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L'Oeil du Selen
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6 janvier 2018

Vers une aseptisation de l'art, de la sexualité et de la société par le biais du féminisme hollywoodien totalitaire et inverti

 

Des noms fort divers trouvent leur place dans cette rubrique un peu inhabituelle, qui montre à mon sens comment l'on instrumentalise les artistes à diverses fins. Lafesse, Marguerite Yourcenar, Angelina Jolie, Tex, Polanski, Halliday, et d'autres encore, se sont trouvés pris dans le feu de l'hystérie ambiante récente, et il me semble intéressant de faire un arrêt sur image sur ce sujet qui mérite un peu d'attention.

 

Mon sujet est ici autour de la question de l'hystérisation féministe ambiante qui prétend dicter sa loi bien au-dessus des principes élémentaires de liberté d'expression, de liberté artistique, de la présomption d'innocence, et ainsi de suite. Cette lame de fond extrêmement dévastatrice est bien sûr totalement instrumentalisée par le système, au détriment d'un idéal féministe qui serait, lui, tout à fait louable, mais désormais totalement inversé au profit d'un système d'oppression.

 

On sait que tout a commencé avec Weinstein, le producteur hollywoodien détraqué et véreux, comme tant d'autres avant lui, et cela aura rebondi bien des fois sur les têtes d'artistes dont certains ont eu à clamer leur innocence. Ainsi, Charlie Sheen dut porter plainte en diffamation contre celui qui fut vraisemblablement le véritable oppresseur d'une jeune femme agressée à Hollywood, ou encore les éternels rebondissements du cas Polanski, et bien sûr, le cas Tex qui a soulevé l'indignation en France pour une blague connue depuis plus de 50 ans que Coluche faisait en toute impunité dans les années 70/80. Une tempête dans un verre d'eau, mais qui soulève bien des questions.

 

https://francais.rt.com/france/46574-lafesse-denonce-nouvel-ordre-moral-eviction-animateur-tex-france-2

 

Dans un autre registre que celui du féminisme, la mort de Johnny Halliday fut récupérée par les médias jusqu'à l'indécence, avec en prime un absurde débat sur le « souchisme » des fans de Halliday, qui n'est pas sans lien avec la tendance hystérique féministo-anti-raciste qui fait entrer le pays dans un délire absolument consternant depuis un moment.

 

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/indecence-199645

 

Il est sans doute bon ici de rappeler les propos de bon sens de Marguerite Yourcenar qui nous ramène aux racines d'un véritable féminisme qui, lui, pourrait être respectable et profitable à tous :

 

https://www.ndf.fr/nos-breves/30-11-2017/quand-marguerite-yourcenar-rappelait-quelques-verites-sur-le-feminisme/

 

Surtout quand on observe que ce féminisme est devenu guère plus qu'une maladie mentale obsessive et même guerrière, dans lequel un pion comme Angelina Jolie est utilisé à des fins politiques de l'organisation militaire qu'est l'OTAN lui-même :

 

http://www.dedefensa.org/article/angelina-jolie-comme-secgen-de-lotan

 

Article qui nous instruit utilement à propos des véritables intentions autour du féminisme perverti actuel, et ses fausses prétentions à la paix et à l'harmonie dans un monde matriarcal, et là il me faut recourir à certaines citations tout à fait édifiantes :

 

« Décrivant l’ardente nécessité que l’OTAN devienne une organisation avec comme principale mission de défendre “les droits de la femme” partout où ils sont menacés, bafoués, c’est-à-dire violés pour en venir à l’essentiel, Jolie et Stoltenberg écrivent in fine que pour cette noble cause il ne faut pas hésiter à lancer une guerre, dix guerres, cent guerres, – bref, des guerres... Les quelques lignes ci-après, extraites de la proclamation en question, en donnent l’esprit. (...)

 

En particulier, nous pensons que l'OTAN peut devenir le leader militaire mondial en matière de prévention et de réponse à la violence sexuelle dans les conflits, en tirant parti des forces et des capacités de ses États membres et en travaillant avec ses nombreux pays partenaires.

 

 

Que répondre à ça sinon « si tu veux la guerre, prépare la guerre » ? Bref, une femme de plus, après toutes les marâtres washingtoniennes des différents services d'état à l'armée et à la guerre, qui sert de caution à la « cause » de la guerre. Un nom à ajouter à une liste hélas déjà longue qui enterrera les illusions des idiots croyant encore à un matriarcat idéal et pacifiste.

 

Rappelons tout de même certains faits, eux aussi évoqués dans l'article, à propos des violences sexuelles en temps de guerre :

 

« Ainsi trouvons-nous référencée une étude très intéressante affirmant que 80% des prisonniers politiques masculins dans un certain nombre de conflits principaux de ces dernières année répertoriés sont victimes de violences sexuelles et de viols. »

 

Il serait bien entendu souhaitable que toutes les formes de violences, sexuelles ou non, s'arrêtent, mais en référer à l'OTAN, principal fauteur de guerres des 70 dernières années, vraiment ? Je cite encore un passage :

 

« Le viol et la torture sexuelle sont apparemment monnaie courante en Libye suivant l'invasion appuyée par l'OTAN, qui a vu l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi être sodomisé par une baïonnette avant d'être assassiné par les forces alliées à l'Occident. Stoltenberg et Jolie s'en moquent totalement. Ils ne sont pas là pour prévenir les conflits, mais cherchent plutôt un prétexte pour en créer un. Ainsi, dans une version moderne du “fardeau de l'homme blanc”, ils préconisent la lutte pour le “changement culturel” et “l'égalité des sexes” à travers le canon d'une arme à feu. »

 

Il semble donc acquis désormais que le féminisme est une arme de guerre, voire de destruction massive, et en tout cas instrumentalisé à cette fin. Mais il est un dernier point sur lequel je voudrais insister. Dedefensa parle beaucoup, dernièrement, du « tourbillon sexuel » parti de cette mouvance féministe invertie, liée idéologiquement bien sûr au mouvement LGBTQ, lui aussi totalement instrumentalisé et inverti par le système, loin des objectifs de tolérance de départ.

 

Cette notion de « tourbillon sexuel » véritable agitation hystérique autour d'un domaine de la sexualité (et du genre) très mal intégré par l'humanité occidentale actuelle, perdue dans les concepts de « libération sexuelle » et dans la pornographie compulsive favorisée par internet. Encore une fois, suivant la même logique d'inversion, et puisque l'occident ne sait pas comment intégrer harmonieusement la sexualité humaine au sein de sa société, elle se perd entre des concepts opposés et contradictoires dans ce domaine, ne sachant plus vraiment s'il faut libérer ou réprimer le sexe.

 

Un article des crises.fr cite une préface du Meilleur des mondes par Huxley lui-même. Je reprends le lien et le passage qui m'intéresse pour le commenter :

 

https://www.les-crises.fr/la-censure-dinternet-est-un-tres-mauvais-moyen-de-lutter-contre-les-fake-news/#comments

 

Huxley : « A mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s'accroître en compensation. Et le dictateur fera bien d'encourager cette liberté là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l'influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort. »

 

 

On a souvent comparé les mérites des travaux de Huxley et de Orwell sur la description d'une dystopie à venir que beaucoup pressentent, à tort ou à raison. Je prétends pour ma part que le grand mérite d'Orwell par rapport à Huxley (qui avait, certes, également très bien cerné certaines choses comme le besoin de narcotisation humain à travers les domaines du divertissement) est de n'avoir pas parlé d'une société future, mais de la société présente telle qu'il la connaissait déjà. Il ne s'est donc pas égaré dans une hypothèse futurologique, mais s'est borné à grossir le trait de la société actuelle, dans une forme de pastiche sombre qui met en lumière des dérives dans lesquelles nous sommes déjà, et de plus en plus : la réécriture continuelle de l'histoire par nos médias, le diktat d'une opinion politique à suivre, la désignation d'un ennemi (qui change tout le temps, mais à qui on donne toujours le même nom), et aussi la constriction du désir humain que l'on enferme et que l'on norme.

 

S'il est vrai que notre société est extrêmement libérale dans le domaine de la pornographie, le fait est que la sexualité est de plus en plus solitaire, morbide, les humains de plus en plus désunis et dysharmonieux, et cela correspond beaucoup plus au constat que fait Orwell qu'aux prédictions que tente de faire Huxley, même si Huxley a pu être plus lucide qu'Orwell sur d'autres points (et notamment sur la mentalité positiviste de notre société actuelle droguée à la télévision et à toutes sortes d'autres choses.

 

Et s'il n'existe actuellement pas de répression sexuelle au sens strict et légal du terme, dans les faits nous observons clairement un mouvement de retour en arrière par rapport à ce que beaucoup considèrent comme les acquis de 68 et des décennies de lutte sociale d'avant et après guerre, ce qui nous rapproche nettement plus de la société d'Orwell que de celle d'Huxley, encore plus avec la tendance actuelle vers la censure.

 

Ce mouvement vers la répression sexuelle est toutefois bel et bien « en marche », et il se remarque principalement autour de deux grandes observations :

 

- L'hystérie actuelle autour de la stigmatisation des artistes

- La tendance nouvelle à vouloir régenter l'acte sexuel lui-même

 

J'ai abondamment parlé de cette hystérie née dans le milieu artistique, lui-même centre d'attraction de la décadence du monde moderne, comme il se doit. J'ai aussi déjà souligné à quel point cette tendance est intégrée par ceux-là même qui voudraient une « société meilleure » et qui croient pouvoir éradiquer certains traits propres à l'humain par le biais d'agitations moralistes, de légiférations voire de purs lynchages médiatiques comme on observe désormais depuis quelques années. A titre d'exemple, je citerais ce lien pour fournir quelque illustration sur ce point :

 

https://francais.rt.com/france/47058-directeur-cinematheque-persiste-signe-dans-sa-defense-des-predateurs-sexuels

 

Déjà, la tendance à désigner comme « prédateur sexuel » quelqu'un qui n'a pas été jugé est assez parlante, même s'il est vrai que Polanski a toujours fui la justice, il faut voir dans quelles circonstances d'acharnement sur sa personne cette décision a été prise. Ce qu'il a fait est certes « mal », mais je souhaite ici me situer hors du champ du manichéisme habituel et, sans prendre la défense d'un ou d'un autre réalisateur ayant pu commettre un viol, rappeler que cela est avant tout affaire de justice et non d'agitation sur un bouc-émissaire désigné à la vindicte populaire pour servir, en somme, de Goldstein sur mesure, dans le domaine sexuel (Goldstein, le bouc-émissaire éternel de 1984, pour ceux qui ne suivent pas).

 

Les arguments du directeur de la cinémathèque sont, je dois hélas le dire, parfaitement recevables, et ce n'est pas parce qu'un artiste a fauté une fois qu'il doit être considéré à vie comme un paria. On a observé le même genre de propos récemment sur des artistes comme Chaplin, Bowie, Sheen, Damon, et bien d'autres avec, toujours, une connotation sexuelle dans le procès médiatique qui leur était fait, souvent post mortem, ce qui n'est pas inintéressant non plus à noter : il est assurément plus facile de s'en prendre à quelqu'un qui n'est plus là pour se défendre, et pouvoir ainsi se laisser aller à sa tendance à condamner agressivement des gens qu'on n'a jamais vu ni connu personnellement, une façon donc d'exprimer sa frustration par procuration, ni plus ni moins.

 

C'est par cette composante puritaine typiquement américaine qui suinte sur la France (ne peut-on pas simplement laisser les agresseurs se faire juger, et laisser la justice faire son travail sereinement ? Polanski était prêt à accepter un procès, avant qu'un rebondissement ne le pousse à fuir la justice) qu'arrive en réalité une répression sexuelle galopante. Les artistes, très souvent des personnes à la personnalité originale, voire excentrique, sont pris à partie pour leur différence, et si un viol ne peut absolument pas être considéré, bien entendu, comme une « liberté sexuelle » à défendre, il faut bien comprendre que ce n'est pas cela qui est visé en fait, mais quelque chose de beaucoup plus large à travers la stigmatisation des artistes : une aseptisation de la société, y compris dans le domaine sexuel et même relationnel, ce qui est le plus sûr moyen d’aggraver les tendances psycho-pathologiques déjà en œuvre de manière sous-jacente dans la décadence occidentale, de la même manière que la censure est le plus sûr moyen d'accentuer la tendance à un complotisme qui peut effectivement avoir une tendance maladive chez beaucoup.

 

En somme : à travers la censure dans les domaines médiatiques et sexuels, c'est une société de malades mentaux que l'on prépare, peut-être car les malades mentaux sont, paradoxalement, plus faciles à contrôler – grâce à la propagande et aux médicaments (et l'on rejoint ici Huxley) – qu'une société de gens sains d'esprit et en pleine possessions de leurs capacités critiques ou de leur liberté en matière sociale, relationnelle ou autre, permettant leur accomplissement et leur épanouissement. Mais ce n'est pas ce qui est désiré par cette société orwellienne et totalitaire moribonde, en voie d'effondrement et de disparition, qui s'attache encore à son pouvoir sur les individus et les populations, au prix de la santé mentale de ces derniers.

 

On croira peut-être que j'exagère et pourtant, l'on trouve déjà des traces très concrètes de cette répression sexuelle en cours, où le sexe sera peut-être remplacé par une version soit totalement aseptisée, soit, par rejet de cette dernière, par une simple abstinence pornographique qui gagne déjà du terrain, sorte de « soma » à la Huxley, qui, pour le coup, créera une servitude d'un genre que celui-ci n'avait pas envisagé et qui, je le répète, est beaucoup plus proche de l'abstinence sexuelle totale décrite par Orwell dans le monde de 1984, où le sexe entre deux individus est interdit et vu comme abject et une perversion absolue. Or les germes de cette perception sont déjà bien présents dans la vision puritaine des choses promues aux USA ou dans la mentalité anglo-saxonne à l'origine.

 

Ces traces, les voici décrites dans cet article de dedefensa :

 

http://www.dedefensa.org/article/maoisation-de-la-revolution-des-femmes

 

Sur la puissance de ce mouvement d'origine féministe extrémiste et inverti, et le court-circuitage de la justice :

 

« Bien sûr, je pense d’abord à cette référence de l’article Jolie-Soltenberg dans le Guardian. En “temps normal” (?), bien qu’inhabituel ce texte n’aurait pas une signification considérable ; dans les temps que nous vivons, il est impératif de porter là-dessus un jugement tout à fait différent, c’est-à-dire un jugement de la possibilité de l’hypothèse extrême envisagée (“Angelina Jolie comme SecGen de l’OTAN”). A côté de cela ou plutôt pour substantiver cette attention que je recommande, il y a le spectacle quotidien de l’extension de la crise, du “tourbillon sexuel”, avec un activisme féministe extraordinairement puissant et efficace. Aux USA, – car c’est bien là qu’une fois de plus dans le domaine de la déconstruction tout se passe, – tous les hommes sont symboliquement et médiatiquement en accusation, derrière la corporation des acteurs et vedettes de la communication qui essuient des attaques ad hominem donnant immédiatement des effets importants. (Parmi les célébrités hollywoodiennes, l’acteur Matt Damon est la dernière cible en date, de ces trois derniers jours.)

Il faut encore être plus précis : ce qui m’attache ici, ce n’est en aucune façon, ni le domaine des revendications de femmes, ni la justesse de leurs revendications, etc., mais bien les recommandations “des femmes” (des accusatrices disant parler au nom des victimes) ; c’est-à-dire que je ne veux pas parler de l’instruction du procès, qui semble déjà faite du côté de l’accusation, mais bien de “la peine” qui suit et applique le verdict de culpabilité d’ores et déjà prononcé par nombre d’entre ces accusatrices. J’ai été alerté en cela par une intervention à une télévision US de Jen (Jennifer) Psaki, qui fut d’abord directrice de la communication de la campagne d’Obama de 2012, puis porte-parole du département d’État jusqu’en 2015, puis directrice de la communication de la Maison-Blanche jusqu’en 2017.

Elle était interrogée il y a quelques jours (moins d’une semaine) dans un débat sur les attaques et dénonciations du harcèlement sexuel contre les femmes. La question était “mais pour condamner [de quelque façon que ce soit] les hommes mis en cause, il faut déterminer que les dénonciations sont fondées, sinon prouvées, n'est-ce pas ?” ; sa réponse fut, en substance : “Non, à partir du moment où il y a dénonciation d’un homme par une femme, il faut condamner”. Bref, le procès est inutile et la parole d’une femme, – même paranoïaque, même maniaco-dépressive, même hallucinée, etc., puisque Psaki n’admet aucune enquête à cet égard, – suffit à condamner celui qu’elle désigne et, comme disait Mitterrand à propos de la presse qui avait attaqué Bérégovoy avant son suicide, à “lâcher les chiens” sur lui. »

 

Sur la culpabilité foncière, originelle et fondamentale de l'homme de sexe masculin :

 

« Foster estime que la plupart “des hommes de plus de trente ans” ont une part de culpabilité dans le scandale Weinstein, dans la mesure où ils fonctionnent tous de la même façon que Weinstein, (...) et, ajoute-t-elle, tout cela même si ces hommes agissent, « j’en suis sûre pour une bonne partie d’entre eux, de façon inconsciente » ; (...) Elle est donc « très intéressé » par ce qui va se passer, c’est-à-dire, le développement du « point de vue des hommes » (elle aurait pu dire : l’aveu de leur culpabilité, même “inconsciente”), et « ce qu’ils envisagent en fait de thérapie [pour se soigner] ». »

 

Un homme serait donc bon à se faire soigner d'office, parce qu'il est un homme. Être de sexe masculin est donc considéré de facto comme une maladie, et si c'est bien le cas, il faudra entériner tôt ou tard qu'être de sexe féminin l'est aussi, puisque l'un est nécessaire à l'autre, et vice versa, pour une reproduction sexuée. On voit que nous entrons donc déjà dans le propos de se débarrasser de la sexualité physique à petits pas, mais cela va devenir beaucoup plus concret dans un autre texte, mais Philippe Grasset de commenter en attendant, pour conclure :

 

« Et alors, il s’avère que l’objet de ma réflexion est l’observation de la naissance d’un monstre fantastique, de ce qui se profile comme l’affirmation d’un totalitarisme féministe d’une extraordinaire facture. Tout y est, de la responsabilité collective et sans appel d’un genre (comme, auparavant, d’une religion, d’une race, d’une classe sociale, etc.), la suggestion de l’autocritique, le conditionnement des cerveaux à l’origine et le “lavage de cerveaux” pour les “hommes de plus de 30 ans” (la thérapie des établissements médicaux de rééducation, par exemple, avec le bon temps revenu de l’opposition traitée comme une maladie psychiatrique qui fonctionnait si bien en URSS). Au bout de cela, l’“Homme Nouveau” nième version, pour le goût des dames. »

 



Nous en venons au point concret que j'ai annoncé plus haut, dans le texte ci-dessous, dont les citations se passent de commentaire après ce que j'ai déjà dit. Il y est question d'une réflexion autour d'un éventuel contrat sexuel passé entre deux personnes avant l'acte, comme aboutissement possible à la crise hystérique actuelle :



http://www.dedefensa.org/article/la-bureaucratie-de-la-passion



« Ainsi le philosophe Žižek, dans un long article pour RT, précise-t-il à quelles conditions bureaucratiques extrêmes pourrait aboutir l’actuel mouvement déclenché par la “crise sexuelle”. Indirectement et peut-être même involontairement, – s’il n’a pas lu le texte, –  il réagit ou répond à la puissante affirmation féministe concernant ce que Jodie Foster désigne comme la nécessaire rééducation (des hommes) pour parvenir à une compréhension et à une opérationnalisation sérieuse du “consentement”, pour faire échec aux harcèlements, contraintes et agressions sexuelles dont les femmes sont les victimes épouvantables de la part des hommes, depuis la nuit des temps.

Le texte de Žižek n’est nullement caricatural même s’il semble l’être. Il examine le problème ainsi posé avec sérieux, mesure, et selon des données objectives que nul ne peut vraiment contester. Tout ce que l’on peut dire de spéculatif à son égard est qu’il fait une projection sur l’avenir, qu’on jugerait en temps normal très audacieuse et lointaine jusqu’à la considérer comme une fiction (science-fiction, ou sociétal-fiction, ou sexe-fiction). Mais si l’on se réfère à la foudroyante rapidité avec laquelle évoluent ces choses des relations entre les deux genres, comme dans tous les autres domaines y compris extra-sexuels, par les temps extrêmement anormaux que nous vivons, et qui courent, et qui courent, – la possibilité évoquée par Žižek pourrait s’avérer assez proche, dans tous les cas sous la forme de propositions pressantes venues de milieux exacerbés...

Lisez le texte, où, pour pousser encore plus vers l’absurde, le philosophe introduit des notions freudiennes pour distinguer la personnalité entre Ego, SuperEgo, Id (pour “identification”, représentant la dimension de désir et de passion par rapport aux normes morales du sujet : « le processus par lequel une personne se transforme, de façon provisoire ou permanente, en assimilant un trait ou un attribut, partiel ou total, d'une autre personne », – et, dans ce cas, le désir pour une autre personne). Et Žižek observe : « Dès lors, pour poser le cas jusqu’à l’absurde, le contrat ne devrait-il pas être signé à la fois par l’Ego, le SuperEgo et l’Id de chacune des parties, de façon à ce que sa complète validité soit établi seulement si les trois parties disent “OUI” ? »



Il est vrai que le texte est, pour le coup, une hypothèse futurologique encore chimérique, mais qui pourrait bien, comme on l'a vu, se concrétiser dans la logique du mouvement hystérique actuelle et de sa prétention à vouloir tout régir, empêcher la spontanéité des hommes, au risque de détruire jusqu'à la possibilité même d'un acte que ces gens là estiment qu'il doit être totalement, absolument et clairement « consenti » par chacun, au mépris de certaines notions biologiques essentielles, jugées probablement répugnantes, comme dans le livre d'Orwell.



Je crois qu'il existe un risque non négligeable de dériver, en fait, vers une fausse libération des mœurs qui ne s'exprimerait que dans le choix « libre » d'un « genre », quitte à en passer par une opération qui est nécessairement castratrice ou stérilisatrice, qui débouche plus ou moins vers une société où le sexe dans son expression animale, essentielle et reproductrice serait banni, donnant raison aux plus cons des idiots qui prétendaient depuis longtemps que l'homosexualité mettait en danger jusqu'à la reproduction humaine globale. Ceci reste bien sûr un pur fantasme de réactionnaire parano à ce jour, mais, finalement, pour combien de temps ? Et outre cela, que penser, de toute façon, d'une société qui, sans aller jusqu'à aucun des extrêmes envisagés dans cet article, tenterait seulement de régir l'acte sexuel et les rapports entre les gens selon une perspective qui se réduit, bien au-delà du respect essentiel que les gens sont censés se devoir réciproquement, à une version extrémiste du politiquement correct ? De toute façon, le contexte actuel est déjà suffisamment délétère et je ne doute pas qu'il cause déjà des dégâts psychologiques considérables, à l'échelle des individus comme à celle des populations. Il est obligatoire que des hommes pourtant non responsables se culpabilisent pour les agissements d'une minorité, et que d'autres se radicalisent au contraire dans leur machisme pour faire obstacle à ce féminisme totalitaire délirant qui s'élève en ce moment. Peut-être n'est-ce qu'une passade sociétale comme on en observe dans une société décadente, une sorte de rebond temporaire de l'histoire pour réagir à certains scandales devenus récurrents, ou peut-être est-ce, comme j'ai tendance à le croire, un mouvement de fond qui engendre lui-même ces propres scandales en montant en épingle des débordements qui sont peut-être très courants dans certains milieux, mais qui s'expliquent avant tout par la mentalité de la société en général (et non pas celle de tous les hommes en particulier, car je ne m'y reconnais absolument pas et me refuse à sombrer dans ces excès de culpabilisme et d'affectivisme), mais qui restent tout de même relativement minoritaires. Et si il est vrai que l'éducation de certains hommes reste à faire en matière de respect des femmes, et plus sûrement d'autrui en général, la prétention de ce féminisme ne peut pas être nommée autrement que totalitaire puisqu'elle réduit les hommes de sexe masculin dans leur ensemble à une tendance infamante, tout en dirigeant la société vers une aseptisation à la fois navrante et ridicule, qui favorisera à tous les niveaux la stérilisation des rapports entre les gens (et pas que sur le plan sexuel). Une société humaine n'a rien à gagner à vouloir régir tous les aspects des relations entre les individus, surtout les plus privés et les plus intimes, et c'est sur ce point qu'il faudra être le plus vigilant.



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