Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Oeil du Selen
Archives
22 mars 2021

Peurs, fantasmes et illusions : le Sanitarium Occident

 

Depuis un an, nous vivons au rythme des confinements et des mesures dites barrières, des mesures dites de guerre, les couvre-feu et les « tous aux abris ! », en fonction d'un virus dont les paramètres objectifs sont parfaitement banals.

 

L'OMS et d'autres organisations de santé situent sa létalité autour d'une valeur de 0,23%, et d'une contagiosité qui s'évalue autour de 3. Rappelons que ces valeurs s'établissent autour de 0,1% à 0,5% pour la première, et de 2 pour la seconde, pour les différentes souches connues de la grippe, ce qui fait de cette maladie, qui provoque certes des formes longues non négligeables, une simple mauvaise grippe. Objectivement, cette maladie tue moins ou pas plus que d'autres maladies infectieuses aujourd'hui courantes dans le monde, telles que la tuberculose ou le paludisme, et a une virulence bien moindre que, par exemple, l'ebola, la fièvre jaune. Objectivement toujours, l'épidémie que nous connaissons n'a rien de comparable à ce qu'ont pu provoquer d'authentiques fléaux tels que le choléra, la peste ou le typhus, et au nombre d'autres maladies comparables, nous pourrions citer la dengue ou le chikungunya, qui ne provoquent pas, et de loin, des hystéries comparables, et qui pourtant concernent beaucoup de monde.

 

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/dengue

 

Ainsi la dengue concerne potentiellement 55% de la population mondiale, qui est également confrontée à des tas d'autres infections telles que zika, des fièvres hémorragiques variées, des pestes buboniques endémiques, de nombreux parasites se trouvant dans l'eau et dans l'environnement courant, etc.

 

Ce qui nous empêche de réaliser ce tableau, alors que si le coronavirus atteindra les 3 millions de morts après avoir causé 3% des décès en 2020, se résume en une phrase : l'occident a peur.

 

L'occident, ce producteur de films de zombies, de films d'horreur, de films catastrophe et de thrillers à n'en plus finir, a quasiment fermé Hollywood et le reste de sa société à la première ombre d'une épidémie nouvelle qui a pourtant moins tué, en valeur absolue ou en proportion, que plusieurs épidémies grippales du siècle précédent...

 

L'occident, ce monde sédentaire, à la fois vieux et âgé, mal nourri à sa façon, plein d'ennui et d'élans touristiques, est une terre à la fois déspiritualisée et sacrée, qui ne tolère pas l'invasion d'une nouvelle épidémie de type grippal et banal, qui vient moissonner modestement une part fragile de sa population.

 

On entend toutes sortes d'arguments raisonnables pour justifier cette hystérie. Notamment, il faut bien protéger les « personnes fragiles », sous-entendu « les faibles ». On dit même que c'est à la façon dont une civilisation traite les faibles qu'on en mesure la qualité.

 

Je veux bien, mais en tant qu'handicapé moi-même, j'ai un gros « oui mais » qui me vient.

 

Jusqu'à quelles extrémités doit-on pousser la gestion de cette faiblesse ? Cette gestion doit-elle engendrer plus de détresse que l'épidémie elle-même, au point de générer une multiplication de cette même faiblesse ? N'est-ce pas la force et le courage qui sont, avant tout, des vertus, qui permettent, précisément, d'affronter le mal ? Et affronter le mal, plutôt que de le fuir et d'en nourrir une psychologie collective totalement noyée dans l'hypocondrie, n'est-ce pas, justement, d'abord accepter ce mal comme partie prenante de la vie ?

 

Lorsqu'on appelle aux gens à se planquer face à un virus, à fuir tous les risques relatifs, au point d'en éviter toute relation sociale pendant une année entière, doit-on s'étonner que la population manque de courage et de volonté au moment de se confronter aux vaccins présentés comme la solution unique, suprême et magique ? On a poussé les gens au désespoir, au chômage et au suicide, dans cet occident qui regroupe 12% de la population mondiale, et 72% des victimes de l'épidémie, et qui refuse catégoriquement d'envisager la mort comme un élément irréductible de l'existence, qu'il faille prendre en compte en tant que tel, et cet objection envers la mort émane très largement de cette couche de la population que l'on appelle « le troisième âge » qui n'aspire apparemment qu'à un quatrième âge dans les mouroirs appelés désormais EHPAD et qui n'ont jamais si bien porté leur sinistre sobriquet, car voilà, enfin, des endroits qui révèle comment on a toujours traité les « personnes fragiles » dans notre si brillante civilisation, qui aujourd'hui plonge les jeune s étudiants précaires dans la dépression, et masque et traumatise les enfants, comme peuvent le constater tous ceux qui acceptent de lire les nombreux articles tels que celui-ci :

 

https://www.lamaisondesmaternelles.fr/article/une-etude-realisee-sur-l-impact-du-port-du-masque-en-accueil-collectif

 

https://fr.sott.net/article/36652-Maltraitance-infantile-les-inquietants-resultats-d-une-etude-realisee-sur-l-impact-du-port-du-masque-en-accueil-collectif

 

 

Ce que j'énonce me semble bien peu philosophique, et très factuel, cependant je questionne la qualité philosophique de notre civilisation, qui révèle aujourd'hui toute la splendeur de sa décadence, se planquant derrière ses « faibles » pour justifier sa couardise face à la vie, son manque d'ardeur face aux expériences de l'existence, qui devrait apparemment se résumer à un Disney Land perpétuel, dans lesquels maladie et souffrance ne devraient être que d'éphémères scènes de film que l'on oublie après le générique.

 

C'est faire bien peu de cas de la maladie, phénomène initiatique dans toute l'histoire anthropologique d'une humanité qui a oublié qui elle était et d'où elle venait, du moins en ce qui concerne la part de l'humanité sous influence occidentale. Sous influence cinématographique, fictive, un monde du loisir sous cloche, sans profondeur spirituelle, hanté par la fin de son plaisir perpétuel, et qui en fait des cauchemars à chaque épidémie dont on nous promet qu'elle ne serait que l'une des premières avant bien d'autres, comme si l'humanité était vierge d'épisodes infectieux majeurs avant l'époque industrielle.

 

Le récit que l'on se raconte à propos de l'ère des épidémies qui s'en viendrait selon certains prophètes des temps postmodernes est un autre monument hollywoodien, un film catastrophe grandeur nature que l'on se fait, et qui s'érige à la fois sur notre mémoire courte, notre méconnaissance de l'histoire, notre rejet de notre nature animale-humaine, et sur notre besoin de rédemption culturelle liée à une culpabilité qui est celle d'un ensemble civilisationnel bâti sur la colonisation mais surtout sur l'exploitation bien réelle mais non assumée du reste du monde.

 

On voit du reste parfaitement ce culpabilisme pathologique à travers la fameuse sous-culture « woke » ou « cancel culture », qui prétend mettre fin à cette brutalité occidentale qui prendrait prétendument sa source dans la blanchitude toxique, comme si la violence n'avait pas été l'apanage de presque toutes les races ou ethnies humaines, de presque toutes les nations, sur tous les continents, par tous les empires, bref de toute l'humanité, qui se réserve juste assez de peuples « victimes » pour croire encore qu'il y aurait parmi elle des « méchants » par essence et des « gentils » par essence, alors qu'il n'y a jamais eu que des peuples qui ont su se bâtir une conscience spirituelle relative, et d'autres une priorité envers la prédation.

 

La méconnaissance de l'anthropologie vient ici s'ajouter à l'ignorance des processus psychosociologiques pour engendrer une crise de l'absurdité sanitaire engendrée non pas tellement par un virus dont la principale des caractéristiques est d'être nouveau – toute épidémie est nouvelle par rapport à une situation non-épidémique précédente, et nous en avons connu des épisodes nombreux et incessants au cours de toute la période dite historique et sans doute auparavant – mais par un contexte historique et civilisationnel qui était propice à cela : nous avions déjà eu la même tentative de crise existentielle psycho-sociologique en 2009 sous la pression de l'industrie (même si je ne pense pas que l'explication se résume à cet aspect de corruption, car bien plus profonde).

 

Et comme le dit si bien Philippe Grasset, il y a, dans tout cela, une dimension métahistorique de la bêtise humaine, et de la bassesse qui la caractérise, qui n'attendait que son moment dans ce si enthousiasmant troisième millénaire qui se profile et débute à peine, et qui engendre des cascades de conséquences imprévisibles :

 

https://www.dedefensa.org/article/la-betise-comme-element-metahistorique

 

Parmi lesquelles l'anniversaire de la dystopie pseudo-sanitaire qui est plus un sanitarium collectif planétaire qui s'impose essentiellement par la terreur qui a pris l'occident qui l'a ensuite transmis au reste de la planète :

 

Vidéo youtube : PREMIER ANNIVERSAIRE DE LA DYSTOPIE! 5.2.2021 — Le briefing hebdomadaire avec Slobodan Despot

 

 

Nous vivons dans un monde – l'occident toujours – où le sens du réel s'est éclipsé derrière de nombreux fantasmes, de nombreuses peurs, et une pseudo-morale gouvernée par une notion de dette morale envers le monde (le sentiment de culpabilité poussé à une dimension supérieure, en somme), et où la raison décorrélée de ce réel, plongé dans un univers pseudo-rationnel, gouverné par des ombres pseudo-spirituelles et authentiquement religieuses et sectaires, peut produire toutes les justifications à l'injustifiable que sont les privations de liberté collectives, des mesures sanitaires touchant tout le monde surtout les non « à risques » que sont les enfants, car nous croyons profondément que nos sacrifices amèneront un mieux.

 

Ainsi, on a avancé la notion de responsabilité collective à travers les consternants slogans tels que « se protéger pour protéger les autres », et j'ai entendu des développements hallucinants sur ce thème, qui amènent à des aberrations ultra-hygiéniques et ultra-sécuritaires qui dépassent largement le cadre d'une gestion sanitaire épidémique.

 

Il m'est arrivé de me demander, il y a longtemps déjà, si les gens qui font des courses en catamaran à travers le globe n'ont pas une activité quelque peu exagérément hédoniste et irresponsable qui les pousse à se mettre en danger d'une manière excessive, mais qui, surtout, pousse dans ce même danger des services de secours qui, après tout, ne sont pas au service des plus téméraires, mais de tout le monde en général. On pourrait tenir le même raisonnement à propos des alpinistes qui mobilisent chaque année des hélicoptères, et qui causent parfois des accidents qu'on aurait pu éviter.

 

Mais mon questionnement s'était toujours borné autour de ces cas extrêmes autour de loisirs dangereux qui demeurent tout de même relativement marginaux, même si révélateurs de l'ennui occidental qui pousse certains à des extrémités, dans le but de retrouver du sens et des sensations, dans un monde feutré et normé qui en manque parfois cruellement, alors qu'il ne reste plus guère d'explorateurs, de navigateurs, bref d'aventuriers, autrement que dans les sports extrêmes, et alors que ceci répond à une pulsion humaine des plus profondes : découvrir son environnement, sa planète, en affronter les périls, se dépasser.

 

Avec cette crise, nous avons ouvert la boîte de Pandore d'une espèce de sécuritarisme sanitaire dont on se demande jusqu'où il pourrait aller, lorsque l'on regarde en face le fait que nous gérons une épidémie banale avec une hystérie extrême.

 

Se profile l'heure de gloire des peureux, des paranoïaques et des hypocondriaques aigus tels qu'on les découvre à travers les collectifs « stop postillons » et autres titres désopilants autant que consternants de la même catégorie.

 

On se demande s'il sera bientôt interdit de fumer, car cela pourrait surcharger les hôpitaux et les cimetières en cancéreux, s'il sera interdit de manger du gras, car cela fait grossir, conduit à l'apnée du sommeil, et donc aux accidents de la route par manque de vigilance. Le saviez-vous ? L'obésité est dangereuse, même pour autrui.

 

L'on pourrait ainsi pousser cette logique dans ses retranchements et se demander ce qui n'est pas dangereux dans l'existence.

 

Les escaliers et les passages piétons le sont incontestablement, puisqu'on y trouve régulièrement des accidentés qui viennent grossir les rangs des réanimations déjà débordées.

 

Les avions tombent parfois du ciel en provoquant une hécatombe, de même les bus glissent parfois dans un ravin, et puis on a déjà des catastrophes dans des stades de foot, des manifestations, etc.

 

La charcuterie et la peau des volailles peuvent augmenter les problèmes articulaires, favorisant les chutes sérieuses, donc les hospitalisations, etc. De même, une anémie – pouvant amener l'hospitalisation funeste – peut se produire lorsque l'on ne mange pas assez de ceci ou de cela, et ainsi de suite.

 

Je me demande donc pourquoi on n'interdirait pas à l'avenir de traverser les routes, les voyages, les édifices dépassant le rez-de-chaussée (les ascenseurs peuvent être dangereux aussi) ou disposant d'une cave ou d'un parking souterrain imposant des escaliers. On devrait également imposer une alimentation normée, qui interdirait la charcuterie mais rendrait la viande rouge obligatoire.

 

Tout ceci au nom d'un principe de précaution sacro-saint (mais toujours détourné de son sens premier) qui tournerait autour du nombre de lits de réanimation dans un territoire donné, qui deviendrait le repère central de l'évaluation des risques, ceci sans jamais augmenter ce nombre de lits, cela va de soi, puisque le principe de l'économie dite ultra-néo-libérale (aboutissant à la privation des libertés, comme on le constate aujourd'hui) impose absolument la rentabilité comme base de toute forme d'activité humaine, ce qui implique qu'on doive maintenir le plus proche possible de 100% , en toute circonstance, le taux d'occupation de ces lits. Avec les conséquences que l'on observe.

 

Et l'on voit que ces conséquences se résument, sans étonnement, à la paralysie de quasiment toute la société à l'échelle de la planète.

 

Perdus dans leurs idéalismes fantasmatiques, même les critiques de l'économie capitalo-libérale se trompent de conclusions. Dans leur désir pénétrant de porter l’opprobre sur ce système, ils l'affublent de tous les maux, même de ceux qui existaient bien avant, car consubstantiels à toute forme d'existence vivante : la maladie infectieuse. Ce système n'a certes pas besoin de cela, car des maux, il en véhicule déjà bien assez. Des maladies, il en provoque déjà bien trop, par l'affaiblissement de notre immunité et de notre vigueur naturelle en général, par la destruction de notre psychologie aussi, et ce que je reproche à ces prophètes de malheur, c'est de porter encore plus de désespoir, en fait d'injecter dans le monde le même désespoir que ce système mortifère a injecté en eux en premier lieu. Et donc, de nourrir ce désespoir qui les affecte, et qui nous affecte tous.

 

C'est encore Philippe Grasset qui nous aide à prendre conscience qu'un système si destructeur ne peut que se détruire lui-même en premier lieu, et ainsi donc, faire place à autre chose :

 

https://www.dedefensa.org/article/dans-la-grosse-tete-des-petits-maitres

 

Car non, je ne crois pas qu'il y ait plus d'épidémies aujourd'hui ou demain que hier ou avant-hier, et car oui, je crois que ce système porte en lui les germes de son auto-destruction, et que ces germes ont déjà été plantés, et grandissent même depuis longtemps, qu'ils ne demandent qu'à percer au grand jour.

 

Je ne crois pas à l'avenir d'un système qui se raconte à lui-même des mensonges. Un système dont on ne dirait pas qu'il a échoué, mais plutôt qu'il n'a pas marché, qu'une pipe n'y est pas une pipe, et un confinement pas un confinement :

 

https://www.bvoltaire.fr/ceci-nest-pas-un-confinement-dit-il/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ceci-nest-pas-un-confinement-dit-il

 

Un système qui se prétend libéral et démocratique et qui ne peut fonctionner que par la manipulation et la perversité n'est pas un système viable, car c'est un système qui est contradictoire en lui-même, et que ses contradictions annihileront :

 

https://www.francesoir.fr/comment-un-discours-pervers-t-il-en-un-etabli-son-emprise-sur-le-peuple-francais

 

Il fait d'ailleurs déjà fuir ceux qui n'ont pas encore perdu le sens du mot « liberté » :

 

https://fr.sott.net/article/36666-Et-si-on-partait-Accusant-le-gouvernement-d-extremisme-sanitaire-ces-Quebecois-choisissent-des-expatrier

 

Et il ne trompe que lui-même (et ceux qui ont encore le désir de croire en sa vertu et se voilent la face, par bêtise ou par déni) :

 

Vidéo youtube : La manipulation de "la Fabrique du mensonge" : Constance témoigne

 

 

Ceci étant, il faudra, pour en sortir pour de bon, se reconnecter tous ensemble au réel et reconstruire quelque chose de plus près du concret, de la terre et de la vie, que le plus grand nombre accepte enfin de sortir de leur terreur et de leur caverne :

 

Vidéo youtube : PLATON - L'allégorie de la caverne

 

 

PS : je viens d'apprendre que les magasins de sport sont fermés :

 

Vidéo youtube : Fermeture des commerces de sport : «Incompréhensible compte tenu des bienfaits du sport»

 

Une énième aberration pseudo-sanitaire dont chacun devra imaginer le sens.

 

Et encore, les excellentes réflexions de Jean-Pierre Le Goff, qui viennent en écho aux miennes :

 

 

 

Publicité
Commentaires
L'Oeil du Selen
  • La renaissance du défunt Oeil du Selen. Blog sans thème précis mais qui abordera ceux de la création, des perceptions, du monde tel que nous croyons le connaître... et bien d'autres choses.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Publicité