Réflexions sur une situation inédite - 3 : En finir avec la politique de la peur et la société des morts-vivants
Une analyse rapide basée sur un article d'hier, le 18 juillet.
https://francais.rt.com/france/76990-covid-19-mayenne-port-masque-obligatoire-lieux-clos-departement
J'ai déjà dit dans le précédent article qu'il y avait eu environ 1 hospitalisation dans mon département depuis le début du mois, et un nombre très faible en région parisienne, pour laquelle j'ai pu trouver une réanimation le 16 juillet. Je ne nie pas qu'il y en ait eu davantage, peut-être, mais je donne un ordre d'idée de la « catastrophe » sur laquelle on base la peur actuellement, et la justification de rendre les masques obligatoires désormais seulement, comme si on obligeait des ouvriers à porter soudain leur casque de chantier après la fin de celui-ci, au cas où il s'effondrerait après leur départ.
Le cas de la Mayenne, donc, jetons un coup d'oeil. D'abord, sur la carte de France des décès et hospitalisations, la Mayenne est un trou jaune au milieu du orange foncé des départements voisins :
https://coronavirus.politologue.com/carte-de-france/
Malgré tout, c'est un département qui a atteint plus de 90 réanimations au cœur de l'épidémie :
https://coronavirus.politologue.com/carte-de-france/53/
On peut en déduire que la Mayenne a été touchée, mais moins que les départements voisins, et que donc elle a encore une immunité collective faible.
L'annonce de rendre obligatoire le masque dans tous les lieux clos de la Mayenne à partir du 17 juillet alors qu'il devient obligatoire de même sur tout le territoire français le 20 juillet, soient 3 jours plus tard est déjà quasiment un non-fait, un détail relativement insignifiant de toute cette gestion sanitaire dans laquelle on ne contrôle pas les étrangers dans les aéroports alors qu'ils viennent parfois de pays contaminés, mais on culpabilise et contraint par contre toute la population du pays, ce qui est « tellement plus simple »...
Ensuite, regardons la situation « inquiétante » de la Mayenne, qui à l'inverse de ce que j'ai présenté dans le lien ci-dessus, apparaît dans l'article ci-dessous comme une tâche rouge ou orange au milieu d'un vert impeccable :
https://francais.rt.com/france/77016-coronavirus-regions-ou-situation-sanitaire-inquiete
Les chiffres du site politologue n'ont rien d'étranges, de fallacieuses ou de douteuses. Le site du gouvernement lui-même donne une carte de la France qui est entièrement verte à la date d'aujourd'hui, si vous regardez sur « carte de vigilance » où seules Mayotte et la Guyane sont oranges :
https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/carte-et-donnees
D'autres sites répertorient la situation par département, et donnent des chiffres comparables :
Sur LCI au 11 juillet, quelques départements ont un taux de contamination autour de 1-2%, dont la Mayenne :
On voit déjà que, selon comment on regarde les données, on peut faire apparaître ou disparaître un peu ce que l'on veut... mais revenons à politologue, qui nous donne les données les plus lisibles et les plus complètes, et reprenons le cas de la Mayenne.
On voit que celle-ci était arrivée à 0 réanimation au 19 juin, jusqu'au 8 juillet, où 2 réanimations ont été comptées. Nous en sommes à 3 au moment où j'écris. Les cas hospitalisés étaient descendus jusqu'à 5, sont remontés jusqu'à 16 et sont désormais à 8, comme fin juin... Il n'y a pas de nouveau décès dans le département, même si je ne dis pas, bien entendu, que cela ne peut pas arriver ou n'arrivera pas.
Il y a eu 14 retours à domicile mais on est passé de 5 à 8 hospitalisations dans le même temps, donc un total de 17 nouvelles hospitalisations, dont la plupart sont donc déjà résolues sans décès ni réanimation.
Il nous est dit que le département compte compte 50 cas pour 100 000 habitants, ce qui peut aussi s'écrire ainsi : 0,05%. Comme le département compte 307 000 habitants, on peut en déduire que cela signifie environ 153 cas. Sur ces 153 cas détectés (il y en a probablement plus qui sont cachés, comme dans toute épidémie), nous trouvons donc 3 réanimations, entre 8 et 16 hospitalisations, et si on se base sur les données épidémiques désormais assez bien cernées, on peut en déduire qu'on agite les peurs aujourd'hui sur la base d'un département français avec un foyer de contamination un peu supérieur à la moyenne qui pourra certes faire quelques petits dégâts. On sait par exemple que la mortalité fluctue autour de 0,5% , que les cas graves doivent se situer quelque part autour de 2-3% et qu'il pourrait aussi exister au moins 5% de cas « longue durée » et la proportion de séquelles durables n'est pas encore connue, et je ne fournirai donc pas de fourchette, mais sur la base de ces chiffres, on peut s'attendre à ceci :
Entre 0 et 2 morts probables si la situation ne dégénère pas.
Les 8 hospitalisations actuelles sont cohérentes avec 153 cas détectés, et plus dans la réalité, dans la perspective d'un système hospitalier non débordé acceptant un peu plus de malades, ce qui laisse présager une meilleure prise en charge. Sur 150 cas, on peut en effet s'attendre à 3-5 hospitalisations, ce qui montre qu'il y a probablement le double de cas non détectés asymptomatiques qui ne connaîtront pas de problème particulier, et qui s'immuniseront certainement (on estime aujourd'hui de plus en plus que l'immunité est réelle et relativement durable, de l'ordre de 1 ou 2 ans comme pour d'autres virus comparables).
Étant donné que les foyers sont sous observation (ce qui est très bien), il n'y a pas de raison de s'attendre à une explosion des cas comparables à ce qu'on a connu au printemps.
Étant donné que les gens sont théoriquement mieux pris en charge actuellement, et à moins que beaucoup de cas touchés soient des personnes âgées fragiles, la probabilité est que le département connaîtra peut-être 1 nouveau décès, mais guère plus.
La conclusion que je tire de cet épisode affligeant d'excitation médiatique est qu'on nous maintient sous la peur pour 1 décès hypothétique à venir, qui sera bien triste, mais qui reste quantité négligeable à l'échelle du vivant et de la planète, il faut voir la réalité en face...
Dans le même article, il est aussi écrit :
« Dans le Finistère, un arrêté préfectoral a également rendu le port du masque obligatoire depuis jeudi dans les lieux publics clos de certaines îles, mais aussi dans les marchés de plusieurs communes touristiques du département. »
Profitons-en donc pour regarder le cas du Finistère :
https://coronavirus.politologue.com/carte-de-france/29/
On voit que ce département descend régulièrement jusqu'à 13 hospitalisations jusqu'à la date du 6 juillet. Puis cela monte à 16 au 10 juillet, et depuis cela est redescendu à 11 aujourd'hui, plus bas que le 6 juillet. La situation est donc, pour ce département, à l'heure de mesures sanitaires plus strictes :
- 0 réanimation et 0 décès
- 11 retours à domicile depuis le début de la remontée des cas
- un total de 2 lits d'hôpitaux libérés dans la même période
- donc 9 nouvelles hospitalisations, sur le total de 11
Conclusion
Premièrement, je ne nie pas qu'il soit utile de prendre certaines mesures de surveillance des foyers, de prise en charge des nouveaux cas, ou même qu'il soit en soi mauvais d'informer le public sur une possible recrudescence des cas.
Je ne nie pas non plus la possibilité de flambées. Par essence, et nous l'avons vu en février-mars, période à laquelle je rappelle que je me suis confiné avant les injonctions officielles, toute épidémie commence potentiellement par un seul cas, et a fortiori lorsqu'il y a 10-15 hospitalisations et 150 cas détectés dans un endroit, il y a un foyer de contamination possible, qui nécessite de l'attention.
Par contre, je dénonce le manque d'information équilibrée reçu par la population en général. Tous les médias sont à l'unisson pour organiser la peur et l'ignorance par le biais du sensationnalisme en roue libre. Il est normal qu'il y ait toujours des cas ici et là puisqu'il reste encore en France plus de 6600 personnes hospitalisées pour covid ou suspicion de covid :
Mais cliquez sur synthèse et vous verrez que la courbe est en pente descendante régulière sans interruption depuis la date du 14 avril. Dans l'immense majorité des départements, le nombre de cas journalier est nul ou en baisse drastique, et même dans certains départements pointés dans les médias comme soi-disant en tension, comme on l'a vu.
Par ailleurs, la maladie tue aujourd'hui très peu en France, et même dans ces dits départements, on ne trouve pas de nouveau décès actuellement.
Ces informations basiques, capables de rassurer la population, alors qu'il y a une hausse des états dépressifs et des pathologies mentales, ne sont pas communiquées à la population.
Je dénonce donc une politique de la peur déséquilibrée par des informations partielles et biaisées, dans un habituel entraînement médiatico-politique qui ressort vraisemblablement d'un besoin incontrôlé et irrépressible de maintenir une psychose sous prétexte de contrôler le comportement des gens, et peut-être même d'instaurer une sorte de totalitarisme sanitaire de longue durée, car rien ne prouve que nous n'allons pas désormais devoir vivre en permanence avec ce nouveau virus, et donc avec les politiques opportunistes et immesurées qui l'accompagnent.
L'humanité a toujours vécu avec les microbes et des risques divers. Il est nécessaire de composer avec les risques du vivant et du monde, et non pas de s'interdire de vivre à leurs côtés, sans quoi nous nous dirigeons vers une société mortifère et de plus en plus psychopathogène alors qu'elle l'était déjà bien trop. La société sécuritaire, la dictature sanitaire qui s'installe suscite ma vigilance et mon inquiétude, car si nous ne sommes plus capables de vivre avec le risque, plus capables de côtoyer la mort, c'est que nous sommes allés trop loin dans cette direction, c'est que nous formons déjà collectivement une société de morts-vivants, car une société où ceux qui vivent encore n'osent plus vivre, n'arrivent plus à vivre, claustrés dans leur peur du virus et leur terreur idiote de « tuer » leur prochain en les contaminant, alors que les virus font tout simplement partie du cycle de la vie, de l'épuration de celle-ci, et qu'ils sont même, pour tout dire, en symbiose avec nous depuis la nuit des temps.
Si nous refusons ces faits simples, c'est que nous vivons désormais dans une nouvelle folie ou, pire encore, dans un nouveau stade de la folie dans laquelle nous baignions déjà auparavant, dans le refus et la dissimulation de la mort. Le plus spectaculaire étant que l'occident et la Chine, par leurs réactions démesurées, en réalité guidées par l'impératif de ne pas perdre leur force de production devant une maladie temporaire – c'est ce dont je suis convaincu – ont contaminé le reste du monde à leur folie sanitaire-sécuritaire, et à cette terrible maladie mentale qu'est le refus de toute mort, alors que c'est grâce à la mort que la vie est seulement possible.
PS : En passant, je remarque aussi que le gouvernement nous inflige en cette période des pubs que je trouve personnellement particulièrement débiles et affligeantes, mais je n'ai pas encore vu une seule publicité expliquant aux gens comment porter correctement le masque... la moitié des gens le portent encore sous le nez, par exemple... Voilà encore un défaut d'information potentiellement dommageable, et qui rend toute cette mascarade particulièrement risible et pénible.
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