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L'Oeil du Selen
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14 juin 2020

Tares médiatiques, crises et pandémies, quelques vérités sur la crise sanitaire

 

Alors que la pandémie est loin d'être finie dans le monde, et que ma fréquentation de certains forums et lieux de discussion me montre qu'il y a plus que jamais une nécessité de promouvoir un véritable esprit critique, je voudrais proposer un tableau de la situation dans différents domaines, afin de dresser à ma façon une sorte de bilan provisoire de la crise.

 

Dans une discussion hors de ce blog, je tentais d'expliquer qu'il était nécessaire d'arroser les terres stériles, desséchées et craquelées par le morcellement des bulles cognitives, afin de recréer du lien, de re-fertiliser les échanges. Seulement voilà, les groupes qui se sont constitués en bulles de filtre, consolidés autour d'une pensée unique parfois extrêmement dogmatique, agissent comme un textile hydrophobe qui refuse catégoriquement d'échanger avec ce qui lui est extérieur. Il y a un véritable refus de l'altérité, qui se dissimule sous des atours tels que « la quête de neutralité » qui se manifeste comme une véritable perversion mentale. Une psychorigidité, un purisme pour ne pas dire un puritanisme de l'esprit, qui rejette tout ce qui peut être assimilé de près ou de loin à des pensées différentes, qu'elles soient qualifiées d'alternatives, de dissidentes, de new age, ou encore, bien sûr, de complotistes. Tout ce qui est divergent est vu comme suspect voire pervers, probablement, j'ose le dire, par projection. C'est un refus catégorique de toute inter-fertilisation des bulles d'opinion entre elles qui laisse assez peu d'espoirs que ceux qui se sont enfermés dans des groupes où ils n'acceptent de recevoir que certains signaux informationnels puissent un jour en sortir. Tant pis, laissons les donc où ils sont, mais essayons au moins de comprendre ce phénomène dans le cadre de la pandémie, et de s'apercevoir que les données prétendument neutres ne le sont pas plus que n'importe quelle autre, et que les médias jouent, dans les circonstances actuelles, un rôle particulièrement toxique pour la vérité, et pour la sanité des esprits. Il y a peu de choses plus consternantes pour un libre penseur que de voir des gens se perdre en éternelles palabres convenues et entièrement bâties sur des partis pris et autres idées reçues qu'on défend bec et ongle et à chaque occasion. Le spectacle même de la crispation sur ce que l'on a envie de croire, loin de ce que l'on refuse de voir, le tout défendu à grands renforts de manœuvres rhétoriques, d'inversions sophistiques, d'accusations et autres attaques du messager.

 

Il est bien évident que je n'ai aucune prétention à détenir la vérité, que je peux me tromper à chaque fois que je formule une affirmation, etc., etc., je vous épargne le reste du cortège des précautions oratoires. Ma seule prétention ici est de présenter un tableau autre que celui, biaisé, pauvre et souvent hautement consternant, qui est celui présenté dans les médias dominants. Ce qui pourra donc passer pour des partis pris parfois très marqués sera la plupart du temps seulement du à l'énergie et l'élan nécessaire qu'il faut pour s'extirper du bourbier des idées préconçues qui m'auront tapé sur le système durant de longs et interminables mois, et continue inlassablement de se produire dans ces médias, et chez ceux qui les répercutent (les choristes, comme dirait Philippe Grasset) sans réfléchir et avec leur prétendue « neutralité ».

 

Si je n'ai aucune prétention à la vérité, j'ai au moins l'ambition de la rechercher, de vouloir m'en rapprocher, plutôt que de bêler avec les suiveurs satisfaits d'opinions fabriquées.

 

Je vais éviter d'évoquer les sujets sur lesquels je ne m'estime pas pertinent pour parler, comme les aspects économiques, et me concentrer plutôt sur les aspects sociaux. Je ne voudrais pas pondre un énorme « digest » qui couvre tout en détail, mais plutôt évoquer des données contradictoires ici et là, pour faire relativement court et démontrer que, sur chaque point communément admis, il est largement possible de trouver des éléments solides qui contredisent, voire battent sérieusement en brèche ces points. De toute façon, je vais donner des sources détaillées, dont certaines peuvent demander et mériter pas mal de temps de lecture.

 

Il sera notamment question des points suivants :

 

- l'énormité du confinement et de la gestion sanitaire

- les questions de la deuxième vague et de l'immunité collective

- des infos chiffrées et vérifiables sur le virus

- une conclusion sur le rôle profondément toxique des médias, d'une manière générale

 

 

L'énormité du confinement et de la gestion sanitaire

 

Comme annoncé, je ne vais pas m'attarder sur chaque point de détail, ni sur ce que chacun sait déjà à propos des pénuries diverses. Ce qui m'intéresse est d'observer ce qui a conduit à ce confinement, pourquoi je considère que c'est une absurdité intersidérale, et quelles données scientifiques tendent fortement à l'indiquer.

 

Je vais dors et déjà fournir le lien qui sera l'article principal utilisé dans le reste de mon propre article, car je vais m'y référer plusieurs fois, dans plusieurs parties :

 

https://fr.sott.net/article/35786-Critique-en-16-points-majeurs-de-la-raison-impure-du-confinement-Comment-en-sommes-nous-arrives-la

 

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille fortement de le mettre de côté, car non seulement il fournit une analyse pointue et détaillée sur 16 points importants, mais il contient, à la fin, la liste de presque tous les articles répertoriés sur sott.net sur le sujet de la pandémie. C'est un article que je rajouterai donc dans ma banque de données des articles importants, en priant pour qu'il ne disparaisse pas, comme ça finit fréquemment par arriver sur internet. L'article émane du blog JBH, aussi, par commodité, veuillez noter que je m'y référerai désormais comme « l'article JBH ».

 

Par ailleurs, France Soir a aussi sorti cet article de Gérard Delépine, qui démonte le confinement comme aberration à divers niveaux :

 

http://www.francesoir.fr/le-confinement-tout-ce-que-lon-ne-vous-pas-dit-aberration-humaine-sanitaire-economique

 

Quelques extraits :

 

« Les conséquences du confinement sont désastreuses et vont nous faire souffrir plusieurs années. Alors que ces deux mois et demi furent délétères pour la France, les limites lourdes à la liberté imposées par le gouvernement empêcheraient-elles la vie de reprendre normalement, tant sur le plan psychique que médical, scolaire, social, économique?

 

Pourtant nous sommes en fin d’épidémie et les quelques cas encore décelables ne justifient en aucun cas de bloquer 67 millions d’habitants. En revanche, ils justifieraient d’un traitement efficace, utilisé dans le monde entier.

(...)

Il suffit de jeter un rapide coup d’œil aux cours en Bourse de Gilead et de laboratoires tonitruants sur un éventuel vaccin, pour voir que les acrobaties médiatiques du genre Lancet ne sont pas gratuites. Elles permettent, en quelques jours, de doper le cours de l’action boursière et pour les initiés de gagner beaucoup d’argent.

 

Depuis le desserrement du confinement policier mortifère qui nous a été imposé inutilement, le lobby de la peur essaie d’entretenir la panique créée par les médias et le gouvernement, afin de maintenir notre soumission et l’abandon de notre bien le plus précieux, notre liberté.

(...)

En réalité, l’épidémie se termine en France comme partout en Europe. Il n’y aura pas de vraie deuxième vague de Covid19, car cela n’est jamais observé dans les maladies virales (Note 5). Et il ne faut pas se préoccuper de la faible prévalence de la maladie dans la population, car l’observation des épidémies précédentes montre que l’immunité collective ne détermine presque jamais leur évolution. »

 

Ensuite, l'auteur nous montre que ni le confinement, ni le déconfinement n'ont semblé influer sur le déroulement de l'épidémie, argument que l'on retrouve aussi dans l'article JBH, dans les faits numéro 8 et 10. Je citerai notamment cet article :

 

https://www.dailymail.co.uk/news/article-8347635/Lockdowns-failed-alter-course-pandemic-JP-Morgan-study-claims.html

 

Les graphiques montrent, comme d'autres trouvables dans les divers liens cités, que ni le confinement, ni le déconfinement n'ont d'effets détectables, et que les taux de contamination et de reproduction du virus décroissent dans pratiquement la totalité des cas après le déconfinement, alors que, si les théories sur lesquelles s'appuient nos gouvernements étaient justes, c'est le contraire qui devrait se produire. Souvent, le virus se contente de suivre une courbe totalement indépendante des mesures prises, aussi surprenant que cela puisse paraître à première vue :

 

« (...) de nombreux pays ont vu leur taux d'infection baisser plutôt que de remonter lorsqu'ils ont mis fin à leurs mesures de confinement, ce qui suggère que le virus peut avoir sa propre « dynamique » qui n'a aucun lien avec les mesures d'urgence ».

 

L'article de Delépine montre aussi, comme plusieurs autres liens et données, que les pays sans confinement strict s'en sont mieux sortis que ceux avec confinement strict. Il n'y a pas forcément de lien de cause à effet direct, mais c'est tout de même une observation contre-intuitive largement remarquée, et pourtant souvent passée sous silence ou relativisée sans véritables justifications.

 

Ne voulant pas trop alourdir, je coupe court, pour passer rapidement sur le sujet de la chloroquine, important dans le contexte de la gestion sanitaire, où l'on a voulu interdire un médicament bien connu, utilisé depuis longtemps, et ayant apparemment démontré une efficacité peut-être relative mais non nulle, et il aura fallu des études bidons diverses et d'autres manipulations sur le terrain de la fausse science pour arriver à favoriser les laboratoires au détriment de ce traitement générique et donc peu coûteux. Cela est aussi abordé dans l'article de Delépine, mais plus spécifiquement, je voudrais évoquer le scandale absolu de l'étude de The Lancet :

 

Vidéo youtube : Débat - Le grand rétropédalage de l'OMS et du Lancet sur le protocole Raoult

 

Ainsi que l'étude Recovery, qui elle aussi est totalement hallucinante, puisqu'elle administre ni plus ni moins que la dose toxique du médicament, qui plus est à des malades en phase terminale, où il est déjà trop tard pour administrer ce médicament, comme on l'a dit et redit :

 

http://www.francesoir.fr/societe-sante/faits-divers-suicide-de-lessai-recovery-lhydroxychloroquine-soyons-serieux

 

La preuve que la dose est toxique sur le site de la médecine d'urgence :

 

https://urgences-serveur.fr/intoxication-a-la-chloroquine,293.html

 

L'étude administre 1860mg (et davantage le premier jour, si j'ai bien compris), ce qui signifie que toute personne de moins de 75kg est perpétuellement au-dessus de la dose toxique. Cela pourrait expliquer qu'on trouve 25% de décès avec le traitement contre 23-24% sans celui-ci, même si Raoult ne trouve pas la différence significative, et ne comprend d'ailleurs pas ces taux de mortalité très élevés dans les deux cas, qui ne trouvent aucune explication dans l'étude. Tout semble donc parfaitement absurde et suspect dans ce travail aussi, probablement à jeter dans la même corbeille que l'étude de The Lancet...

 

On comprend donc qu'il y a possiblement une cabale liée à des conflits d'intérêts, comme on peut fortement se permettre de le supposer, à moins de s'enfermer à triple tour dans une frilosité naïve.

 

Il a d'ailleurs été dit que, par son franc-parler, Raoult s'est souvent et depuis longtemps attiré les antipathies d'adversaires, qui eux sont plus souvent dans la politique que dans la science ou dans la médecine. Voir son intervention en 2012 :

 

Vidéo youtube : Quand Didier Raoult prédisait tout ce qui nous arrive aujourd'hui

 

Rappelons que Raoult, ce clown charlatan selon ceux qui le dénigrent sans vergogne, a été consulté lors de nombreuses pandémies et épidémies ayant défrayé la chronique, ainsi que par les USA lors de l'affaire de l'Anthrax. Il faut croire qu'il n'est pas le seul à croire en sa propre expertise, et qu'il n'y a qu'en France qu'on le dégomme comme un vulgaire malfrat truquant ses études. Les iconoclastes sont seulement régulièrement fusillés et mis au ban, sauf qu'ils n'ont jamais réussi à se débarrasser de celui-là, point à la ligne.

 

 

Nous avons donc une gestion de la crise marquée par la foi envers des modélisations foireuses, des pénuries organisées (Macron a dit que nous n'avions jamais manqué de masques car... on les gardait de côté... étrange façon de s'arranger avec la réalité, qui démontre que si la pénurie n'était pas réelle, c'est bien qu'elle était organisée, ou bien c'est un simple mensonge de plus), des conflits d'intérêt conduisant à orienter la recherche selon des façons malhonnêtes, en discréditant les traitements existants et les rares experts compétents que nous avons encore dans ce pays, et un confinement dont toutes les donnée suggèrent fortement qu'il n'a servi à rien, en plus d'être une méthode inédite sous cette forme, indigne de notre siècle, et causant très probablement au final (beaucoup) plus de dégâts que de bénéfices.

 

 

Les questions de la deuxième vague et de l'immunité collective

 

Je ne suis personne pour avoir une quelconque certitude sur ces questions. J'ai déjà souligné au-dessus que Delépine ne croit ni en une seconde vague, ni en la pertinence de l'immunité collective.

 

Force est de constater que lorsqu'on fouille dans le passé les grandes épidémies, le seuil d'immunité collective n'est effectivement presque jamais atteint, sauf en quelques lieux précis, pas forcément représentatifs de l'épidémie, pouvant être des points chauds. À ma connaissance, dans la situation actuelle, l'immunité collective n'a été approchée que dans un paquebot, et peut-être à Bergame, qui fut l'épicentre de l'épidémie pendant des semaines. Ceci n'empêche pas que l'épidémie a régressé nettement partout en Europe depuis, même là où les 10% n'ont pas été dépassés. On a vu dans un précédent article qu'il se pourrait que l'immunité collective ne soit pas une chose aussi monolithique qu'on le croit, et que certains facteurs puissent faire, par exemple, qu'elle varie en fonction de la puissance de pénétration de l'épidémie, et que donc elle soit variable en fonction des endroits et de certains paramètres. Si la population a déjà une immunité partielle, elle pourrait être partiellement résistante, comme si elle portait, en quelque sorte, une armure légère absorbant la puissance de pénétration de l'épidémie. C'est en tout cas une explication qui me semble plausible, et bien coller avec les observations.

 

Cela n'empêche pas que, ces derniers jours, les articles pleuvent sur le reconfinement à Pékin, des foyers ici et là en France ou en Italie, alors qu'il a du y avoir des milliers de foyers dans ces pays pendant le pic épidémique. Encore une fois, en mettant en avant les faits alarmants, on obtient facilement des résultats sur un public crédule et apeuré. Pourtant, j'ai vérifié, ces flambées demeurent indétectables dans les données... Pékin a en fait confiné 11 quartiers pour 7 cas avérés. Est-ce raisonnable ? Depuis le début de l'épidémie, nous nous extasions de tout ce que fait la Chine, et essayons vainement de l'imiter... il serait temps d'arrêter.

 

Pour ce qui est de la seconde vague, il est vrai qu'il s'en est déroulé une en Iran, qui n'a pas été plus terrible que la première, mais l'Iran est le cas le plus particulier depuis le début de la pandémie, avec des courbes qui ne ressemblent vraiment à aucune autre. Il doit donc y avoir une explication particulière qu'il faudrait trouver. De même, l'Arabie saoudite connaît un second pic, mais là aussi sa courbe est si particulière qu'on peut douter qu'elle soit juste. C'est en effet le seul pays qui a eu une très rapide plongée des cas telle qu'on n'en constate nulle part ailleurs, avant un re-pic immédiat. Notons en passant que l'Iran et l'Arabie saoudite sont deux pays musulmans qui ont pu connaître des recontaminations massives en rapport avec la fête de l'aïd, de même que l'épidémie chinoise a été favorisée par des festivités. C'est en tout cas une explication possible, une autre étant que les courbes de ces pays ne sont pas entièrement honnêtes.

 

Une seconde vague ne me semble pas une hypothèse particulièrement fantaisiste, malgré les propos de Raoult, seulement il faut se rendre à l'évidence : cette seconde vague, pour le moment, semble plutôt être une exception qu'une règle, et pourrait aussi être une illusion d'optique correspondant à la superposition de foyers différents, l'un montant pendant que l'autre descend, puisqu'on ne connaît pas les détails des cas des deux pays cités ci-dessus. C'est une troisième explication possible.

 

Dans l'article JBH, nous trouvons plusieurs arguments. Dans le fait numéro 9 sur les modèles épidémiques, il est rappelé que les modèles se sont tous avérés foireux, voire à mille lieues de la réalité, en citant notamment tous les échecs précédents de Ferguson et de ses modèles dans les anciennes épidémies, et qui ne démissionne que maintenant, suite à un énième scandale le décrédibilisant.

 

« Un exemple simple qui montre à quel point la modélisation de l'Imperial College était mauvaise serait la Suède, voici les détails :

« En effet, la modélisation de Ferguson de l'Imperial College s'est avérée totalement inexacte. Pour ne citer qu'un exemple, la Suède paierait un lourd tribut à l'absence de confinement, avec 40 000 décès par Covid au 1er mai et 100 000 au mois de juin. La Suède compte maintenant 2 854 décès et a atteint son pic il y a deux semaines. Comme le fait remarquer Fraser Nelson, rédacteur en chef du journal britannique The Spectator : « La modélisation de l'Imperial College est démesurément erronée ». »

 

Des infos chiffrées et vérifiables sur le virus

 

D'autres tenants des analyses de l'Imperial College m'affirmaient que la mortalité en Suisse à la fin de l'épidémie serait de 1,1%, quand j'avançais un chiffre de 0,22% avec à l'époque 1800 morts. L'argument était qu'il était, parait-il, absurde de croire que les malades en cours allaient tous survivre, et que la mortalité allait croître jusqu'à ce 1,1%, soit une multiplication par 5. Nous devrions donc arriver à 9000 morts et nous sommes maintenant à... 1900 morts alors que l'épidémie se termine en Suisse. Genève avance des estimations allant de 0,25% à 0,40% au maximum. Je me trompais certes, mais pas de beaucoup... Et voilà en revanche à quelles erreurs on peut parvenir en suivant les modèles de l'Imperial College.

 

Dans l'article JBH toujours, nous trouvons ceci, dans les faits numéro 1, 2 et 3 :

 

« Le taux de mortalité par infection de tout nouveau virus diminue TOUJOURS au fil du temps, à mesure que de nouvelles données sont disponibles, comme pourrait vous le dire n'importe quel virologue. Dans les premiers temps du Covid-19, où nous ne disposions que de données provenant de Chine, on craignait que le taux de mortalité infectieuse puisse atteindre 3,4 pour cent, ce qui eut effectivement été cataclysmique. Le 17 avril, la première étude fut publiée par des scientifiques de Stanford et elle aurait dû mettre immédiatement fin à tous les confinements, les scientifiques ayant indiqué que leurs recherches « impliquent que l'infection est bien plus répandue que ce qu'indique le nombre de cas confirmés » et avaient fixé le taux de mortalité lié à l'infection entre 0,12 et 0,2 pour cent. (…)

 

Comme toute bonne science, les données de Stanford sur le taux de mortalité par infection ont été reproduites tellement de fois que nos propres Centres de contrôle des maladies ont annoncé cette semaine que leur « meilleure estimation » indiquait un taux de mortalité par infection inférieur à 0,3 pour cent. (...)

 

En revanche, les projections effectuées en mars par le CDC — qui prévoyaient que jusqu'à 1,7 million d'Américains pourraient, sans intervention, mourir du Covid-19 — supposaient un taux de mortalité par infection de 0,8 pour cent. À peu près au même moment, des scientifiques de l'Imperial College avaient élaboré un scénario catastrophe dans lequel 2,2 millions d'Américains mourraient, sur la base d'un taux de mortalité par infection de 0,9 pour cent. »

 

Récapitulons : on parle d'au moins 35% d'asymptomatiques, et même l'Imperial College n'osait pas parler de 1% de létalité, quand j'ai rencontré des gens qui croyaient à une létalité comprise entre 1 et 20%... et tandis que les études actuelles avancent des chiffres s'étalant entre 0,1% et 0,7%. Voilà à quel écart entre les faits et la réalité nous conduit la désinformation sensationnaliste et alarmiste.

 

Vous pouvez vérifier, tout se trouve ici en détails :

 

https://www.newswire.ca/news-releases/new-cdc-data-on-covid-19-828847530.html

 

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.14.20062463v1.full.pdf

 

https://www.les-crises.fr/mortalite-letalite-ce-qu-on-peut-dire-sur-le-covid-19-par-olivier-berruyer/

 

A noter que les chiffres proposés par Berruyer sont les plus alarmistes (c'est le contraire qui serait étonnant), avec 0,7%, tandis que les autres études citent des valeurs inférieures ou égales à 0,5%.

 

Toujours dans l'article JBH :

 

« Si vous n'êtes toujours pas convaincu que le taux de mortalité par infection du Covid-19 correspond à peu près à une mauvaise saison de grippe, l'analyse la plus complète qu'il m'ait été donné de lire provient de l'université d'Oxford, qui a récemment déclaré :

« En tenant compte de l'expérience historique, des tendances des données, du nombre accru d'infections dans la population au sens large et de l'impact potentiel d'une mauvaise classification des décès, on obtient une estimation présumée du taux de mortalité par infection du Covid-19 qui se situe entre 0,1 pour cent et 0,41 pour cent. »

Grâce au nombre important d'études du taux de mortalité par infection qui ont été réalisées dans le monde entier en avril et début mai, le Dr Ioannidis de Stanford a finalement publié la semaine dernière une méta-analyse dans laquelle il a examiné DOUZE études distinctes du taux de mortalité par infection et sa conclusion est à ce point excellente que je vous laisse la découvrir :

« Le taux de mortalité par infection (IFR), c'est-à-dire la probabilité pour une personne infectée de mourir, est l'une des caractéristiques les plus critiques et les plus contestées de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19). La charge de mortalité totale attendue pour le Covid-19 est directement liée à l'IFR. En outre, la justification de diverses interventions de santé publique non pharmacologiques dépend de manière cruciale de cet IFR. Certaines interventions agressives susceptibles d'induire également des dommages collatéraux plus prononcés peuvent être considérées comme appropriées, si l'IFR est élevé. À l'inverse, les mêmes mesures peuvent ne pas atteindre les seuils de risque et de bénéfice acceptables si l'IFR est faible... Il est intéressant de noter qu'en dépit de leurs différences de conception, d'exécution et d'analyse, la plupart des études fournissent des estimations d'IFR ponctuelles qui se situent dans une fourchette relativement étroite. Sept des douze IFR estimés se situent dans une fourchette de 0,07 à 0,20 (IFR corrigé de 0,06 à 0,16), ce qui est similaire aux valeurs IFR de la grippe saisonnière. Trois valeurs sont légèrement supérieures (IFR corrigé de 0,25-0,40 à Gangelt, Genève et Wuhan) et deux sont légèrement inférieures à cette fourchette (IFR corrigé de 0,02-0,03 à Kobe et dans l'Oise). » »

 

L'ironie ici est que Genève, qui cite jusqu'à 0,40% se retrouve être une des estimations les plus hautes, alors que même moi j'estimais que les valeurs suisses étaient plutôt dans les chiffres les plus bas... Preuve que je ne m'amuse pas à distordre les faits dans le sens d'un biais de confirmation. J'avais même concédé il n'y a pas longtemps dans un débat que le taux de létalité moyen devait être probablement légèrement supérieur à 0,5%, bien que l'avais estimé proche de 0,3%-0,5% avant cela... Voilà qu'à présent, même cette estimation basse semble haute...

 

On ne peut donc rien conclure définitivement. Les données sont interprétables, variables, l'épidémie n'est même pas encore terminée. Mais on commence à avoir des ordres de grandeur suffisamment précis pour qu'on discute à des dixièmes de pourcent près... On est donc proches d'un portrait réel, à présent, en gardant en tête que même les données de la grippe restent floues encore aujourd'hui, et donc qu'on ne sera jamais d'accord sur un chiffre précis, qui de toute façon dépend aussi des conditions sanitaires, et probablement aussi climatiques, environnementales, des pyramides des âges des différentes régions, etc.

 

On peut donc affirmer ceci sans trembler : la maladie n'est dangereuse qu'en fonction d'un âge avancé assorti de certaines comorbidités. Pour la plupart des autres profils, c'est une infection tout à fait bénigne. Ce qui ne veut pas dire que ce soit sympa de l'attraper dans une forme symptomatique... comme n'importe quelle mauvaise grippe ou infection notable.

 

Encore une fois, je ne rentre pas plus dans les détails pour ne pas alourdir.

 

 

Quelques remarques complémentaires relatives à l'article JBH

 

Dans cet article, on trouve aussi une critique des « mesures barrières ». Je ne détaille pas mais vous incite à jeter un coup d’œil à ce qui est dit sur les masques, la distanciation, les espaces intérieurs ou extérieurs. On s'aperçoit, même sans prendre tout pour argent comptant, que ces mesures peuvent largement être considérées comme symboliques, voire une simple pensée magique, puisque rien ne les étaye formellement sur un plan scientifique.

 

Par ailleurs, l'article signale les cas de la Floride et d'autres états américains sans confinement strict ou prolongé qui s'en sont très bien tirés, venant étayer « l'exception suédoise ». L'article commente aussi le cas particulier de New York, les modèles virologiques réels dont on n'a pas assez tenu compte, les dégâts à venir par conséquences des mesures, et l'absurdité des protocoles de déconfinement, aussi dérisoires que les confinements, avec souvent beaucoup de bon sens, même si on peut toujours recommander du recul sur ce qui est dit.

 

La conclusion m'en a en tout cas semblé brillante, et notamment ces passages :

 

« Face à une nouvelle menace virale, la Chine a pris des mesures de répression contre ses citoyens. Les universitaires ont utilisé des informations erronées pour construire des modélisations défectueuses. Les dirigeants se sont appuyés sur ces modélisations défectueuses. Les opinions dissidentes ont été supprimées. Les médias ont attisé les craintes et le monde a paniqué. C'est l'histoire de ce qui pourrait bien être connu comme l'une des plus grandes gaffes médicales et économiques de tous les temps. L'échec collectif de toutes les nations occidentales, sauf une, à remettre en question la pensée de groupe sera certainement étudié par les économistes, les médecins et les psychologues pendant les décennies à venir. »

 

« Les épidémiologistes ont créé des modélisations de confinement défectueuses. Les médias ont encouragé la peur. Les politiciens ont imaginé les pires scénarios, et la technologie a supprimé les opinions divergentes. C'est ainsi que les craintes des populations sont devenues disproportionnées par rapport à la réalité et que des mesures de confinement en apparence provisoires se sont étendues sur plusieurs mois. »

 

« C'est ce qu'on appelle en science un retour d'information positif ou un effet boule de neige. Le gouvernement a peur de ses électeurs. C'est pourquoi il met en œuvre des mesures draconiennes. Les électeurs regardent ces mesures draconiennes et deviennent encore plus hystériques. Ils se nourrissent les uns les autres et la boule de neige devient de plus en plus grande jusqu'à ce que vous atteigniez un seuil irrationnel. Si vous vous intéressez aux chiffres et aux données, ce n'est rien d'autre qu'une épidémie de grippe, mais les populations qui sont dans un état d'anxiété sont aveugles. Si je prenais les décisions, j'essaierais de leur donner les vrais chiffres. Et je ne détruirais jamais mon pays. »

 

 

Dernière citation, sur Ferguson, dans le fait numéro 9 :

 

« Imaginez que ce soit vous. Vous êtes épidémiologiste et le Premier ministre vous appelle pour vous demander combien de personnes vont mourir si nous ne mettons pas de confinement en place. Que lui dites-vous ? Vous ne pouvez pas vous contenter de chercher le chiffre. La pandémie ne fait que commencer et votre connaissance de la situation est donc très limitée. C'est difficile à dire. Chaque chiffre est une supposition. Si vous donnez au Premier ministre un chiffre peu élevé, il n'y aura pas de confinement. Et s'il accepte votre chiffre plancher et que nous n'avons pas de confinement ? Peut-être que tout se passera bien. Mais il y aura peut-être beaucoup plus de morts que vous ne l'aviez prédit. Vous serez blâmé. Les gens vous traiteront de mauvais scientifique. Et, parce que vous êtes une personne bonne et décente, vous vous sentirez coupable. Le blâme, la honte et la culpabilité. C'est un mauvais résultat.

Si vous lui donnez un chiffre élevé, il y aura un confinement. Personne ne pourra jamais dire que votre estimation était trop élevée, parce que votre estimation supposait qu'il n'y aurait pas de confinement. Même si beaucoup de gens meurent pendant le confinement, vous pouvez dire : «
Vous voyez ? Pensez à quel point la situation aurait été pire sans le confinement ». Ainsi, si vous donnez au Premier ministre un chiffre élevé, vous aurez le mérite d'avoir sauvé des vies. Vous pourrez être fier de votre excellente réputation en tant que scientifique. Et vous n'aurez pas à vous sentir coupable des vies perdues. L'éloge, la fierté et l'innocence. C'est un bon résultat. La logique de la situation est claire. Vous avez tout intérêt à prévoir le malheur et la sinistrose si aucun confinement n'est ordonné. »

 

 

 

Ma conclusion

 

Honnêtement, j'espère ne pas avoir encore à écrire sur la pandémie, mais je ne me fais guère d'illusions. Les pièges de la psychologie humaine sont un puits sans fond, et on continuera sûrement, peut-être même pendant de nombreuses années, à découvrir de nouvelles aberrations en rapport avec ceci.

 

Pour moi, les médias sont au cœur de la tourmente, et devraient susciter une attention particulière de la part de tous ceux qui analysent les grands mouvements de société tels que celui-ci ou celui des émeutes américaines, qui viennent étrangement et opportunément éclipser la situation sanitaire et pandémique. Ce n'est certes pas nouveau. Depuis longtemps, et particulièrement depuis un siècle environ, les médias se sont ultra-spécialisés dans l'art de vendre leur soupe. Aujourd'hui détenus par des industriels et milliardaires, ils sont en position d'influencer critiquement l'opinion publique dans ce type de situation, et il n'y a rien d'étonnant à ce qu'on assiste sans cesse, et plus particulièrement dans ce mouvement, aux tentatives de museler les médias alternatifs sur internet, où les gens peuvent s'informer de manière critique et autonome.

 

De vendeurs de soupe sensationnaliste, les médias sont devenus relais de propagande utilisant l'alarmisme comme appât. C'est grossier et pourtant ça marche. La plupart des gens n'ont pas la capacité de s'informer, soit qu'ils manquent de temps, soit qu'ils ne sachent pas comment faire, soit encore parce que leur volonté de paraître intégrés et conformes, leur envie de faire partie d'un groupe « sain », non entaché par le « complotisme », et autres ressorts égotiques justement exploités par les médias – la peur d'être exclu, déviant, anormal, de se retrouver seul – les empêchent de le faire. C'est comme avoir à faire à une horde de zombies, à des esclaves du système, à des mougeons, moutruches et autres chimères fabriquées par le consentement de masse. Cette masse abrutie et conformiste est encore nombreuse, et s'est renforcée dans ses automatismes mortifères par la pression émotionnelle imposée par le confinement. Il y a beaucoup de têtes d'hydre à faire tomber, qui repoussent et repoussent...

 

Pourtant, je vois aussi que certains ont pris un chemin différent, et que cette période en a poussé à prendre des chemins divergents, vers le localisme, vers l'autonomie, vers un désintérêt de plus en plus marqué pour le système. Nul ne peut dire si les hordes conditionnées qui suivent le système, acquiescent aux injonctions à la peur et à la division pourront résister encore à cette poussée de fond qui vient de ventre de la société, qui est momentanément éclipsée par les manifestations politisées et orientées par des hystériques. Je crois avoir montré, en tout cas, que les moyens de se construire une opinion et une vision du monde hors de cette idiocratie et de cette médiocratie nourrie aux dépêches AFP sans analyse, perspective ou esprit critique sont là et toujours bien là, plus que jamais même, et qu'il suffit peut-être d'élargir la fissure encore et encore, jusqu'à ce que passe la lumière, alors continuons, et défions nous des moutons et de leurs biais de confirmation non assumés. Peut-être un jour verront-ils les limites de leurs aveuglements et de leurs perceptions sélectives, faussement neutres car en réalité sans réflexion approfondie. La neutralité à laquelle prétendent ceux-ci est en réalité un asservissement à un courant mainstream et à toutes les choses pré-mâchées qui en proviennent. Et si cela a toujours existé, peut-être faut-il à présent accepter que ceux qui sont toujours aussi incapables de voir en face les limites et les problèmes dans la situation actuelle sont ceux qui ont toujours été irrécupérables, et l'ont désormais splendidement démontré. Délestons nous alors des encombrants, et tant pis pour l'harmonie générale... Le combat contre les bulles de filtre, les opinions toutes faites et le manque voire l'absence d'esprit critique ne peut sans doute pas être remporté absolument. Il faut accepter l'idée, démontrée d'ailleurs par de nombreux chercheurs, qu'il y a toujours une grande masse de suiveurs, et seulement une poignée d'audacieux, de libre-penseurs, de pionniers et d'explorateurs... Les premiers suivront, un jour, si les derniers parviennent collectivement à leurs fins, qui serait pour moi de renverser l'iniquité comme l'absurdité qui imprègnent le monde moderne. Et qui aime cette idée me suive, car n'est pas Don Quichotte qui veut...

 

Ah ! Et un dernier lien pour la route :

 

https://fr.sott.net/article/35753-Rudolf-Steiner-prophetisait-en-1917-la-creation-d-un-vaccin-qui-supprimerait-toute-inclination-a-la-spiritualite-de-l-ame-des-etres-humains

 

 

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