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L'Oeil du Selen
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12 octobre 2010

De la manipulation des masses

Oui, encore un article sur la manipulation, de toute façon, vous commencez à savoir que c'est mon grand dada, depuis que j'ai lancé mon premier blog.

Cet article est essentiellement un ajout de commentaires à cet excellent article - mais à mon goût trop succinct - trouvé sur le site betapolitique.fr, mais qui provient enfin fait de reopen911.info.

http://www.betapolitique.fr/Les-10-Commandements-des-58976.html

Je vais simplement copier l'article ici, et rajouter mes commentaires, de cette couleur.

1/ La stratégie de la distraction


Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

Ces diversions peuvent concerner des sujets futiles comme tout sujet people, ou bien évidemment le sport, mais le but étant réellement de noyer l'information dans un flot de sujets sans importance réelle ou d'importance tout à fait secondaire, je ne peux m'empêcher de penser à tout le battage qui est fait autour de la poussée de l'islam en Europe et en France, sujet dont on nous rebat les oreilles à longueur de temps, alors qu'honnêtement, sommes-nous vraiment agressés, tabassés et envahis par les méchants musulmans ? Rien n'est moins sûr, et c'est en tout cas une très bonne illustration de ce point 1 et du point 6.

On pensera également aux nombreux sujets sur la pluie et le beau temps dans les journaux télévisés du style "oh qu'il fait chaud en été, l'affreuse canicule !" ou "c'est fou comme il fait froid en hiver, déjà 3 jours de suite avec de la neige !". Primordial, n'est-il pas ? Les sujets sur l'état de santé de Johnny ou les faits divers du genre "un enfant est tombé dans un puits" suivent la même logique de diversion par le triste mais hélas anecdotique.

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions


Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

On a ici un vaste domaine d'expérimentation sociale de masse. Inventer des attentats, ou lorsqu'on ne peut pas, en brandir la menace, est la première chose à laquelle je pense. Il suffit de faire monter la sauce en magnifiant le danger réel, en exagérant la menace, en parlant d'attentats imminents, de terrorisme latent, de "degré de vigilance maximum", des mesures qui seront ou ont déjà été prises (et qui permettront d'expliquer a posteriori l'absence de manifestation de danger réel), et ainsi de suite. En général, on jouera en tout cas sur la peur, ou sur l'éternelle insatisfaction des populations pour tout justifier. Il va de soi qu'il ne peut exister une société totalement sécurisée dans laquelle la criminalité serait totalement absente, alors il suffit de choisir un fait-divers, de le monter en épingle, afin de susciter la demande de diminution de liberté de la part de ceux qui la subiront les premiers ensuite.


3/ La stratégie de la dégradation


Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

Je n'ai pas grand chose à ajouter sur ce point, vous avez sans doute entendu parler de l'histoire de la grenouille que l'on plonge dans l'eau froide, et que l'on fait chauffer très doucement. La grenouille s'habituera à cette chaleur et se fera finalement cuire, alors que si on la plongeait directement dans de l'eau bouillante, elle tenterait de s'échapper, de se rebeller...


4/ La stratégie du différé


Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

Là encore, il suffit de jouer sur les sentiments de peur et d'insatisfaction permanente... voir le point 6.



5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge


La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

Non seulement l'effet de suggestion induit ce résultat, mais surtout il faut bien comprendre que le ton infantilisant s'adresse à une partie de la psyché qui existe chez chaque individu, et non pas seulement chez les plus immatures, d'où son efficacité. Cette technique pourra être aussi efficiente chez un père responsable, mature et éduqué que chez une jeune personne un peu "ado attardé", tout simplement parce que cette partie de la psyché existe encore chez ces deux personnes à des degrés différents. L'efficacité pourra donc varier mais existera potentiellement chez tout individu. Ceux qui se croient à l'abri de ces techniques de manipulation sont soit effectivement très avertis de ces techniques, soit très naïfs quant à la manière dont cela fonctionne en fait. Il est simplement dommage que cela soit trop long à développer dans un article de blog, car cela en vaudrait la peine, afin que chacun prenne la mesure réelle de l'efficacité de ces techniques, dont l'on pense à tort qu'elles ne fonctionnent que sur les plus abrutis.


6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion


Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

C'est un point crucial qu'il faut absolument comprendre pleinement. Là encore, cela demanderait beaucoup trop de développements pour un simple article de blog, mais je me dois d'évoquer à ce sujet tous les appels au lynchage qui sont habituellement faits dans les médias. Il suffit pour cela d'appuyer sur le bouton "j'exhibe un odieux criminel/pédophile/pourri/corrompu, et le peuple part au quart de tour.

On peut également faire appel à d'autres sentiments primaires en dehors de la colère et de l'indignation : la pitié ou la compassion envers les victimes, la peur devant l'idée "et si ça m'arrivait, à moi ou à mes enfants ?" et le tour est joué, on a aboli la réflexion, qui s'éteint totalement devant une apparemment légitime indignation qui en fait manipulée et orientée ailleurs que sur les sujets vraiment importants. Vos enfants risquent-ils vraiment d'être violés par un odieux pédophile ? Cela peut sans doute arriver, mais il est plus nettement plus probable qu'ils se retrouvent tout simplement au chômage et/ou incapables de subvenir à correctement à leurs besoins, et qu'en tout cas ils vivent plus tard dans une société ou les libertés seront de plus en plus brimées sous de faux prétextes... Il leur faudra bien du courage alors pour vivre heureux, même s'ils ne subissent pas d'agression...

Puisque je parle de pédophilie, voilà un lien où vous apprendrez peut-être quel est le vrai problème de la criminalité tournant autour de la pédophilie, plutôt que d'en rester aux mensonges habituels des médias. On ne peut nier que c'est un problème réel, mais qui est essentiellement différent de ce que l'on en raconte habituellement : http://eyeswideopen.over-blog.com/article-les-reseaux-de-l-horreur-3h30-56449506.html

Enfin, il est extrêmement important de comprendre que l'appel à l'émotionnel permet également d'implanter des désirs généralement factices dans l'esprit des gens. Il peut par exemple induire de nombreuses idées, comme le fait qu'il est nécessaire de consommer (beaucoup) pour être heureux et "profiter de la vie", ou qu'une vie sociale et/ou sexuelle intenses sont une des clefs de ce bonheur. Même si les gens ne parviennent ensuite pas à assouvir ces désirs, ce n'est pas important. L'important est qu'ils les poursuivent, et même la frustration qu'ils pourront ressentir à ne pas avoir la dernière voiture en vogue, ou quelque chose d'autre de ce genre, ne fera que les rendre un peu plus esclave de la société du "travailler plus pour consommer plus".

Ces mécanismes sont d'autant plus puissants que comme ils court-circuitent effectivement l'analyse rationnel, il devient très difficile de regarder la société avec un oeil critique et de se rendre compte qu'en réalité ce qu'elle nous promet n'est qu'une insatisfaction perpétuelle en même temps que d'être mené par le bout du nez par les appats que l'on nous met sous le nez, car ainsi en va-t-il du fonctionnement de tout désir humain, à moins d'être régulé par une approche spirituelle. Malheureusement le spirituel fait mauvais ménage avec un matérialisme exacerbé tel qu'il l'est dans le monde moderne.


7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise


Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

Ce point peut paraître caricatural, présenté tel quel, pourtant il présente une bonne partie de vérité. Une éducation qui met en avant la nécessité de participer au système social, aussi inique soit-il, est probablement le premier élément de l'abrutissement par une éducation pauvre et dévalorisant la critique. La critique ne doit s'exercer que contre des éléments du système, et ne doit pas s'intéresser au fonctionnement de celui-ci dans son ensemble. Mais pourquoi ? Pour vivre heureux en étant ignorant ? Il est probable qu'en réalité les membres de la société que sont les individus préfèrent inconsciemment cette ignorance, car la connaissance de l'état des choses leur fait peur. Encore un comportement régi par une émotion primaire, qui est abondamment encouragé par la manière dont le système fonctionne, notamment par les médias.

Personnellement, j'en tire la conclusion que vaincre la peur et les autres émotions primaires est réellement la première étape d'une véritable évolution spirituelle, car la sérénité et le sourire de surface que beaucoup de personnes se disant spirituelles affichent n'est qu'un masque à cette peur nécessairement ancrée en eux. Ces mécanismes inconscients empêchent les individus de briser leurs chaînes, car l'accès à une véritable évolution ne peut pas se faire en sautant des étapes, mais au contraire en les affrontant. Tant que l'on maintient les individus dans la peur, il est plus facile de les maintenir dans l'ignorance d'eux-mêmes, des mécanismes profonds de leurs modes de vie, de leur culture, et par-dessous tout de la manière dont le monde moderne est articulé autour de ces notions de manipulation par l'ignorance et les émotions. C'est donc un serpent qui se mord la queue, par conséquent l'ignorance est le 2e point crucial qui permet au monde moderne de continuer à exister tel qu'il est, aussi ignoble et inhumain soit-il derrière les apparences. Le premier point étant le fait de diriger l'attention vers des sujets anecdotiques afin de susciter les aspects "primaux" de l'être humain : la peur, l'instinct de survie au détriment des autres, etc. Autant de choses qui maintiennent la cohésion du système en défavorisant la solidarité et l'intelligence.


8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité


Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

C'est une approche très courante, notamment encouragée par le marché "artistique", qu'il soit de la musique pour ados abrutis (il n'y a qu'à voir à quel point le rap est passé de mouvement contestataire vers un instrument de conformisme encourageant à l'égoïsme et au profit personnel immédiat), le cinéma (mettre en avant des idées niaises ou sans intérêt à travers des films idiots ou à l'humour plus ou moins beauf), et les artistes "institutionnels" en général, c'est à dire ceux que l'on voit à la télé faire la promotion d'oeuvres de divertissement dont la seule vertu sera de détourner pour un instant l'esprit des gens de la souffrance confuse qu'ils ressentent dans leur existence vers un état de béatitude et d'amusement momentané. Je ne dis pas qu'il faut affronter la souffrance en permanence, non il faut savoir s'en détacher, mais aussi l'affronter sans quoi l'on vit dans une fuite permanente. La bêtise devient alors un refuge si confortable...

Comme exemple de la promotion de bêtise, de l'illettrisme et de la médiocrité, je n'ai encore pas trouvé "mieux" que ça : http://www.youtube.com/watch?v=Cjrh4nka6dU


Je ne sais pas vous, mais perso, ça me révulse de voir ainsi vanté l'absence d'effort intellectuel ou simplement dans la communication.


9/ Remplacer la révolte par la culpabilité


Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !…

Ce sera notamment le cas des chômeurs, parfait exemple de personnes que l'on contraint à se culpabiliser de ne pas être capables de réussir leur vie (rappelez-vous, l'injonction à imiter des comportements et à suivre les désirs imposés par la suggestion omniprésente dans les médias que je dénonçais au point 6 concernant les émotions). Mais cela pourra concerner des tas d'autres choses, comme le fait de vivre seul, de n'avoir pas une vie sociale abondante, de ne pas occuper son temps de tas d'activités plus ou moins futiles, d'être trop ceci ou trop cela, bref de n'être jamais parfait, afin de déclencher ce sentiment d'insatisfaction permanente dont j'ai déjà parlé.


10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes


Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

En résumé, si tu ne veux plus être l'esclave d'un système qui se sert des moindres astuces psychologiques ou comportementales pour maintenir les personnes dans un état littéralement animal de soumission, connais-toi toi-même, ou assume ton état de soumission...

Personnellement, je ne me présente absolument pas comme un activiste, je tiens à le préciser. Je considère que l'activisme, qu'il soit politique ou autre, participe justement de ces mécanismes de diversion dont il a été question dans cet article.

Je me définis plutôt comme une personne en chemin spirituel, donc inaboutie et probablement jamais aboutie, car la perfection n'est qu'une vue de l'esprit, une chimère, mais toujours assez lucide pour réaliser que la société maintient les gens dans un rêve éveillé qui les empêche d'accéder à des sphères de conscience qui attiserait leur intelligence et leur connaissance d'eux-mêmes, plutôt que de favoriser l'ignorance et l'inconscience, qui sont indubitablement des choses qui font énormément de tort et de mal.

Que puis-je dire d'autre à part "ouvrez les yeux avec moi, et essayons de nous élever un peu au-dessus du marasme et de la comédie humaine" ?


Source :

 

http://www.reopen911.info/News/2010/09/28/les-dix-strategies-de-manipulation-de-masse/

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