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L'Oeil du Selen
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15 juin 2021

Chroniques du monde d'après (2/3) : Conditionnement de masse en direct live

 

Comme je l'ai dit dans la première partie, cette crise a révélé les dysfonctionnements et les dérives de notre société. Mais elle a aussi révélé qu'une bonne partie de la population est prête à accepter la tyrannie, prétendument pour sa sécurité. Il n'est pas si difficile de brimer et de contraindre une population qui n'a pas les bases, dans son éducation, pour comprendre le concept de liberté, et comment s'en servir. Ça me semble être l'un des principaux enseignements. On pouvait le subodorer ou en douter avant, maintenant on le sait.

 

Une population qui a toujours été dressée à suivre les chemins tout tracés, littéralement comme du bétail allant de la ferme aux pâturages, est tout simplement étrangère au concept de liberté. Ce parcours, il commence à l'école et se termine à la retraite. Dès le début de votre vie, donc bien avant que vous n'ayez la moindre chance de vous auto-déterminer, on vous presse d'apprendre des choses qui ne vous serviront pas vraiment, n'auront qu'une fonction de vernis culturel commun permettant l'appartenance à une culture commune, et poseront tout au plus le socle d'études plus avancés dont la fonction est essentiellement de vous ranger dans le système. Jusqu'à aujourd'hui il était encore possible facilement de suivre le cursus que l'on voulait, puis de dévier à n'importe quel moment, et d'ailleurs la société vous presse aussi dans le sens de cette souplesse, de cette « flexibilité ». Il m'arrive de me demander si j'ai fait partie d'une des dernières générations qui a pu se livrer avec bonheur à l'école buissonnière, dont j'étais un fervent élève, et durant laquelle j'apprenais bien plus que ceux qui ne pouvaient même pas imaginer d'échapper à l'asservissement scolaire préparant leur asservissement social et professionnel, pour une bonne majorité d'entre eux. Je me demande aussi, après les tourniquets aux lycées (et collèges ?) on va inventer pour faire ressembler encore plus cette société à une prison dans laquelle les couloirs vous enferment dans des directions décidées à l'avance, et dans une personnalité qui n'est pas la vôtre. L'avenir est-il à fabriquer des générations de gens malheureux, comme l'imagine Pierre-Yves Rougeyron ?

 

Vidéo youtube : Pierre-Yves Rougeyron : L'Hystérie collective comme destruction du débat public

 

 

Ce n'est en tout cas pas nouveau que l'on fabrique la servitude des gens, et qu'on leur apprenne à l'aimer comme un boulet que l'on chérit tant il nous garantit le confort, même dans le malheur et l'impossibilité de la détermination. Macron n'a-t-il pas cessé de ressasser le terme de « résilience », tout au long de la crise dite sanitaire ?

 

C'est bien beau la résilience. Je le soupçonne d'avoir repris le terme popularisé par Cyrulnik, justement parce qu'il est suffisamment familier du plus grand nombre pour faire écho, même si la plupart ne comprennent en fait pas vraiment le concept dont il est question. L'important c'est la suggestion, qui est comme on le sait un outil d'hypnose, donc quelque part de manipulation, lorsqu'il émane d'un discours politique de ce type, puisque la résilience était une « invitation » faite à la population pour « résister » à la crise. Sauf que la résilience n'est pas la résistance.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9silience_(psychologie)

 

La résilience implique forcément l'existence d'un traumatisme. Or d'où vient ce traumatisme ? Doit-on se glorifier d'être résilient à une crise qui a été créée de toute pièce en générant des excès morbides à partir d'une maladie qui, en soi n'est pas si dangereuse ? Il est certes préférable d'être résilient, mais la résilience est une capacité, un résultat, et non quelque chose que l'on génère par des incantations. La résilience comporte une part d'inné et d'acquis, mais il n'est pas donné à tout le monde, ni à une population, de construire sa capacité de résilience sur demande. Une métaphore possible serait celle d'une balle qui ne rebondit pas. Si cette balle ne rebondit pas, on aura bien du mal à trouver une solution pour y remédier. De fait, ces balles qui ne rebondissent pas sont ceux qui manquent de capacité à résister moralement, et qui courent au suicide. Or pour qu'il y ait résiliation, encore faut-il qu'il y ait d'abord survie. Par conséquent, il y a beaucoup de moraline et de bons sentiments dans ces beaux discours, qui cherchent à masquer les causes de cette crise en détournant l'attention vers l'après (le monde d'après est un « élément de langage », on l'aura compris).

 

En fait, dans ce contexte, l'appel à la résilience est une injonction au fatalisme et à la résignation. Le message envoyé c'est « on n'y peut rien, c'est une épidémie, résistons tous ensemble pour enfin reconstruire le monde d'après ». Il s'agit toujours d'hypnose, mais aussi de prestidigitation. En s'associant à la population, et en présentant implicitement l'idée que c'est l'épidémie qui est la cause de tout cela, alors que c'est la réponse politique et sociale à l'épidémie, le président se défausse et se déresponsabilise des décisions qui ont été prises, et il fait semblant qu'il est solidaire de la population, alors que sa seule relation avec elle est un rapport de puissant à impuissants, d'élu à électeurs. Il a d'ailleurs aussi souvent déploré les conséquences d'une crise dont il est l'un des principaux responsables, en s'en posant comme un simple commentateur, comme si le rôle d'un président était celui d'un vulgaire pigiste qui emploierait quelques tournures littéraires pour faire genre. Ces tours de passe-passe trompent-ils grand monde ? Je l'ignore.

 

L'autre aspect de l'appel à la résilience en tant qu'injonction au fatalisme et à la résignation, c'est surtout de faire oublier qu'il existe d'autres façons d'agir ou de se comporter face à une crise comme celle-ci. Il est d'ailleurs intéressant de voir que, tout en diabolisant les partis nationalistes ou qualifiés de populistes, on n'hésite pas à recourir au réflexe de sursaut national, dans ce genre de crise, en appelant implicitement à la solidarité, à l'abnégation.

 

La vérité est que l'on s'adresse aux français en les considérant comme des veaux réfractaires et en espérant les transformer en moutons dociles. Or, si les français sont bien des veaux comme le disait De Gaulle, on va bientôt voir s'il va leur pousser des cornes de cocu, ou de taureaux rebelles.

 

 

Parmi les faux débats lancés durant cette crise et qui visaient aussi à raconter une histoire toute autre que ce qui se passait en réalité, il y a l'histoire de sacrifier l'économie pour l'humain. Comme c'est beau.

 

Mais a-t-on réellement sacrifié l'économie à l'humain ? Non, on a paniqué (spontanément ou sciemment) devant une épidémie, et cette panique a fortement entamé l'économie, alors que l'humain était en réalité sacrifié. Les campagnes vaccinales témoignent très bien de cette logique. Alors que l'épidémie ne suscite plus aujourd'hui la même panique, elle suscite néanmoins une inquiétude dans les cercles dirigeants, suivant des préoccupations électoralistes mais aussi liées à l'économie : puisqu'on s'est senti obligé de mettre la société sous cloche, au prix de l'économie, on craint que si l'épidémie ne s'arrêtait pas, et repartait éventuellement en automne, et alors que les pays qui avaient jusqu'à présent bien géré l'épidémie (selon les critères en vigueur en tout cas, comme la plupart des pays asiatiques, l'Australie et la Nouvelle Zélande) n'ont acquis que très peu d'immunité collective (le Japon est réfractaire à la vaccination, par exemple, et s'inquiète des effets à venir des JO sur son territoire) et bien il faudrait alors de nouveau appliquer la même hystérie technico-pseudo-scientifique en confinant des populations pourtant bien portantes, ce qui porterait un grave coup à une économie déjà très essoufflée, dont on ne sait pas si elle y survivrait (certains estiment que la mettre à plat est précisément le but, pour permettre le plan du Grand Reset), ainsi qu'une réactivation du traumatisme sur une population à bout, à laquelle on interdit de vivre normalement depuis un an et demi bientôt.

 

Ce sont donc les deux qui ont été endommagés, et on ne saurait dire si c'est l'humain ou l'économie qui a le plus souffert, et les deux ne sont-ils pas intrinsèquement liés ? L'économie est un phénomène inhérent à la société humaine moderne, et ce sont des systèmes interdépendants.

 

Dans ce contexte, il est bienséant d'évoquer la résilience, à la façon d'un prêtre de la nation, seulement voilà, ça ne résout rien, ça ne fait rien avancer, ce ne sont que des belles paroles de marchand de sable. Ce sont pourtant les gens qui tiennent les clefs de la crise qui profèrent ces mots, mais soit ils sont incapables de savoir quoi faire, comment sortir du cercle vicieux et imbécile des confinements et fermetures administratives, soit ils font cela sciemment. Une hypothèse de travail largement explorée par les « complotistes », que je laisse de côté (il y a tout ce que vous voulez sur le net, sur ce sujet).

 

Surtout, l'appel à la résignation par l'entremise de l'endurcissement mental fataliste et insensibilisant, mal nommé sous le terme de résilience, permet d'occulter des vertus telles que le courage, qui donne la force de dénoncer et d'affronter la tyrannie. Donc d'induire hypnotiquement la soumission, entre autres effets secondaires désirables par des puissants.

 

 

Sur les mécanismes du conditionnement

 

J'ai largement parlé sur ce blog des pères de l'ingénierie sociale que sont Bernays et Le Bon notamment, j'en viens donc directement à certains mécanismes qui peuvent s'observer tout au long de cette période.

 

L'un des premiers ressorts est le story telling. Inventer une histoire plausible ou à laquelle on a envie de croire, pour créer un effet catalyseur qui va concentrer sur lui les (faux) débats, permettre d'avoir un coupable tout trouvé, généralement un bon, un méchant et/ou la faute à pas de chance. Ici le pangolin et la chauve-souris.

 

Vous trouverez nombre d'articles dits scientifiques qui, partant de cette hypothèse, construisent la suite plausible de cette histoire plausible. En profitant du fait que toute l'attention de l'humanité est concentrée sur la pandémie en cours, on peut mettre de côté le fait que l'humain a toujours vécu avec les maladies et même que son histoires a souvent été forgée avec et même par elles. On nous raconte donc que, ça y est, nous sommes à l'ère des pandémies, et que c'est de notre faute. Non que tout soit faux dans ces théories, mais ce sont avant tout des constructions généralisatrices que l'on prend pour des vérités absolues, alors qu'elles ne reflètent qu'une part du réel. Si nous étions vraiment à cet âge des pandémies dues à notre trop forte pression sur l'environnement naturel (qui est, certes, un problème écologique majeur), comment expliquer les précédentes vagues épidémiques successives, par exemple celles de la peste, à une époque où la pression humaine était incomparable à celle d'aujourd'hui ?

 

L'un de ces développements allant dans ce sens qui, s'il est loin d'être inintéressant, me navre personnellement par son manque de profondeur, son suivisme intellectuel, mais que je partage pour l'exemple. Je pourrais en faire une critique détaillée, mais ce serait bien trop fastidieux. Ce qui est à retenir, c'est que c'est un exemple de story telling dont la fonction est de donner une illusion de cohérence au discours et au portrait que l'on fait d'un monde en fait bien plus complexe et imprévisible, que la pensée occidentaliste et rationaliste se plaît à vouloir penser que l'on peut forcément le comprendre et le maîtriser, ne voulant en aucun cas lâcher sur ce point.

 

https://www.les-crises.fr/l-age-des-pandemies-conference-du-virologue-peter-piot/

 

A propos, d'ailleurs, de cette croyance que l'occident scientiste peut tout, et trouvera toujours des solutions à tous les problèmes, qu'ils soient sanitaires, énergétiques ou sociaux (puisqu'il suffit, au besoin, de traiter brutalement la population comme du bétail, il y a d'ailleurs déjà dans certains pays des camps qui n'attendent que nous, sachez-le et pour le coup ce n'est pas du complotisme), cet article anecdotique en passant :

 

https://fr.sott.net/article/37268-Il-n-y-aura-plus-d-electricite-au-Liban-a-partir-du-22-juin

 

 

Mais revenons à nos moutons et voyons ce qu'il en fut des pestes, avant notre âge des pandémies, à propos.

 

http://www.kronobase.org/chronologie-categorie-Epid%C3%A9mies+de+peste.html

 

Considérez donc cette page, et constatez que le 14e siècle (entre autres) aurait fort bien pu être considéré, bien plus que notre époque, comme la véritable ère des pandémies.

 

En fait, il y a toujours eu des épidémies et des pandémies. Elles se sont toujours répandues notamment par les transports : les ports notamment, par le passé. Fort de ces connaissances, nous devrions savoir comment réagir, désormais, et d'ailleurs le 20e siècle fut bien plus calme que le 14e de ce point de vue, notamment du fait des progrès de la santé publique.

 

Mais nous semblons avoir tout oublié, et nous avons régressé vers quelque chose qui est en fait bien pire que médiéval (autre story telling qu'un certain commentateur-président nous sert et nous ressert dernièrement). La seule chose qui a véritablement été en essor depuis le 14e siècle, c'est la technologie, ou plutôt la religion du technicisme. Apparemment efficace, au cours des dernières décennies, elle semble avoir dérivé vers une sorte de pêché d'orgueil. Ses zélotes semblent croire que tout excès de technicisme ne peut être que bon, et moins ça marche plus on en rajoute. Il suffit, pour le faire passer, de raconter des contes et des comptines aux gens. Par exemple que le pass sanitaire, dans une logique tout à fait de double-pensée orwellienne, est là pour restaurer nos libertés, alors qu'il ne rajoute que des contraintes, des interdictions et des impossibilités, par rapport au « monde d'avant » le néo-rhume.

 

On se raconte toutes sortes d'autres choses. Que s'intoxiquer potentiellement avec un vaccin est un acte de pur altruisme alors que la vaccination est souvent l'excuse pour pouvoir en fait partir en vacances ou éviter les contraintes pour aller au resto.

 

Que maltraiter les jeunes générations est malheureusement une nécessité.

 

Que ceux qui pensent différemment et dénoncent les dérives sont dangereux pour la société, voire qu'ils incarnent le mal (accusations fachisantes, etc.).

 

J'en oublie.

 

https://fr.sott.net/article/37202-Psychologie-des-foules-et-religion-vaccinale

 

 

 

Outre le story telling, la pression sociale est bien entendu un autre outil d'endoctrinement abondamment utilisé, sur une population mal avertie et donc vulnérable à ces manipulations grossières, mais efficaces car elles jouent sur des ressorts psychologiques extrêmement profonds et, pour ainsi dire, inexpugnables.

 

On a déjà parlé de l'ostracisme envers les penseurs critiques, mais on nage tellement dans les conventions sociales qu'on ne réalise pas à quel point elles sont envahissantes. Quelques petits exemples amusants mais tellement parlants, dans cette vidéo :

 

Vidéo youtube : 4 habitudes étranges, POURQUOI on fait ça ? - Nota Bene

 

Sait-on à quel point l'humain est un être d'imitation, et que le conformisme est quelque part son essence même ? J'ai parlé de conformistes et d'anti-conformistes, mais nous sommes simplement juste tous conformistes à des degrés divers. Nous imitons tous, et nous pratiquons tous l'ostracisme, qu'on le veuille ou non. J'ai toujours serré des mains avant cette crise, même si je ne savais pas pourquoi et que je ne trouvais pas cela si naturel que cela, et j'ai toujours embrassé quelques proches, même si ce n'est pas mon truc (je rappelle que j'ai une tendance autiste). On ne veut pas vexer, on ne veut pas être rejeté, et je suis sûr qu'aucun de mes lecteurs se balade dévêtu dans la rue ni ne donne de coups de tête à son patron, même si celui-ci le gonfle sévèrement. Selon votre degré de tolérance ou votre capacité à l'humour, vous pourriez trouver certains comportements drôles ou intrigants, mais vous n'accepteriez jamais qu'un inconnu venu de nulle part vienne s'asseoir dans votre salon sans demander l'autorisation ni passer par les échanges sociaux de base. Ou qu'on vous gifle à brûle-pourpoint, ce qui peut tout au plus être drôle et même bon pour le moral quand ça arrive à un président méprisant et beau parleur.

 

D'ailleurs, parenthèse, intéressant de voir comment on a catégorisé son agresseur en pointant du doigt les chaînes youtube qu'il suit (dont un bon nombre que je suis moi-même...). Simple illustration de la pression sociale par procuration : si vous suivez ces chaînes, vous êtes peut-être vous aussi un « ultraviolent d'extrême-droite » qui s'ignore ou qui se cache.

 

La gifle comme ultraviolence, je ne sais pas ce qu'il y au dessus du coup, mais passons. Et notons encore comment les youtubeurs sont désormais nommés « influenceurs », qualificatif qui émane de cette sphère politico-médiatique elle-même hyper-influenceuse, qui projette sur eux son propre état, dans ce monde entièrement dévolu à la communication. On remarquera enfin que, contrairement aux chaînes de jeux vidéo et de commentateurs politiques et sociologiques désignés par ces mêmes médias décidément pourvoyeurs de bonne parole tous azimuts, McFly et Carlito ont, eux, toutes les vertus, dans la société de divertissement décadente qui est la nôtre.

 

Si je fais ce détour, ce n'est pas pour rien. Notre société trouve toujours des moyens, par le biais des médias, d'influencer les populations dans tel ou tel sens, comme avec l'idéologie wokeniste qui s'impose de plus en plus en France, dans un contexte qui a pourtant bien peu de rapports avec celui des USA d'où elle vient : prisons et ghetto remplis de noir, histoire d'esclavage et de ségrégation récente qui a fait émerger des M.L. King et des Malcolm X, quand chez nous on a tout au plus Dieudonné, totalement diabolisé et ostracisé pour laisser place à des politicards opportunistes et hyper orientés. Mais peu importe au fond ce que dit cette idéologie inadaptée à nos contrées, et déjà ridiculement excessive aux USA, ce qui compte c'est que c'est un instrument pour se conformer au mondialisme sans frontière ni couleurs, ni spécificités culturelles d'aucune sorte : c'est que pour conditionner, il faut souvent d'abord déconditionner...

 

Cette volonté de « décoloniser » les esprits n'est en fait rien d'autre qu'une volonté d'acculturation à l'idéologie que j'appellerais de la « no culture », sans couleur, ni frontière, ni histoire, ni références communes, ni connaissances. Une idéologie de la dissolution dans le grand tout économique qui s'associe parfaitement avec le concept qui consiste à traumatiser une population pour la sidérer et la reconstruire. Tous les psychologues savent bien que pour faire ce que l'on veut de quelqu'un, il faut d'abord le détruire psychologiquement. Ici, c'est la destruction culturelle qui s'ajoute, voilà tout. D'ailleurs, je trouvais que cet article d'aujourd'hui illustrait assez bien ce sujet :

 

https://www.dedefensa.org/article/houellebecq-pascal-et-leffondrement

 

 

Certains trouveront, tout naturellement, qu'une société sans frontière et sans souci de races serait une chose magnifique, et je serais tout à fait d'accord si cela ne dissimulait pas en fait une simple volonté de fondre les gens dans un marché économique global où il ne reste de l'humain que quelques morceaux de sang séché dans une purée incolore et insipide. L'objectif n'est pas du tout de créer une société sans conflits, faite d'amour et de coopération, mais tout au contraire une espèce d'enfer ultra-concurrentiel. Il est tout de même ironique de constater que si la pandémie semble avoir accéléré cet agenda, elle a aussi sérieusement sapé l'idéal de l'Union Européenne et son espace Schengen qui ne fonctionne plus, alors que c'est une condition de base de cet enfer sans saveur. Il sera intrigant de voir comment les mondialistes vont tenter de résoudre cette contradiction essentielle...

 

En ajoutant à cela cet argument auquel je tiens tant, qui est la nécessité d'une diversité et d'une pluralité à tous les niveaux : dans la population, dans les opinions, dans les compétences, etc. Une société qui veut aplanir toutes les différences, que ce soit pour abolir les cultures ou pour interdire la critique « conspirationniste » détruira cette diversité et est déjà au bord du suicide.

 

Une autre méthode pour le conditionnement est bien entendu manipuler la peur (bouh le virus !) et l'espoir (ouf le vaccin !), comme je l'ai souvent démontré dans ces pages.

 

 

 

Nous avons donc assisté en direct à une gigantesque séance planétaire d'ingénierie sociale. Cela a quelque chose de fascinant et d'effrayant tout à la fois.

 

Nous avions déjà construit ainsi, petit pas par petit pas, cette société du confort et du divertissement qui nous abrutit et nous aliène, mais nous avions raté les épisodes précédents. C'est qu'ils ont eu lieu tout au long de l'histoire, et plus particulièrement depuis la renaissance et la révolution qui aura servi à transférer le pouvoir vers une caste bourgeoise manipulatrice qui a depuis accédé aux richesses, qui a accumulé tous les pouvoirs et est devenu la nouvelle aristocratie méprisant le peuple et vivant d'ailleurs le plus loin possible de cette chose crasseuse et inquiétante qui ramasse leurs poubelles et leur fait leurs piqouzes face caméra.

 

Nous n'avons pas été envoyés à la guerre – sauf les soignants, sans matériel ni personnel suffisant – mais nous avons vu comment on pouvait autrefois envoyer des générations au front. Cette fois, il y avait deux fronts. Les personnels soignants combattaient l'ennemi dans des hôpitaux sous-dimensionnés et sous équipés, et nous les soutenions à l'arrière, à la façon d'une artillerie, en matant Netflix et Porntube, enfermés chez nous toute la journée.

 

Pendant ce temps, on mourrait dans le tiers-monde comme d'habitude, mais il n'y avait plus assez de caméras pour qu'on s'en souvienne, trop occupés à polir nos canons avec du PQ et à trembler dans nos frocs en craignant d'attraper le néo-rhume qui transforme vos poumons pire qu'un cancer. Mais dont on ressort vivant et en bonne santé dans plus de 99% des cas (sans oublier les covid longs, oui je sais, mes pensées à ceux qui subissent ce trouble chronique, mais pour être honnête ils ne sont pas les premiers, je suis moi-même malade chronique et tout le monde s'en fout de moi... vous verrez d'ailleurs comment seront traitées les victimes de covid longs dans quelques mois ou années : instrumentalisés par ceux qui ont intérêt à terrifier la populace et délaissés par le système sanitaire tout à la fois, comme les autres malades chroniques).

 

Et donc avec tout ça, on est arrivés à maintenir pendant tout ce temps l'essentiel de la population soumise et sous sidération, il n'y a qu'à voir ceux qui acceptent tant bien que mal le port du masque en plein air et parfois même en pleine nature, à la campagne, dans les parcs et les bois, que ce soit par peur d'un virus relativement anodin, ou par celle du gendarme. Nous nous y sommes tous pliés à des degrés divers, mais je n'avais jamais vu une telle rigueur dans l'obéissance jusque là. On voit toujours les gens traverser au rouge quand il n'y a pas de voiture en vue, mais pour le masque, alors là...

 

Bien sûr, des tas de phénomènes psycho-sociaux jouent, dont on a déjà parlé, mais on pourrait s'attendre à plus de discernement... Force est de constater que beaucoup se comportent simplement comme des ignorants, pour ne pas parler d'animaux à laine ou à plume qu'on insulte trop souvent avec notre propre bêtise...

 

Mais pire, certains se sont comportés comme de vulgaires fonctionnaires du Reich, comme quoi on trouve toujours des bonnes âmes pour les basses besognes, et comme c'est leur heure de gloire, ça risque de durer encore un peu. Une médaille particulière pour les quelques uns de la génération des boomers qui sont prêts à contraindre voire à sacrifier les plus jeunes pour leur survie : une société qui a perdu le sens de la jeunesse est une société qui a perdu son âme, et même si je devrais me retenir de juger, j'aurais honte à leur place, la peur de la mort n'étant pas une excuse suffisante, et le signe d'une époque navrante sans plus de courage ni de dignité, entièrement livrée aux plaisirs immédiats et souvent superficiels. Il est vrai que le confort aura été l'instrument suprême du conditionnement des générations d'après guerre qui n'auront connu que l'abondance, l'innovation technique, le confort et une jouissance de plus en plus immédiate et facile à atteindre.

 

Ainsi donc, on aura employé une fois de plus toutes les techniques pour manipuler la population : les récits collectifs plus ou moins fictifs voire délirants, l'aspiration au confort et à un avenir meilleur, la crainte de la mort et de la souffrance, synonyme de ne plus avoir accès aux multiples plaisirs insignifiants de l'époque, et tous les ressorts de la pression sociale pour engendrer un élan de conformisme général, qui a d'ailleurs très bien fonctionné, puisque la quasi totalité de la population a accepté la quasi totalité des mesures absolument inédites et liberticides à la fois, sans broncher particulièrement, et en le fêtant même en cognant dans des casseroles, afin d'exorciser le traumatisme et se donner, à travers ce rituel de communication, une raison de croire dans la nécessité et l'efficacité de la solidarité générale, parfait récit pour gogos et formés à l'être depuis leur naissance.

 

Ce conformisme, je l'ai déjà dit, est la principale menace, puisque ce conformisme va de pair avec la soumission à un ordre autoritaire pseudo-sanitaire, et qu'il conduit, à l'extrême, à annihiler toute pensée divergente, toute stratégie différente, et ne peut mener qu'à un désastre général qui est notre trajectoire actuelle... Espérons donc un réveil, un sursaut comme dirait « casse-tête », dans le sens d'une libération des esprits, une sortie de la peur, et surtout un retour à un certain sens de la mesure lorsqu'il s'agit de gérer ce genre d'épisode qui pourrait se reproduire, sans quoi la crise sanitaire actuelle pourrait s'avérer n'avoir été qu'une aimable récréation, par comparaison à la tentation autoritaire qui enfle de plus en plus, et dont il sera question dans la dernière partie.

 

 

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