et physiquement de sexe féminin...



J'ironise bien sûr avec beaucoup de mauvaise foi, mais quand je vois jusqu'où on en vient déjà, je pense être fondé à me demander quelle sera la prochaine étape. Car ne vous trompez-pas : il y en aura d'autres.

 

Donc oui, j'en ai marre. Pédophile est devenu l'insulte à la mode, sur internet. Mieux que fachiste ou qu'islamo-gauchiste. Parfois pour rigoler (car les geeks, eux, n'ont de tabous sur à peu près rien), parfois pour vous offenser, on peut vous traiter gratuitement, sans raison et sans source de ce qui est considéré comme le crime le plus impie de notre époque. C'est pourquoi je m'insurge contre ces hashtags et cette surenchère. Avant on pouvait accuser son mari de pédophilie pour obtenir gain de cause et les droits dans un divorce. Maintenant cela est ouvert à tout public, vous pouvez balancer sans preuve, et il est bien normal que cela provoque une adversité, une division. C'est pourquoi cela est si détestable. Les attaques que subit par exemple Tariq Ramadan finissent par le faire ressembler à un martyr, ce qui serait assez dommage si les torts qui lui sont reprochés sont vrais, à moins que ce ne soit une kabbale. Il est amusant de voir d'ailleurs que ceux qui s'intéressent à ce vantail de l'hystérie actuel n'essayent même pas de le défendre, le considérant visiblement dors et déjà comme une cause perdue, et s'occupant de sauver ceux qui l'ont approché ou côtoyé, puisque souillés moralement et symboliquement par sa proximité, dans le contexte de puritanisme qui est le nôtre :

 

https://www.les-crises.fr/liberte-d-expression-en-france-tant-de-croyants-et-si-peu-de-pratiquants-par-olivier-berruyer/

 

Olivier Berruyer, lui qui laisse la censure régner sur son site, évoque la liberté d'expression pour mieux la cantonner à la défense de ses copains et alliés idéologiques. Au fond, on s'en fout de Ramadan. Il est fichu, c'est trop tard, pas besoin de jugement, le lynchage public a accompli sa justice et son arbitraire, il serait fou et risqué de se dresser contre ça. On se complaît donc dans un jeu d'alliance à savoir qui l'a approché du moins près possible, et si c'était trop près, de dénicher les circonstances atténuantes. Bref cet homme est foutu, comme l'autre qui s'est suicidé 40 ans après son méfait supposé. Tant pis pour eux, ils étaient des hommes, hétéro. Méritaient sans doute plus de vivre, leur temps est passé. Où comment l'on légitime le cycle de la violence et des vengeances, comment notre société judéo-chrétienne érige les victimes en super-humains ne pouvant pas se tromper, ne pouvant pas exagérer, ne pouvant pas commettre ni de torts ni d’excès : on les essentialise comme victimes, et elles ne sont donc plus que ça. Tous les droits ou presque leur sont octroyés. Et si vous vous appelez Cantat ou Polanski, vous n'aurez plus une minute de paix, parce qu'on vous essentialise comme coupable et comme bourreau. Mais en ce sens, la violence semble permise, l'arbitraire souhaité et souhaitable. C'est la fin de la justice.

 

Sous couvert de vouloir offrir la société du futur à toutes les « minorités » (le terme est commode et recouvre souvent n'importe quoi, du moment que ce n'est pas un homme blanc hétéro, comble du mauvais goût comme vous savez), on voudrait réformer tout ce qui fonctionne déjà ou encore. C'est sans doute aller un peu loin en besogne, et sans doute un chemin tout tracé, en effet, vers l'effondrement dont il est question. En conclusion, l'article dit :

 

« Peut-être que les gens devraient d’abord examiner la dépravation et la frivolité qui passe pour de l’art et du divertissement de nos jours. Une promenade dans les bois pour regarder les feuilles d’automne ne suffit plus à une grande partie de la population.


Les gens sont tellement désespérés pour cette ruée vers l’endorphine qu’ils cherchent constamment quelque chose de plus scandaleux à quoi s’adonner. Les choses normales ne leur donnent plus ce sentiment passager de joie. Leurs propres vies sont si vides qu’ils se concentrent sur la vie de gens célèbres d’être célèbres pour les remplir.


Quand la société s’intéresse plus à la télé-réalité qu’à la réalité, comment pouvons-nous espérer que cette même société sera investie pour notre avenir ? »

 

 

En tant qu'artiste, et malgré tout ce que j'ai lu sur Polanski, Chaplin, Cantat ou Cohn Bendit, et sans vouloir prendre leur défense (je ne suis pas de taille, leur faute est jugée trop grande et trop impardonnable par certaines « minorités » qui visiblement aimeraient faire la loi, que la providence nous en garde), je ne sais pas ce que sont « les choses normales ». Je crois par contre savoir ce que sont les choses saines, et ce ne sont pas toujours celles qui sont enfermées dans la norme (c'est même parfois une raison de moins pour les considérer comme saines, mais n'en faisons pas une généralité). Je me dis aussi que le monde serait bien triste, si tout n'était que normé, si les mêmes plaisirs étaient appréciés par tous, si les mêmes choses causaient à chacun du déplaisir, et si, au final, nous étions tous pareils, sans drames, sans peines, sans difficultés. J'accorde aussi qu'il n'est sans doute pas utile d'ajouter des peines sur des peines, et de toujours tout compliquer, et aussi que la société actuelle est malade d'une surdose de technologie et d'une sous-dose d'humain. Et que cela participe sans doute à cette hystérie, même s'il me semble que ces excès de haine sont, à leur façon, dans une « norme », justement, qui de nos jours s'exprime beaucoup trop facilement sur twitter et ce genre de trucs (si ça ne tenait qu'à moi... des outils aussi utiles à la propagation de la médiocrité et de la connerie n'existeraient plus, mais bon, ils sont désormais partie intégrante du paysage contemporain et sa folie, c'est ainsi).

 

Bref, puisque l'homme hétéro est coupable, et qu'à vrai dire, l'hétérosexualité est suspecte d'entretenir des liens avec le patriarcat fondamentalement oppressif, il suffirait de le rayer des livres de l'histoire, à commencer par modifier le langage, selon la logique orwellienne qu'on connaît. Espérons que quelques remparts fonctionnent encore contre cette folie, qui elle aussi est appelée à faire des dégâts :

 

https://fr.sott.net/article/31387-Pour-l-Academie-l-ecriture-inclusive-est-un-peril-mortel

 

Mais ne rêvons pas trop. J'ai commencé à apercevoir des textes qui adoptent cette écriture laide, pénible et déstructurante, qui encore une fois, par sa simple existence, insinue que, de par l'histoire, l'oppressivité est inscrite dans les gênes masculins. Je le dis tout net : je refuserai toujours d'employer cette écriture sortie de nulle part ou plutôt des délires d'une caste qui nourrit un délire paranoïaque. Comme Weinstein, le professeur d'université, pas l'autre, je me sens assez féministe et assez progressiste pour respecter les femmes et les hommes qui me lisent en ne leur imposant pas cette ignominie, cette lubie stupide. C'est en gardant le langage vivant et loin de ces hypocrisies que nous nous garderons de cette dérive orwellienne qui n'aboutira qu'à aseptiser un peu plus des rapports humains où l'on considère dors et déjà le simple regard comme une agression.

 

 

Enfin, je terminerai cet article par deux tous derniers liens :

 

http://versouvaton.blogspot.fr/2017/11/la-demographie-decidera-de-lhistoire-du.html

 

Court article qui nous rappelle que les « blancs » sont appelés à devenir une minorité dans le monde d'ici la fin du siècle. Et c'est sans doute très bien ainsi, les choses doivent suivre leur cours, c'est simplement un fait dont il faut saisir les implications, ce qui aide à comprendre que s'auto-détruire et s'auto-flageller moralement n'aidera en rien cette transition. Il faut simplement accepter ce sort aussi sereinement que possible. Les agitations nationalistes n'y feront rien sinon agiter les tensions, et les flagellations gauchistes n'arrangeront rien, sinon rendre cette transition plus douloureuse qu'elle n'a lieu d'être.

 

Mais de manière plus intéressante, ce sera l'occasion de juger si une domination du monde par – je ne sais pas – les chinois, les arabo-musulmans (pardon pour l'expression, mais il en faut bien une pour désigner cette entité de population certes nébuleuse, mais ce n'est pas de ma faute, bref tant pis pour ceux qui ont peur des mots), les latino ou les africains sera bien meilleure que la domination WASP, blanche et occidentale. On risquerait de déchanter dans quelques siècles en se rendant compte qu'un président noir (en fait on a déjà vu, puis allez demander à tous les africains vivant sous des dictatures militaires violentes), une femme, un homo, ou un chinois ne sont finalement ni pires ni meilleurs. Il faudra sans doute les écrire, ces siècles d'histoire, voir qu'une femme peut peut-être déclencher une guerre mondiale, un homosexuel des génocides ou un noir des camps de concentration, pour enfin voir les faits et bien sûr... ne pas les retenir et recommencer. Comment ça je n'ai pas foi en l'homme ? Mais si, j'ai toujours foi en l'homme pour démontrer ses limites.

 

Enfin, ceci qui déborde un peu du sujet, mais s'y rapporte, sur les liens entre le politiquement correct et l'effondrement de la société occidentale :

 

http://versouvaton.blogspot.fr/2017/11/pourquoi-le-politiquement-correct.html

 

Il y est essentiellement question des ressources et des croyances sur leur gestion. Or ces croyances se rapportent à notre optimisme positiviste, notre foi en le fait qu'on trouvera toujours des solutions, qu'il n'y aura jamais de limite, sans parler des fausses croyances sur les symptômes d'un effondrement économique, qui peuvent nous le rendre invisible presque jusqu'au dernier moment. Bref à lire pour compléter mon propos qui portait essentiellement sur la question de l'agitation morale, mais qui se relie avec celle de l'aveuglement idéologique, bien sûr. Il fournit d'ailleurs de sérieuses objections à la manière soi-disant objective dont fonctionnent les institutions scientifiques, les analyses économiques ou les prévisions climatiques, tout cela étant soumis à de nombreux biais largement sous-estimés, sans parler de dysfonctionnement profonds, dont il a déjà été question sur ce blog.

 

Pour conclure je pense avoir démontré que nous vivons dans un tourbillon d'hystérie de formes multiples, dont l'ampleur s'accentue, et qui est appelé à avoir un impact sur notre existence. L'idéologie dominante est un monstre en transformation permanente qui ne sait pas trop lui-même où il va, mais qui a un moment donné va entrer en collision avec l'humain et sa société. Ce monstre, comme la société, sont faits de contradictions et de tensions trop fortes pour être assumés, qui commencent à porter des coups de bélier aussi bien au langage qu'à la justice, qu'aux valeurs jusqu'à présent partagées par tous. Nous créons une sorte d'entité qui se nourrit de nos divisions, et nous voyons déjà comme chaque camp en pâtit, comme chaque camp manie des idées qui finissent par les manier, car ils ne les contrôlent plus. Ils les élaborent, les financent, puis elles leur échappent et mènent leur propre vie pour bâtir cette entité supra-humaine qui ne mourra qu'avec notre société occidentale globaliste et les idéaux invertis qui l'agissent. Il est important de garder un œil sur ce phénomène pour ne pas être happé par lui. En l'instant où j'écris, la neutralité, l'objectivité et la distance me semblent être les meilleurs moyens à notre disposition pour ce faire. L'agitation actuel est un siphon qui attire tout en son centre, et dont l'énergie chaotique et destructrice croît à mesure qu'on s'en rapproche. Ceux qui nourrissent des idées extrémistes croient sans doute que leur prétendu purisme moral leur épargnera ce sort. Ils ont tort. Ils sont au cœur de la mêlée, et en cela sont les plus proches du cœur de ce chaos destructeur, car ils en sont à la fois les acteurs et la viande.

 

Les jeunes générations sont aussi tout particulièrement concernées par cette tendance majeure, sorte de tsunami en cours, qui va renverser des acquis moraux et en réactiver d'autres. Il s'agit d'une lutte de notre société pour survivre et aller de l'avant malgré les forces contraires. Il ne faut pas se tromper sur la résurgence des velléités traditionalistes : elle est aussi malsaine que la poussée progressiste, et n'est que sa contre-poussée, en vertu du principe que toute force suscite une force contraire équivalente. Les jeunes générations sont un enjeu pour les deux tendances principales, et seront également les premières à être frappées par le tsunami en question, alors même que l'on a sapé les bases morales de la société pour mieux installer de nouvelles tendances. Nul doute qu'elles vivront assez difficilement les décennies à venir, dans une société où tout est bouleversé n'importe comment et où des lignes idéologico-sismiques se dessinent dans un chaos qui n'esquisse encore rien de discernable. Mais ne tombons pas dans la crainte ni dans l'hystérie à notre tour : l'inconnu a du bon, et la destruction a du bon car ils préparent un renouveau, fut-il néfaste pour ceux qui bénéficiaient de l'ordre ancien. Il faut simplement veiller à ce que le pouvoir ne reste pas ou ne transite pas vers de mauvaises mains (il est permis de rêver un peu quand même), et espérer qu'un monde multipolaire viendra remplacer ce monde occidental qui, qu'on le veuille ou non, s'est en effet largement bâti sur l'oppression et la prédation. Un ordre multipolaire aurait la vertu de permettre éventuellement un équilibrage naturel, dans lequel un seul pays cesserait de dicter ses idées, ses méthodes et son « art » au reste de la planète. C'est donc une opportunité pour un mieux. En attendant il faudra supporter les débordements des fous qui aiment agiter les questions qui les taraudent eux, et souiller les autres avec. Oui, tout ce qui concerne le sexe, finalement. Car celui-ci est au cœur de nos sociétés, de leurs dénis, de leurs non-dits, de leurs tyrannies, de leurs obsessions, de leurs perversions...

 

 

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