Renforcer l'islamophobie en luttant contre
https://francais.rt.com/france/67558-fondation-union-imams-association-visee-communautariste
Je lisais cet article ce matin, et je me disais « pourquoi ne pas en parler sur ton blog puisque tu n'as rien publié depuis un mois et demi ? » C'est donc ce que je fais... et j'expliquerai dès que j'en trouverai le temps, pourquoi le blog est en stand by, et pourquoi je publie aujourd'hui un si court article par rapport à mes standards habituels.
Renforcer l'islamophobie en luttant contre, donc. J'ai presque envie d'arrêter mon article là tellement tout me semble dit. Mais développons quand même un peu.
Le problème actuel de l'islam en France me semble être assez banal à comprendre, en fait, et tant pis si je dis des choses qui ne sont pas bonnes à entendre par tout le monde. L'islam ne constituait pas un tel problème il y a 20 ou 30 ans, je m'en souviens très bien, pardon mais je ne peux pas truquer mes souvenirs juste pour faire dans le politiquement correct. Le fait est que, vue la démographie du monde, l'Afrique, aujourd'hui principal couveuse de l'islam, se déverse sur le reste du monde, et je crois que même une politique de régulation de l'immigration n'y pourrait rien. On ne peut plus garder parqués les africains sur leur territoire, il y a un trop plein. Ce que je dis n'est pas de la politique, c'est bêtement de la mécanique. Même si la densité de la population est encore moindre en Afrique qu'ailleurs, elle s'intensifie, et ce simple fait, par la dynamique de l'économie et de l'habitat, pousse les populations à s'exiler (oui euh... ça n'a rien à voir avec le climat non plus, au fait...). Donc nous accueillons plus de musulmans, par un phénomène de vases communicants.
Bon, il y a aussi le phénomène grandissant des conversions, et peut-être qu'il n'est pas aussi négligeable que je le pense, mais je ne veux pas mener ici une étude sociologique ou scientifique. Disons que je me base sur mes observations et mon bon sens qui vaut ce qu'il vaut. Je ne connais aucun converti, personnellement. Par contre, des africains musulmans qui viennent plus ou moins d'arriver, ça ne manque pas, par chez moi. Il y a presque 30 ans, ma ville actuelle a accueilli ses tous premiers « blacks » de Côte d'Ivoire et du Gabon en particulier. Je m'en souviens très bien, parce que c'est une petite ville et parce que c'était mes potes... Il ne faut donc y voir aucun racisme. Avant ça, c'est simple, on n'en voyait pas, ici. Maintenant il y en a plein les rues et je ne crois pas à la génération spontanée (esprit scientifique, toujours). Il n'y avait pas de mosquée non plus. Maintenant il y a une grande mosquée à Saint-Étienne, et plusieurs petites mosquées un peu partout. Il y a un petit asile de migrants dans un immeuble à 300m de chez moi. Bref... Selon cette dynamique liquide dont je parlais plus haut, l'arrivée de nombreux immigrés (pourquoi dit-on « migrants » maintenant au fait ? Encore le politiquement correct ?) de cultures différentes, dont la religion est principalement l'islam (mais pas que, on commence à se faire évangéliser par des chrétiens du Sénégal et autre, amusant rebond de l'histoire) crée une simple onde de choc chez nous, qui a ses répercussions politiques et économiques, d'où Zemmour et tout le bordel...
Et de ce simple mouvement démographique découle tout le reste. La montée de l'islamophobie est un phénomène idéologique en surface, mais mécanique dans ses ressorts, qui est une simple réaction dynamique à cette évolution. Par conséquent, la création de mouvements « identitaires » contre l'islamophobie relève de la même dynamique de sac et de ressac de ces mouvements de population liquides. Et de là, ces mouvements contre l'islamophobie créeront leur propre opposition de type « Quoi ? J'ai raison d'être contre l'islam ! Et vous avez raison d'avoir peur, mesdames et messieurs » (toute ressemblance avec un discours existant est probablement un pur hasard).
Vidéo youtube : Éric Zemmour affiche sa peur face à "l'extermination de l'homme blanc hétérosexuel"
Et de là, nous allons vers des Saint-Barthélémy à la française du 21e siècle, c'est à dire que si quelqu'un arrache son voile à une femme, ce sera considéré comme un crime gravissime (mais parfaitement normal pour d'autres), et si un néo-converti poignarde des enfants de maternelle ce sera vu comme une preuve que l'islam est une religion de fous et d'arriérés (moi j'aurais envie de dire « comme toutes les religions » mais ne m'écoutez pas) tous bons à être « renvoyés chez eux » ou rééduqués selon les lois de la république laïcarde, mais ce sera aussi vu par d'autres comme un simple retour des choses, façon « on a tellement opprimé ces pauvres muslims que voilà, maintenant ils sont pas contents alors ils font des bêtises, mais tout ça c'est à cause d'Israël et de Le Pen ».
Bref... J'espère que vous m'aurez compris. Mon voisin du dessous est un musulman pratiquant, personne ne l'aime ici, moi je trouve que c'est un gars bien. Pas parfait, c'est sûr... Mes deux meilleures amies en cours de naturopathie était une métisse semi-arabe et une musulmane qui faisait le ramadan, probablement pour ne pas choquer ses parents. Pour autant, je crache sur les musulmans tueurs comme sur les idiots de l'anti-racisme... J'ai déjà développé ça dans ce blog, mais cette phrase récurrente (« j'ai déjà dit ça dans tel article ») participe de ma lassitude.
Ma conclusion : l'anti-islamophobie d'aujourd'hui prépare l'anti-anti-islamophobie de demain, et ainsi de suite, dans le Samsara de l'existence humaine.
Donc je termine ce texte pour vous dire que je réfléchis intensément à ce qui sera probablement une série d'articles qui va peut-être fortement dénoter avec mon contenu habituel, mais s'inscrira néanmoins dans la continuité dont j'avais parlé précédemment. Cela devrait servir à introduire la suite du blog, et à présenter ce qu'il devrait devenir, car je me sens actuellement en profonde mutation intérieure, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment. A bientôt donc.
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